Malgré la coupure de l`électricité qui a prévalu dans le quartier Zone 4 (Marcory), le cocktail de presse de la présentation du nouvel album "Méa Culpa" de l`artiste reggae, Fadal Dey, initialement prévu au "Parker Place", s`est finalement tenu au "Conceptuel" sis dans la même commune. Au cours de cette cérémonie, l`artiste a égrappé les dix sept (17) titres qui constituent le nouvel album. Successivement, la grande galaxie reggae a écouté avec délectation des morceaux de l`album entre autres "Grand frère", "Les prisonniers de la guerre", "Ils ont oublié le peuple", "Probo Koala", "Reconstruisons le pays", "Islam", "Justice pour l`Irak", "Non au racisme"…L` hystérie est montée d`un cran à l`esquisse du titre "Méa culpa", dans lequel l`artiste dénonce avec véhémence les responsables des crises en Afrique. Selon lui, "depuis que l`Afrique existe, il a toujours existé des crises qui ont fait les souffrances des peuples. Cependant, personne ne s`est déjà levé pour dire qu`il a tort. Tout le monde a raison. Et personne ne veut faire son méa culpa". L`artiste n`a pas dérogé à l`engagement des propos qu`on lui connaît à l`endroit de nos gouvernants en ces termes : "Dans les années 90, il y a des gens qui sont venus nous promettre du nouveau parce qu`on avait besoin du nouveau. Ils nous ont amené à crier "Houphouët, voleur !" Mais, on ne savait pas que tout ce qui était nouveau n`était pas forcément beau. Depuis quelques années, ils sont là et rien n`a changé". Aussi, n`a-t-il manqué d`exprimer son pessimisme face à ces anges d`hier et démons aujourd`hui. "En 2010, j`ai plus d`espoir et je regrette d`avoir crié "Houphouët, voleur !" a dit le chanteur. Il faut noter la grande mobilisation des artistes ivoiriens à travers la présence de l`Unartci fortement représentée, du doyen Koné Dodo, des artistes chanteurs reggae, entre autres, Kajeem, Naftali, Larry Cheick, Ismael Isaac… Le dernier cité a reçu l`honneur de la dédicace d`un des titres "Obama".
Morgan Ekra
Morgan Ekra