Est-il nécessaire de prendre des gants pour dénoncer ce qui se passe sous nos yeux ? Pour dénoncer le manque total de vision de la part de ceux qui nous gouvernent et qui tiennent le secteur clé de l'énergie? La Sir, le fleuron de l'industrie ivoirienne, lutte en ce moment de toutes ses forces pour ne pas mettre la clé sous le paillasson et jeter ainsi des milliers d'Ivoiriens au le chômage. La cause ? Cela fait plusieurs années que l'Etat de Côte d'Ivoire ne reverse pas, après avoir vendu le pétrole raffiné, ce qu'il doit à cette société, au point où elle fonctionne maintenant sans budget. Selon son directeur général. Depuis des mois, voire des années, les dirigeants de cette société n'ont fait qu'attirer l'attention de ceux qui nous gouvernent, sur les conséquences du blocage des prix du carburant à la pompe sans que cela ne soit suivi de mesures de compensation pour leur société. Mais rien n'a été fait. Et l'Etat reste devoir aujourd'hui plus de 80 milliards à la Sir, hypothéquant ainsi son avenir. Aujourd'hui, les banques, n'ayant plus confiance dans la capacité de la Sir à rembourser à temps ses gros emprunts, refusent de continuer à faire affaire avec elle. Et la faillite de la Sir, si les gouvernants ne trouvent pas des solutions durables dans les mois à venir, est inévitable.
Comment en est-on arrivé là ?
Tout simplement parce que l'Etat de Côte d'Ivoire ou plutôt ceux qui dirigent l'Etat de Côte d'Ivoire manquent totalement de vision et n'ont absolument rien planifié. Ils ont passé leur temps à expliquer les difficultés de la Sir, par rapport (uniquement) aux fluctuations des prix du baril de pétrole sur le marché mondial ou par rapport à la faiblesse ou à la force du dollar. Oubliant leurs propres engagements vis-à-vis de cette société. Au point où c'est dans la poche des Ivoiriens que les refondateurs recherchent à présent l'argent pour payer les dettes de l'Etat vis-à-vis de la Sir. En augmentant le prix du carburant à la pompe de façon totalement anarchique ! Où sont passés les milliards mis en réserve depuis des années ?
Panne à Azito, un faux prétexte
Après la Sir, c'est aujourd'hui le secteur de l'électricité qui est également sinistré. D'exportateur d'électricité il y à peine 10 ans, la Côte d'Ivoire est sur le point de devenir un pays importateur d'électricité. Selon un haut responsable du secteur de la production d'électricité que nous avons rencontré et qui a requis l'anonymat, "la panne survenue à Azito n'est qu'un faux et beau prétexte pour les gouvernants. Depuis plus de six ans, on les avait prévenus que s'ils n'investissaient pas dans le secteur, que si on ne renouvelait pas un certain nombre d'équipements, même avec du matériel d'occasion, tout le pays allait être plongé dans le noir pendant des mois. Le ministre de l'énergie est au courant de tout. Mais ils n'ont rien fait. Il faut que les Ivoiriens réclament un débat télévisé pour demander au gouvernement d'expliquer ce qu'il a fait pour qu'on n'arrive pas à cette situation catastrophique. Car, je peux vous assurer que la situation est catastrophique. Et la gérer comme ils sont en train de le faire, c'est absolument scandaleux. Même la réparation de la panne survenue à Azito ne règlera pas le problème. Notre pays est en déficit de production. Voici la réalité. Ils n'ont rien planifié. Et quand on gouverne sans planifier, c'est ce qui arrive." Voilà qui est dit et bien dit. Car, les délestages sont quotidiens dans notre pays depuis plus de 12 mois. Or la panne d'Azito est survenue le 22 décembre dernier. Entre cette date et la date d'aujourd'hui, qu'est-ce qui a été fait pour régler ce problème ?
