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Société Publié le samedi 23 janvier 2010 | Nord-Sud

Déchets toxiques : La justice débloque les 22,5 milliards de Fcfa des victimes

La Cour d’appel d’Abidjan a rendu hier son arrêt sur l’affaire des ‘’22,5 milliards’’ des déchets toxiques. Elle a décidé de débloquer les fonds qui étaient sous séquestre depuis octobre 2009 pour les mettre à la disposition la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Cnvdt-Ci).

La justice ivoirienne a ordonné vendredi le déblocage des fonds devant indemniser des victimes des déchets toxiques, sous séquestre depuis fin octobre 2009. La cour d’appel d’Abidjan a exigé la main levée du séquestre et le reversement des fonds à la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques (Cnvdt-Ci) de Claude Gohourou. La Cour d’appel a également condamné le cabinet Leigh Day and Co à remettre à la Cnvdt-Ci le protocole d’accord qui a été passé entre lui et Trafigura sous astreinte de deux millions de Fcfa (environ 3.000 euros) par jour de retard à compter de la signification de la décision, selon Me Kouamé Klemet, avocat du cabinet anglais à Abidjan.

Une décision contestée

Claude Gohourou, de son côté, affirme être fier parce que rétabli dans ses droits. « Nous avons eu la victoire sur cette manigance et la mauvaise foi de ce cabinet d’avocats anglais, qui a voulu nous spolier de nos droits en confisquant ce protocole d’accord à des fins mercantiles », a-t-il lancé. Il a promis que la distribution des 22,5 milliards commencerait la semaine prochaine, sous le regard de toutes les institutions du pays. Me Cissé Mory, représentant le cabinet Leigh Day and Co affirme être scandalisé par une telle décision. Selon lui, il n’est pas normal que les fonds soient versés à une association reconnue illégale par le tribunal de première instance. A l’en croire, l’association de Claude Gohourou avait été créée juste pour les besoins de la cause. « Nous avons travaillé avec 43 associations. Claude Gohourou a travaillé avec nous uniquement au nom des victimes de Vridi dont le nombre n’excède pas 1.800. Il est complètement cynique qu’il puisse parler au nom de toutes les victimes », a-t-il dénoncé sur les antennes de Onuci Fm. Il affirme que la procédure initiée par le cabinet Leigh Day and Co a commencé dans les villages d’Akouédo et Djibi depuis novembre 2006. Selon Me Cissé, ce n’est qu’en février 2007 que le cabinet a commencé à travailler avec Gohourou. « Au niveau du cabinet, nous allons nous pourvoir en cassation. Nous n’avons pas travaillé deux ans pour que les choses se terminent ainsi », s’est-t-il plaint. Rappelons que Claude Gohourou avait obtenu, le 21 octobre 2009, la mise sous séquestre du compte bancaire sur lequel avaient été déposés les 22,5 milliards de Fcfa devant être versés à quelque 30.000 victimes par la multinationale Trafigura, via Leigh Day and Co. Le responsable de la Cnvdt-Ci disputait au cabinet anglais la responsabilité de la distribution des fonds, et exigeait de connaître le contenu de l’accord conclu. Trafigura était l’affréteur du cargo Probo Koala, dont le déversement de résidus toxiques à Abidjan en août 2006 avait causé la mort de 17 personnes, selon la justice ivoirienne. De milliers de personnes ont été intoxiquées.

Adélaïde Konin (stagiaire)
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