L’épisode des déchets toxiques va prendre fin avec l’indemnisation des victimes qui a débuté hier mardi 26 janvier. Mais la question de la prise en charge des victimes reste entière.
Les pouvoirs publics ont tourné la page de l’affaire du Probo Koala en attribuant le partage des 22,5 milliards FCFA à Claude Gohourou, président de la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Cnvdt). Ce, aux termes de l’arrêt de la cour d’appel rendu le vendredi 22 janvier. Dès lors, ce sont donc 750. 000 FCFA que va toucher chacune des 31.000 victimes sur la base du montant versé (22 milliards) et la clé de répartition mise en place. Mais après cette opération, que deviendront les sujets ?
La fin des associations, la peine des victimes
Comme leur nombre ne l’indique pas, ce sont plus de 31.000 personnes qui ont inhalé les dangereuses odeurs disséminée dans la ville d’Abidjan, suite au déversement de ces déchets toxiques. C’est ce que disent les données officielles. Mais il faut multiplier par trois ou quatre ce nombre pour être dans la réalité des victimes du Probo Koala, ces personnes qui vont souffrir dans les années à venir de toutes sortes de maladies respiratoires et cutanées. Que vont-elles devenir ? Comment vont-elles être prises en charge et où, quand elles feront les maladies provoquées par les odeurs qu’elles ont inhalées ? C’est la question gênante que personne, surtout au niveau des décideurs, ne veut envisager actuellement. Et pourtant, il le faut maintenant. Au moment où l’argent généré par les déchets toxiques est encore chaud. Les associations des victimes se doivent, dès à présent, de mettre en avant la question du suivi
médical de ces milliers de personnes. Cela doit être leur préoccupation. Sinon, demain, il sera trop, une fois la frénésie autour des billets de banque éteinte. Ce sera au revoir les associations, et bonjour les malades sans soutien. Surtout que depuis août 2006, date du déversement des déchets toxiques, des sites contaminés attendent toujours d’être dépollués. Notamment Akouédo et La Djibi, pour ne citer que ceux-là. Si aucune structure de prise en charge n’est mise sur pied maintenant, combien d’entre ces victimes pourront se prendre en charge individuellement dans dix ans ou plus. Autant dire que chacune ira mourir de sa belle mort, dans le silence et le secret ordinaire.
Comme on le voit, 750. 000 FCFA que la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire entend remettre à chaque victime des déchets toxiques représentent une goutte d’eau dans la mer des problèmes évidents qui gérés individuellement ne suffiront pas pour faire le bonheur des individus concernés.
L’Etat doit jouer sa partition.
Vu le silence qu’il observe depuis la distribution de 5 milliards de FCFA pris sur les 100 milliards que lui a versés Trafigura, l’Etat de Côte d’Ivoire inquiète ses ressortissants et les populations vivant sur son sol qui ont malheureusement inhalé ces odeurs de la mort. En effet, on se souvient que le gouvernement avait assuré les victimes qu’avec l’argent versé par Trafigura, il devrait procéder à la dépollution des sites contaminés, créer des centres de santé spécialisés et autres infrastructures à même de faire face aux problèmes nés du déversement des déchets toxiques. Mais jusqu’à ce jour, aucune pierre n’a été posée. Des sites pollués attendent toujours d’être dépollués. En un mot comme en mille il y a problème. Il y a même danger à l’horizon et le gouvernement doit revoir sa façon de gérer ce dossier d’intérêt national. Sinon, il pourrait se rendre coupable de fausses promesses.
Barthélemy Téhin et KJ (Stg)
Les pouvoirs publics ont tourné la page de l’affaire du Probo Koala en attribuant le partage des 22,5 milliards FCFA à Claude Gohourou, président de la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Cnvdt). Ce, aux termes de l’arrêt de la cour d’appel rendu le vendredi 22 janvier. Dès lors, ce sont donc 750. 000 FCFA que va toucher chacune des 31.000 victimes sur la base du montant versé (22 milliards) et la clé de répartition mise en place. Mais après cette opération, que deviendront les sujets ?
La fin des associations, la peine des victimes
Comme leur nombre ne l’indique pas, ce sont plus de 31.000 personnes qui ont inhalé les dangereuses odeurs disséminée dans la ville d’Abidjan, suite au déversement de ces déchets toxiques. C’est ce que disent les données officielles. Mais il faut multiplier par trois ou quatre ce nombre pour être dans la réalité des victimes du Probo Koala, ces personnes qui vont souffrir dans les années à venir de toutes sortes de maladies respiratoires et cutanées. Que vont-elles devenir ? Comment vont-elles être prises en charge et où, quand elles feront les maladies provoquées par les odeurs qu’elles ont inhalées ? C’est la question gênante que personne, surtout au niveau des décideurs, ne veut envisager actuellement. Et pourtant, il le faut maintenant. Au moment où l’argent généré par les déchets toxiques est encore chaud. Les associations des victimes se doivent, dès à présent, de mettre en avant la question du suivi
médical de ces milliers de personnes. Cela doit être leur préoccupation. Sinon, demain, il sera trop, une fois la frénésie autour des billets de banque éteinte. Ce sera au revoir les associations, et bonjour les malades sans soutien. Surtout que depuis août 2006, date du déversement des déchets toxiques, des sites contaminés attendent toujours d’être dépollués. Notamment Akouédo et La Djibi, pour ne citer que ceux-là. Si aucune structure de prise en charge n’est mise sur pied maintenant, combien d’entre ces victimes pourront se prendre en charge individuellement dans dix ans ou plus. Autant dire que chacune ira mourir de sa belle mort, dans le silence et le secret ordinaire.
Comme on le voit, 750. 000 FCFA que la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire entend remettre à chaque victime des déchets toxiques représentent une goutte d’eau dans la mer des problèmes évidents qui gérés individuellement ne suffiront pas pour faire le bonheur des individus concernés.
L’Etat doit jouer sa partition.
Vu le silence qu’il observe depuis la distribution de 5 milliards de FCFA pris sur les 100 milliards que lui a versés Trafigura, l’Etat de Côte d’Ivoire inquiète ses ressortissants et les populations vivant sur son sol qui ont malheureusement inhalé ces odeurs de la mort. En effet, on se souvient que le gouvernement avait assuré les victimes qu’avec l’argent versé par Trafigura, il devrait procéder à la dépollution des sites contaminés, créer des centres de santé spécialisés et autres infrastructures à même de faire face aux problèmes nés du déversement des déchets toxiques. Mais jusqu’à ce jour, aucune pierre n’a été posée. Des sites pollués attendent toujours d’être dépollués. En un mot comme en mille il y a problème. Il y a même danger à l’horizon et le gouvernement doit revoir sa façon de gérer ce dossier d’intérêt national. Sinon, il pourrait se rendre coupable de fausses promesses.
Barthélemy Téhin et KJ (Stg)