La rubrique que nous vous proposons, paraitra tous les mardis et vendredis. Dans un débat politique où la mauvaise foi est la chose la mieux partagée dans le camp présidentiel, il s’agit de restaurer le discours d’antan de la classe dirigeante, principalement du président Laurent Gbagbo. Il a dit tellement de choses dans l’opposition, opéré tellement de critiques, qu’on s’étonne de le voir ouvrir le temps du reniement. Dénoncer des tares et se surprendre à les appliquer, assurément le candidat-président n’est pas à une contradiction près. Ce sont ces types d’écarts et de reniements que «D’hier à aujourd’hui» tente de saisir, pour aiguiser chez l’opinion l’indispensable devoir de mémoire. Ecce homo !
L’actualité en Côte d’Ivoire, c’était la fausse crise que voulait créer le camp présidentiel à la Commission Electorale Indépendante. C’est également l’intrusion du ministre Désiré Tagro dans le contentieux portant sur l’inscription sur la liste électorale. Foulant au pied le mode opératoire et pour tripatouiller pour le compte de son candidat, l’ancien porte-parole a donné instruction aux préfets et sous-préfets de traquer des populations bien ciblées, ivoiriennes à part entière, pour les faire passer pour des étrangères qui se sont inscrites frauduleusement sur la liste électorale. Si une telle entreprise ne pouvait qu’être vouée à l’échec, n’empêche que les administrateurs, payés pour se mettre au service des Ivoiriens, ont choisi un camp, celui du pouvoir sortant. Face à de telles pratiques, Laurent Gbagbo ne conseillait que la désobéissance. C’est cette consigne qu’il donnait justement à ses partisans en septembre 1995.
«Le PDCI de Bédié vous a tendu des pièges et vous attendez une autorisation de qui ? Partout, partout, luttez, car il s’agit de votre liberté, de la liberté de vos enfants. Prenez des initiatives et luttez. On vient me dire que le préfet a fait ceci, le sous-préfet a fait cela. Ils sont qui? La République de Côte d’Ivoire a mis en uniforme des citoyens pour que nous les respections. Mais en contrepartie, ces concitoyens qui sont en uniformes (préfets, policiers, douaniers, gendarmes et tutti quanti) ont le devoir de neutralité. Nous leur devons du respect. Dès l’instant où un sous-préfet ou un préfet foule son droit de réserve et devient un militant, vous avez le devoir de lui désobéir. Si un préfet se montre militant du PDCI, alors désobéissez-lui. Un préfet est un fonctionnaire payé par nous tous pour faire le travail de tout le monde. Si un préfet ou un sous-préfet devient un propagandiste de Bédié, au lieu d’être un administrateur, je vous donne le devoir de lui désobéir et de le lui dire.
Aujourd’hui, nous sommes dans notre pays et les gens s’amusent à chercher à nous effrayer», martelait à l’époque l’ancien opposant historique. Comme s’il n’avait pas trop parlé, Laurent Gbagbo a réitéré ses propos, notamment en avril 1997, dans l’hebdomadaire panafricain, Jeune Afrique : «quand les dirigeants d’un pays utilisent les instruments de l’Etat pour frapper leurs adversaires, au lieu de s’en servir pour faire avancer l’ensemble de la société, on a le droit de se révolter. C’est un principe démocratique unanimement reconnu depuis les révolutions américaine et française».
L’opposant au pouvoir ne croyait pas si bien dire. Par ce discours, non seulement il reconnaît que les administrateurs militants ne sont pas bons pour la démocratie, il indique sèchement à ses compatriotes de les désobéir. Le message doit être bien perçu par les militants de l’opposition ou présentés comme tels, qui subissent en ce moment, l’arbitraire des préfets et sous préfets, notamment à l’intérieur du pays, dans le contentieux électoral. Laurent Gbagbo leur montre une voie. Celle de la révolte.
L’actualité en Côte d’Ivoire, c’était la fausse crise que voulait créer le camp présidentiel à la Commission Electorale Indépendante. C’est également l’intrusion du ministre Désiré Tagro dans le contentieux portant sur l’inscription sur la liste électorale. Foulant au pied le mode opératoire et pour tripatouiller pour le compte de son candidat, l’ancien porte-parole a donné instruction aux préfets et sous-préfets de traquer des populations bien ciblées, ivoiriennes à part entière, pour les faire passer pour des étrangères qui se sont inscrites frauduleusement sur la liste électorale. Si une telle entreprise ne pouvait qu’être vouée à l’échec, n’empêche que les administrateurs, payés pour se mettre au service des Ivoiriens, ont choisi un camp, celui du pouvoir sortant. Face à de telles pratiques, Laurent Gbagbo ne conseillait que la désobéissance. C’est cette consigne qu’il donnait justement à ses partisans en septembre 1995.
«Le PDCI de Bédié vous a tendu des pièges et vous attendez une autorisation de qui ? Partout, partout, luttez, car il s’agit de votre liberté, de la liberté de vos enfants. Prenez des initiatives et luttez. On vient me dire que le préfet a fait ceci, le sous-préfet a fait cela. Ils sont qui? La République de Côte d’Ivoire a mis en uniforme des citoyens pour que nous les respections. Mais en contrepartie, ces concitoyens qui sont en uniformes (préfets, policiers, douaniers, gendarmes et tutti quanti) ont le devoir de neutralité. Nous leur devons du respect. Dès l’instant où un sous-préfet ou un préfet foule son droit de réserve et devient un militant, vous avez le devoir de lui désobéir. Si un préfet se montre militant du PDCI, alors désobéissez-lui. Un préfet est un fonctionnaire payé par nous tous pour faire le travail de tout le monde. Si un préfet ou un sous-préfet devient un propagandiste de Bédié, au lieu d’être un administrateur, je vous donne le devoir de lui désobéir et de le lui dire.
Aujourd’hui, nous sommes dans notre pays et les gens s’amusent à chercher à nous effrayer», martelait à l’époque l’ancien opposant historique. Comme s’il n’avait pas trop parlé, Laurent Gbagbo a réitéré ses propos, notamment en avril 1997, dans l’hebdomadaire panafricain, Jeune Afrique : «quand les dirigeants d’un pays utilisent les instruments de l’Etat pour frapper leurs adversaires, au lieu de s’en servir pour faire avancer l’ensemble de la société, on a le droit de se révolter. C’est un principe démocratique unanimement reconnu depuis les révolutions américaine et française».
L’opposant au pouvoir ne croyait pas si bien dire. Par ce discours, non seulement il reconnaît que les administrateurs militants ne sont pas bons pour la démocratie, il indique sèchement à ses compatriotes de les désobéir. Le message doit être bien perçu par les militants de l’opposition ou présentés comme tels, qui subissent en ce moment, l’arbitraire des préfets et sous préfets, notamment à l’intérieur du pays, dans le contentieux électoral. Laurent Gbagbo leur montre une voie. Celle de la révolte.