Le peuple ivoirien souffre et ne sait à quel saint se vouer. Et pourtant, le seul remède pour libérer les Ivoiriens n’est autre que les élections. C’est pourquoi, tous les regards sont tournés vers le premier ministre Guillaume Soro, seul à pouvoir réconforter toute la nation en prenant une décision ferme. Celle de fixer avec la commission électorale indépendante (CEI), une date pour le premier tour de l’élection présidentielle. Les Ivoiriens sont fatigués de cette situation de ni paix, ni guerre, une situation qui se complique chaque jour. Inexorablement, le prix du carburant monte, la société ivoirienne de raffinerie (SIR) est menacée de fermeture, un délestage sur toute l’étendue de territoire national est annoncé. Plus grave, les institutions financières internationales menacent les gouvernants actuels en insistant sur le fait que le point d’achèvement du PPTE dépendra de la tenue des élections. Tout ceci pourrait avoir une incidence sur les salaires qui pourraient être menacés dans peu de temps. Ces difficultés quotidiennes, cause de la souffrance des ivoiriens, pourraient amener ceux-ci à réagir un jour. Il est vrai que les Ivoiriens sont patients, mais la patience a une limite. Le gouvernement de la transition militaire en sait quelque chose. C’est ce que Guillaume Soro devrait s’atteler à éviter. Il doit tout mettre en œuvre pour que les élections se tiennent à la date indiquée par le dernier CPC. C’est aussi sa dernière chance. Car un autre report ne sera pas du goût des Ivoiriens désireux de retrouver un pays réunifié, de paix, d’union où la discipline règne. Dans le cas contraire, que Guillaume Soro et tous ceux qui manœuvrent pour ne pas que les élections se tiennent une fois encore à la date indiquée par le dernier CPC, s’attendent sûrement à un soulèvement qui certainement, mettra fin au règne du roi.
Lemistick
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