Utiliser les milliards du cinquantenaire pour des choses utiles
Combien faut-il comme argent pour réparer cette panne ? Alors que les refondateurs s'apprêtent à détourner, pardon, à gaspiller près de 17 milliards pour faire la fête pendant le cinquantenaire de l'indépendance ? Peut-on faire la fête sans électricité ? Les Ivoiriens se fichent bien de savoir ce que l'historien Pierre Kipré va leur raconter le 7 août prochain, s'ils perdent leur travail pour un problème d'électricité. Car c'est ce qui va arriver avec les délestages, si les industriels ne peuvent plus travailler à temps plein. Et en plus, avec l'insécurité qui règne dans le pays, les Ivoiriens vont être obligés d'accepter de vivre dans le noir chaque jour entre 19 h et 23 heures ? Pendant que les refondateurs seront dans leurs immenses châteaux climatisés, avec de puissants groupes électrogènes tournant à fond. Quel cynisme ? Après le chômage, la faim, les déchets toxiques, les détournements massifs…on livre maintenant le peuple aux ténèbres. Dieu, viens sauver ton peuple !
ASSALE TIEMOKO
Comment en est-on arrivé là ?
Tout simplement parce que l'Etat de Côte d'Ivoire ou plutôt ceux qui dirigent l'Etat de Côte d'Ivoire manquent totalement de vision et n'ont absolument rien planifié. Ils ont passé leur temps à expliquer les difficultés de la Sir, par rapport (uniquement) aux fluctuations des prix du baril de pétrole sur le marché mondial ou par rapport à la faiblesse ou à la force du dollar. Oubliant leurs propres engagements vis-à-vis de cette société. Au point où c'est dans la poche des Ivoiriens que les refondateurs recherchent à présent l'argent pour payer les dettes de l'Etat vis-à-vis de la Sir. En augmentant le prix du carburant à la pompe de façon totalement anarchique ! Où sont passés les milliards mis en réserve depuis des années ?
Panne à Azito, un faux prétexte
Après la Sir, c'est aujourd'hui le secteur de l'électricité qui est également sinistré. D'exportateur d'électricité il y à peine 10 ans, la Côte d'Ivoire est sur le point de devenir un pays importateur d'électricité. Selon un haut responsable du secteur de la production d'électricité que nous avons rencontré et qui a requis l'anonymat, "la panne survenue à Azito n'est qu'un faux et beau prétexte pour les gouvernants. Depuis plus de six ans, on les avait prévenus que s'ils n'investissaient pas dans le secteur, que si on ne renouvelait pas un certain nombre d'équipements, même avec du matériel d'occasion, tout le pays allait être plongé dans le noir pendant des mois. Le ministre de l'énergie est au courant de tout. Mais ils n'ont rien fait. Il faut que les Ivoiriens réclament un débat télévisé pour demander au gouvernement d'expliquer ce qu'il a fait pour qu'on n'arrive pas à cette situation catastrophique. Car, je peux vous assurer que la situation est catastrophique. Et la gérer comme ils sont en train de le faire, c'est absolument scandaleux. Même la réparation de la panne survenue à Azito ne règlera pas le problème. Notre pays est en déficit de production. Voici la réalité. Ils n'ont rien planifié. Et quand on gouverne sans planifier, c'est ce qui arrive." Voilà qui est dit et bien dit. Car, les délestages sont quotidiens dans notre pays depuis plus de 12 mois. Or la panne d'Azito est survenue le 22 décembre dernier. Entre cette date et la date d'aujourd'hui, qu'est-ce qui a été fait pour régler ce problème ?
Utiliser les milliards du cinquantenaire pour des choses utiles
Combien faut-il comme argent pour réparer cette panne ? Alors que les refondateurs s'apprêtent à détourner, pardon, à gaspiller près de 17 milliards pour faire la fête pendant le cinquantenaire de l'indépendance ? Peut-on faire la fête sans électricité ? Les Ivoiriens se fichent bien de savoir ce que l'historien Pierre Kipré va leur raconter le 7 août prochain, s'ils perdent leur travail pour un problème d'électricité. Car c'est ce qui va arriver avec les délestages, si les industriels ne peuvent plus travailler à temps plein. Et en plus, avec l'insécurité qui règne dans le pays, les Ivoiriens vont être obligés d'accepter de vivre dans le noir chaque jour entre 19 h et 23 heures ? Pendant que les refondateurs seront dans leurs immenses châteaux climatisés, avec de puissants groupes électrogènes tournant à fond. Quel cynisme ? Après le chômage, la faim, les déchets toxiques, les détournements massifs…on livre maintenant le peuple aux ténèbres. Dieu, viens sauver ton peuple !
ASSALE TIEMOKO
