Malgré mon chauvinisme (supportant le Ghana à cause de la solidarité régionale) il n'aurait pas été normal que les Blacks Stars remportent cette coupe d'Afrique. Adepte de la pureté en football, je n'ai pas apprécié le système de jeu développé par le Ghana. Sous la conduite d'un entraîneur, théoricien du football négatif, il a fait jouer plus de 80% de la partie avec dix défenseurs. Exactement comme le Burkina contre la Côte d'Ivoire, lors du premier match. Le footballeur ghanéen est technique, à l'instar du Brésilien. Le faire jouer en défense, c'est tuer sa créativité. Dans ma chronique précédente, je leur avais demandé de jouer selon leur nature. Ils ont voulu imiter, en plus mauvais, le réalisme égyptien. Les gagnants du jour ont montré qu'en football, existe la patience. A force de défendre, il arrivera un moment où les enfants de Moubarak trouveront une faille dans la défense ghanéenne. Même si c'était à la dernière seconde. L'Egypte a montré qu'en football la solidarité est plus efficace que l'individualité. Angola 2010 est terminé. Bonjour Malabo et Libreville 2012. Cette coupe se prépare dès demain. Le succès égyptien n'est que le résultat d'une organisation du football dans leur pays. Pour avoir une cohésion dans son équipe nationale, les joueurs du championnat national ne doivent rien envier, sur le plan financier, aux professionnels hors du continent. Afin d'avoir la majorité de l'équipe nationale dans le pays. Nos pays en seront-ils capables ? Non. Evidemment. Alors, l’Egypte sera toujours devant...
Par Biton Koulibaly
Par Biton Koulibaly