7 août 1960-7 août 2010. La Côte d’Ivoire indépendante aura 50 ans. Au-delà des activités festives tout le long de l’année sur le territoire national, le président Laurent Gbagbo a décidé que la réflexion scientifique sur l’avenir du pays s’ouvre à travers des colloques et des forums. Le ton des débats à mener a été donné par le chef de l’Etat hier après-midi, au palais présidentiel d’Abidjan, lors du lancement solennel des activités de la Commission nationale préparatoire du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
S’interrogeant sur le fait qu’en Afrique, nous ne réfléchissons pas assez sur nos indépendances, Laurent Gbagbo a partagé certaines de ses préoccupations. “Qu’est-ce que c’est l’indépendance et quel est le sens du combat mené par ceux qui ont été arrêtés en 1949 ?”; “Quelle est la nature de notre indépendance et où nous a-t-elle conduits ?”; “Que deviens le pays et que devenons-nous?”; “Comment avons-nous utilisé nos 50 ans d’indépendance et qu’allons nous demander à nos enfants de faire pendant les 50 prochaines années ?” ;“Pourquoi y a-t-il eu le parti unique alors que le président Houphouet-Boigny était majoritaire ?”; “Qu’est-ce que la Côte d’Ivoire sans l’Afrique ?” L’heure n’est plus au chant, à la danse, à l’amusement. A l’en croire, le temps de la réflexion est arrivé pour savoir d’où nous venons et où nous allons. Pour ce faire, il faut répondre à ces questions et à bien d’autres, à travers des débats constructifs. Le champ des réflexions doit s’étendre au-delà de l’Afrique, car, estime-t-il, si les partis uniques ne sont plus encouragés de l’extérieur, les élections bâclées le sont toujours. Malheureusement. Et l’Afrique se porte de mal en pis. Face à cette situation, confie Laurent Gbagbo, il n’y a que nous-mêmes qui devons prendre notre destin en main. “Il faut que les Ivoiriens comprennent que les problèmes de la Côte d’Ivoire appartiennent aux ivoiriens et que c’est à eux de les régler. Pourquoi chercher l’ONU ? Pour faire quoi ? Ce n’est pas leur travail. Ce n’est pas leur problème. Je suis toujours étonné de voir mes compatriotes parler de commission internationale… Commission internationale ? Non ! Commission ivoirienne, oui ! Tant que les Ivoiriens ne règlent pas eux-mêmes leurs problèmes, ils seront perdus”. Par ces propos, le président de la République demande à ses compatriotes de faire confiance en leurs lois, en leur justice. Mieux, il leur a demandé de le suivre dans l’enracinement de la démocratie, car c’est un impératif. “En l’appliquant, pense-t-il, nous ne faisons plaisir à personne. Bien au contraire, nous réglons nous-mêmes nos problèmes”. Avant l’ouverture officielle du jubilé, l’ambassadeur Pierre Kipré, président de la Commission nationale préparatoire du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, a indiqué que ce jubilé est aussi un hommage mérité à tous ceux qui ont posé les bases de la Côte d’Ivoire indépendante. “Grâce à eux, nous avons la liberté de dire oui ou non pour tout ce qui nous concerne”. “C’est la différence entre la colonisation et l’indépendance”, a t-il fait remarquer. Les activités festives, citoyennes et scientifiques vont s’étendre aux dix-neuf régions et aux deux districts de la Côte d’Ivoire, ainsi que dans les dix pays qui reçoivent l’essentiel de la diaspora ivoirienne.
Herman Bléoué
bleoueherman@yahoo.fr
S’interrogeant sur le fait qu’en Afrique, nous ne réfléchissons pas assez sur nos indépendances, Laurent Gbagbo a partagé certaines de ses préoccupations. “Qu’est-ce que c’est l’indépendance et quel est le sens du combat mené par ceux qui ont été arrêtés en 1949 ?”; “Quelle est la nature de notre indépendance et où nous a-t-elle conduits ?”; “Que deviens le pays et que devenons-nous?”; “Comment avons-nous utilisé nos 50 ans d’indépendance et qu’allons nous demander à nos enfants de faire pendant les 50 prochaines années ?” ;“Pourquoi y a-t-il eu le parti unique alors que le président Houphouet-Boigny était majoritaire ?”; “Qu’est-ce que la Côte d’Ivoire sans l’Afrique ?” L’heure n’est plus au chant, à la danse, à l’amusement. A l’en croire, le temps de la réflexion est arrivé pour savoir d’où nous venons et où nous allons. Pour ce faire, il faut répondre à ces questions et à bien d’autres, à travers des débats constructifs. Le champ des réflexions doit s’étendre au-delà de l’Afrique, car, estime-t-il, si les partis uniques ne sont plus encouragés de l’extérieur, les élections bâclées le sont toujours. Malheureusement. Et l’Afrique se porte de mal en pis. Face à cette situation, confie Laurent Gbagbo, il n’y a que nous-mêmes qui devons prendre notre destin en main. “Il faut que les Ivoiriens comprennent que les problèmes de la Côte d’Ivoire appartiennent aux ivoiriens et que c’est à eux de les régler. Pourquoi chercher l’ONU ? Pour faire quoi ? Ce n’est pas leur travail. Ce n’est pas leur problème. Je suis toujours étonné de voir mes compatriotes parler de commission internationale… Commission internationale ? Non ! Commission ivoirienne, oui ! Tant que les Ivoiriens ne règlent pas eux-mêmes leurs problèmes, ils seront perdus”. Par ces propos, le président de la République demande à ses compatriotes de faire confiance en leurs lois, en leur justice. Mieux, il leur a demandé de le suivre dans l’enracinement de la démocratie, car c’est un impératif. “En l’appliquant, pense-t-il, nous ne faisons plaisir à personne. Bien au contraire, nous réglons nous-mêmes nos problèmes”. Avant l’ouverture officielle du jubilé, l’ambassadeur Pierre Kipré, président de la Commission nationale préparatoire du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, a indiqué que ce jubilé est aussi un hommage mérité à tous ceux qui ont posé les bases de la Côte d’Ivoire indépendante. “Grâce à eux, nous avons la liberté de dire oui ou non pour tout ce qui nous concerne”. “C’est la différence entre la colonisation et l’indépendance”, a t-il fait remarquer. Les activités festives, citoyennes et scientifiques vont s’étendre aux dix-neuf régions et aux deux districts de la Côte d’Ivoire, ainsi que dans les dix pays qui reçoivent l’essentiel de la diaspora ivoirienne.
Herman Bléoué
bleoueherman@yahoo.fr