Prétendue célébration du cinquantenaire : Gbagbo veut régler ses comptes avec le Pdci

L’opinion avait baptisée 2010 comme étant l’année des élections. Lorsque le 29 Novembre 2009, l’élection présidentielle n’a pas eu lieu en Côte-d’Ivoire, les Ivoiriens, dans leur grande majorité, se sont accordés pour dire que ce report était vraiment le dernier, car personne n’accepterait désormais les manipulations du camp présidentiel qui prend plaisir à créer volontairement des blocages pour ne pas aller aux élections. C’est ainsi que le dernier Cpc a décidé d’un chronogramme qui stipulait qu’une date pour la présidentielle devrait être arrêtée au plus tard à la fin du mois de Mars. Contre toute attente, l’affaire Mambé survint et capte toute l’attention. L’on peut l’affirmer que, c’est un plan savamment élaboré pour éloigner le plus tard possible la date de l’élection présidentielle qui fait frémir le camp présidentiel. Le dimanche 31 Janvier 2010, une cérémonie pour le lancement des activités du cinquantenaire est organisée à la présidence de la république. Paradoxe des paradoxes. Au moment où tout l’intérêt devait être focalisé sur la tenue de la présidentielle, le chef de l’Etat détourne l’attention des Ivoiriens vers une quelconque célébration du cinquantenaire. En fait, il veut créer l’évènement pour minimiser la chose la plus importante, c`est-à-dire, aller aux élections. Mais, dans le fond, à quoi répond ce besoin pressant de célébrer le cinquantenaire d’une Côte-d’Ivoire qui se “cherche” ?. D’abord, disons le tout net, depuis l’accession des frontistes au pouvoir d’Etat, il y a dix ans, le Fpi n’a rien réalisé. Tous les acquis de ce pays sont l’œuvre du Pdci. Et le Fpi se sentant mal à l’aise devant cette réalité, veut ôter cette image qui grandit le Pdci de l’esprit des ivoiriens. Ainsi, en organisant une grande fête, ils font de la récupération, et tentent de faire oublier le Pdci, qui est le constructeur de la Côte-d’Ivoire moderne, à tous points de vue. Comme s’ils étaient en train de fêter leur propre œuvre. Du vivant du père fondateur de l’Eburnie moderne, les refondateurs n’ont pu assouvir leur besoin de l’humilier. La rancune est donc tenace. Ils tiennent à effacer tout l’ouvrage du sage africain, qui même décédé, reste vivant dans l’esprit des Ivoiriens. Et cela gêne beaucoup le pouvoir actuel. L’on peut donc relever deux points. Cette célébration revêt un double intérêt pour les frontistes : éloigner au maximum la tenue des élections qui les hantent, et récupérer les acquis de la Côte-d’Ivoire moderne, en tentant de ranger aux calendes grecques les vrais auteurs du miracle ivoirien. Que le camp présidentiel le sache, quelle que soit la durée de la nuit, il fera jour, de toutes les façons. Au temps indiqué par la divinité, ces élections auront bel et bien lieu. Et le Fpi perdra le pouvoir. Naturellement. Et ce ne sera que justice.

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