Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, estime qu’on ne travaille pas en Afrique. Hier, à la cérémonie d’ouverture du cinquantenaire, il a regretté la paresse des jeunes ivoiriens.
La cérémonie d’ouverture officielle de l’année du cinquantenaire s’est voulue solennelle. Membres du gouvernement, présidents d’institutions, ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire ont été invités par la Commission nationale préparatoire du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire. Les tambours, les fanfares accompagnés de chants dont la version originelle de l’hymne national et de poèmes ont donné un cachet festif à l’évènement. C’est dans une ambiance carnavalesque que le président candidat, Laurent Gbagbo, est intervenu pour dénoncer le manque d’engouement des Africains en général et des Ivoiriens en particulier pour le travail. « Pourquoi en Afrique on ne travaille pas ? Puisque les techniques de travail pour mettre en valeur nos matières premières sont déjà connues et elles appartiennent à l’humanité, pourquoi on ne travaille pas ? Il faut réfléchir à ça. Chaque fois que je vois un jeune venir à la présidence pour dire « président donne-moi l’argent je vais aller me marier, je vais aller faire mon anniversaire, je dis voici encore l’Afrique qui perd. Il y a des fois où je donne pour ne pas paraître méchant. Mais je dis voici encore l’Afrique qui perd. Il n’est pas bon d’encourager cela », a-t-il souligné. Avant de préciser que l’argent n’est pas créé pour qu’on le donne. L’argent, a-t-il poursuivi, peut être prêté parce que, selon lui, celui qui doit sais qu’il doit travailler pour rembourser celui à qui il doit. Pour lui, ce n’est que par le travail qu’on acquiert l’indépendance. « Quelle est la place que nous donnons au travail, à l’invention, à la créativité et à l’indépendance ? Quels sont les chemins de l’indépendance ? » S’est-t-il longuement interrogé. C’est à toutes ses questions, a-t-il ajouté, que nous devons répondre au cours de l’année du cinquantenaire. Le chef de l’Etat a indiqué qu’il a opté pour un jubilé ponctué d’activités citoyennes et surtout scientifiques pour permettre de jeter un regard sur les 50 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire afin de mieux envisager l’avenir. « En Afrique, on a trop dansé, rigolé et on s’est trop amusé. Je pense qu’on ne réfléchit pas assez sur nos indépendances. Comment avons-nous utilisé nos 50 ans d’indépendance. Et qu’est-ce que nous allons demander à nos enfants et petits enfants de faire dans les 50 ans à venir ?
Maintenant, il faut réfléchir pour savoir d’où on vient et où on va », a-t-il estimé. Le président candidat a lancé des piques à la communauté internationale. « Pourquoi l’Afrique de façon unanime a choisi le parti unique ? Pourquoi il y a eu tant de coups d’Etat en Afrique ? Ce sont des questions essentielles auxquelles il faut répondre. Peut-être qu’il faut chercher à avoir d’autres raisons en dehors de l’Afrique. Depuis que je suis au palais, je commence à avoir une petite idée.
Ceux que je suspecte de nous avoir imposé le parti unique, ce sont eux qui nous disent aujourd’hui « allez aux élections, votez, votez », a-t-il fulminé. Tout en affirmant qu’on ne fait pas la démocratie pour faire plaisir à l’extérieur. Toutefois, le chef de l’Etat a rassuré que son pays ira aux élections. Pierre Kipré, président de la Commission nationale préparatoire du cinquantenaire, s’est pour sa part engagé à faire des efforts pour que cet anniversaire soit un succès. Son équipe, qui a des démembrements sur tout le territoire, sera à la tâche jusqu’en fin d’année.
Lacina O.
La cérémonie d’ouverture officielle de l’année du cinquantenaire s’est voulue solennelle. Membres du gouvernement, présidents d’institutions, ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire ont été invités par la Commission nationale préparatoire du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire. Les tambours, les fanfares accompagnés de chants dont la version originelle de l’hymne national et de poèmes ont donné un cachet festif à l’évènement. C’est dans une ambiance carnavalesque que le président candidat, Laurent Gbagbo, est intervenu pour dénoncer le manque d’engouement des Africains en général et des Ivoiriens en particulier pour le travail. « Pourquoi en Afrique on ne travaille pas ? Puisque les techniques de travail pour mettre en valeur nos matières premières sont déjà connues et elles appartiennent à l’humanité, pourquoi on ne travaille pas ? Il faut réfléchir à ça. Chaque fois que je vois un jeune venir à la présidence pour dire « président donne-moi l’argent je vais aller me marier, je vais aller faire mon anniversaire, je dis voici encore l’Afrique qui perd. Il y a des fois où je donne pour ne pas paraître méchant. Mais je dis voici encore l’Afrique qui perd. Il n’est pas bon d’encourager cela », a-t-il souligné. Avant de préciser que l’argent n’est pas créé pour qu’on le donne. L’argent, a-t-il poursuivi, peut être prêté parce que, selon lui, celui qui doit sais qu’il doit travailler pour rembourser celui à qui il doit. Pour lui, ce n’est que par le travail qu’on acquiert l’indépendance. « Quelle est la place que nous donnons au travail, à l’invention, à la créativité et à l’indépendance ? Quels sont les chemins de l’indépendance ? » S’est-t-il longuement interrogé. C’est à toutes ses questions, a-t-il ajouté, que nous devons répondre au cours de l’année du cinquantenaire. Le chef de l’Etat a indiqué qu’il a opté pour un jubilé ponctué d’activités citoyennes et surtout scientifiques pour permettre de jeter un regard sur les 50 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire afin de mieux envisager l’avenir. « En Afrique, on a trop dansé, rigolé et on s’est trop amusé. Je pense qu’on ne réfléchit pas assez sur nos indépendances. Comment avons-nous utilisé nos 50 ans d’indépendance. Et qu’est-ce que nous allons demander à nos enfants et petits enfants de faire dans les 50 ans à venir ?
Maintenant, il faut réfléchir pour savoir d’où on vient et où on va », a-t-il estimé. Le président candidat a lancé des piques à la communauté internationale. « Pourquoi l’Afrique de façon unanime a choisi le parti unique ? Pourquoi il y a eu tant de coups d’Etat en Afrique ? Ce sont des questions essentielles auxquelles il faut répondre. Peut-être qu’il faut chercher à avoir d’autres raisons en dehors de l’Afrique. Depuis que je suis au palais, je commence à avoir une petite idée.
Ceux que je suspecte de nous avoir imposé le parti unique, ce sont eux qui nous disent aujourd’hui « allez aux élections, votez, votez », a-t-il fulminé. Tout en affirmant qu’on ne fait pas la démocratie pour faire plaisir à l’extérieur. Toutefois, le chef de l’Etat a rassuré que son pays ira aux élections. Pierre Kipré, président de la Commission nationale préparatoire du cinquantenaire, s’est pour sa part engagé à faire des efforts pour que cet anniversaire soit un succès. Son équipe, qui a des démembrements sur tout le territoire, sera à la tâche jusqu’en fin d’année.
Lacina O.