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Showbizz Publié le lundi 25 janvier 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Musique / Reggae : Mea Culpa, pour que chacun s’interroge

Fadal Dey a levé le voile lors d’un cocktail de presse, donné le jeudi 21 janvier au Conceptuel à Marcory sur sa nouvelle œuvre discographique ‘’Mea Culpa’’, annoncé sur le marché du disque pour début février 2010. «Je fais mon mea culpa. Car j’ai eu le courage de dire Houphouët voleur.

En 90, on nous a dit de le dire. On avait de l’espoir… En 2010, je n’ai plus d’espoir. Je regrette d’avoir dit Houphouët voleur. J’ai fait mon mea culpa, il faut que d’autres suivent », a-t-il revelé.

L’album composé de 17 titres est une copie sans faute selon la critique de Nephtali, chanteur et arrangeur. Enregistré en live, Mea Culpa qui diffère des trois précédents albums, transpose la personnalité de l’artiste Fadal Dey. «C’est quelqu’un qui sait se remettre en cause. Il y a une différence dans la manière dont Fadal Dey écrivait ses textes sur ses albums précédents», commente Nephtali. Au-delà de la critique sociale, ce quatrième album de l’artiste qui s’ouvre au monde, soulève des sujets d’ordre diplomatique (Justice pour l’Irak), religieux (Islam) et politique.

Ainsi l’auteur de Mea Culpa s’interroge sur le vrai sens de la démocratie prônée par les gouvernants qui, après l’ère Houphouët-Boigny, pillent et détournent. « Ils ont oublié le peuple depuis qu’ils sont au pouvoir ces bonnets blancs politiciens d’Afrique. Depuis qu’ils sont au pouvoir, on est dans le désespoir. Ils se disent messie mais, une fois au pouvoir, ils oublient le peuple. Qui va nous sauver ? ». Tel est la problématique soulevée par l’artiste dans « Ils ont oublié mon peuple ». A l’endroit de ces gouvernants, Fadal Dey ne ferme pas les yeux sur les routes devenues impraticables et les hôpitaux qui sont des mouroirs. Le peuple lui s’en tire avec des lamentations : « On est sans avenir ». Si l’artiste note, par ailleurs, une grande nécessité de reconstruire le pays – la Côte d’Ivoire – à travers l’appel qu’il lance « Reconstruisons le pays », il conseille « d’enterrer à jamais la hache de guerre ». Palabre dont il chante les maux en dioula dans « Kêlê » sous un fond musical emprunté à « War » de Bob Marley. Autre indicateur de violence et de conflit, le racisme. « Racisme » est un chant au chœur de « olé » pour prôner l’union entre les peuples et la paix (Les prisonniers de la guerre). Rappelant que l’Afrique est un continent de loi, l’artiste ne manque pas de dénoncer les marchands de la mort (Probo Koala) qui se « soulagent en Afrique et défèquent à Abidjan ». Album de remise en cause, d’engagement et d’appel à l’ordre, Mea Culpa ouvre ses pages d’amour et d’espoir (Obama). « Lalaïcha » pour aller contre toute violence faite aux femmes et « Islam » pour donner le vrai visage de la religion « longtemps galvaudée ».

Koné Saydoo
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