Le président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci) a tiré sa révérence hier suite à une fatigue lancinante. Sa famille, encore sous le choc, vit difficilement le drame.
Le monde de la presse ivoirienne a reçu comme un coup de massue hier matin, la nouvelle du décès de Criwa Zéli Paulin, président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci). L'homme des médias est décédé dans la nuit du lundi à 2h 45, à la polyclinique internationale de l'Indénié à Abidjan. 13 h 50, hier à Koumassi Remblais terminus du bus 03. L'immeuble habité par le président de l'Unjci est vite repéré. Les pleurs provenant de l'habitation expriment la douleur de ses résidents. Au bas de l'immeuble, la famille du défunt est déjà rassemblée. Elle reçoit les premières personnes venues témoigner leur compassion. Des femmes à même le sol sanglotent et se lamentent. Elles émettent souvent des cris stridents, expression de la grande douleur qui leur crève le cœur. Tout le monde est sous le choc. Le temps de monter quelques marches, nous voilà dans la demeure du premier responsable de l'Unjci. La salle a été aménagée pour recevoir les visiteurs. Assise à même sol au milieu d'un groupe de femmes, la veuve de Criwa Zéli est inconsolable. Elle s'efforce quelques minutes à ne plus pleurer. Après réflexion, elle retombe en pleurs dans les bras de ses voisines. La mère du journaliste, torse-nu et recouverte d'un seul pagne, monologue en Bété (langue ivoirienne). « Il m'a dit qu'il voulait manger du poulet, il n'a pas pu le faire », pleure-t-elle en prononçant le nom de son fils. Ces paroles mettent presque en sanglots les visiteurs. Des parents essaient de la consoler, mais c'est peine perdue. La douleur de la vieille est profonde. Et, on ne peut que la comprendre. Loin de s'imaginer une catastrophe, tous les proches savaient que le président ne se portait pas bien. « On savait que Paulin était malade. Mais, quand on le voyait aux cérémonies, personne ne pouvait s'imaginer qu'il filait du mauvais coton. Comme il aimait bien à la dire, c'était ''un lion blessé''. Et un tel fauve ne voulait pas se laisser abattre par la maladie », commente Guy Bagnon, frère du journaliste. Selon lui, au soir de ses jours, les médecins ont diagnostiqué une anémie sévère et c'est ce qui aurait mis fin à ses jours. Au niveau de la famille, aucune décision n'a été prise concernant les obsèques. Pour de nombreux proches de l'homme, il semblait fatigué à chacune de ses apparitions. Plusieurs d'entre eux soutiennent lui avoir demandé de prendre des congés. Certains lui ont même proposé d'aller se reposer à l'extérieur du pays. « C'est vrai qu'on le sentait fatigué depuis un certain temps, mais, nous étions loin d'imaginer le pire. Depuis la dernière cérémonie qui a lieu le 13 janvier, je lui ai dit qu'il était fatigué et qu'il devait se reposer. Le 15, il m'a annoncé se retirer des bruits d'Abidjan pour se reposer à l'intérieur du pays. J'ai donc été dramatiquement surpris lundi matin qu'on m'appelle pour dire que sa santé n'allait pas du tout », se remémore Brou Presthone, secrétaire général de l'Unjci et ami du journaliste. Au sein de sa famille professionnelle, la désolation est grande. Une réunion de crise a été convoquée à la Maison de la presse (Mpa) au Plateau. Ici aussi, aucune décision majeure n'a été arrêtée. Un communiqué a été rédigé pour être transmis aux différentes rédactions des journaux. Il est question d'informer le maximum de personnes. Des commissions ont été mises en place. C'est suite à une rencontre avec la famille du défunt qu'une décision concernant les obsèques sera prise. Criwa Zéli était le président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire. Il a été élu à la tête de l'Unjci le 05 avril 2009 après quinze ans de militantisme pour le bien-être des journalistes. Neuf mois après son élection à la tête de l'union, il s'en est allé dans le ventre de la nuit, laissant derrière lui, de nombreux projets en friche pour le bien être de ses frères, les journalistes ivoiriens. Nord-Sud Quotidien présente ses sincères condoléances à la grande famille de la presse ivoirienne et particulièrement à sa famille biologique.
Sanou Amadou (stagiaire)
Le monde de la presse ivoirienne a reçu comme un coup de massue hier matin, la nouvelle du décès de Criwa Zéli Paulin, président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci). L'homme des médias est décédé dans la nuit du lundi à 2h 45, à la polyclinique internationale de l'Indénié à Abidjan. 13 h 50, hier à Koumassi Remblais terminus du bus 03. L'immeuble habité par le président de l'Unjci est vite repéré. Les pleurs provenant de l'habitation expriment la douleur de ses résidents. Au bas de l'immeuble, la famille du défunt est déjà rassemblée. Elle reçoit les premières personnes venues témoigner leur compassion. Des femmes à même le sol sanglotent et se lamentent. Elles émettent souvent des cris stridents, expression de la grande douleur qui leur crève le cœur. Tout le monde est sous le choc. Le temps de monter quelques marches, nous voilà dans la demeure du premier responsable de l'Unjci. La salle a été aménagée pour recevoir les visiteurs. Assise à même sol au milieu d'un groupe de femmes, la veuve de Criwa Zéli est inconsolable. Elle s'efforce quelques minutes à ne plus pleurer. Après réflexion, elle retombe en pleurs dans les bras de ses voisines. La mère du journaliste, torse-nu et recouverte d'un seul pagne, monologue en Bété (langue ivoirienne). « Il m'a dit qu'il voulait manger du poulet, il n'a pas pu le faire », pleure-t-elle en prononçant le nom de son fils. Ces paroles mettent presque en sanglots les visiteurs. Des parents essaient de la consoler, mais c'est peine perdue. La douleur de la vieille est profonde. Et, on ne peut que la comprendre. Loin de s'imaginer une catastrophe, tous les proches savaient que le président ne se portait pas bien. « On savait que Paulin était malade. Mais, quand on le voyait aux cérémonies, personne ne pouvait s'imaginer qu'il filait du mauvais coton. Comme il aimait bien à la dire, c'était ''un lion blessé''. Et un tel fauve ne voulait pas se laisser abattre par la maladie », commente Guy Bagnon, frère du journaliste. Selon lui, au soir de ses jours, les médecins ont diagnostiqué une anémie sévère et c'est ce qui aurait mis fin à ses jours. Au niveau de la famille, aucune décision n'a été prise concernant les obsèques. Pour de nombreux proches de l'homme, il semblait fatigué à chacune de ses apparitions. Plusieurs d'entre eux soutiennent lui avoir demandé de prendre des congés. Certains lui ont même proposé d'aller se reposer à l'extérieur du pays. « C'est vrai qu'on le sentait fatigué depuis un certain temps, mais, nous étions loin d'imaginer le pire. Depuis la dernière cérémonie qui a lieu le 13 janvier, je lui ai dit qu'il était fatigué et qu'il devait se reposer. Le 15, il m'a annoncé se retirer des bruits d'Abidjan pour se reposer à l'intérieur du pays. J'ai donc été dramatiquement surpris lundi matin qu'on m'appelle pour dire que sa santé n'allait pas du tout », se remémore Brou Presthone, secrétaire général de l'Unjci et ami du journaliste. Au sein de sa famille professionnelle, la désolation est grande. Une réunion de crise a été convoquée à la Maison de la presse (Mpa) au Plateau. Ici aussi, aucune décision majeure n'a été arrêtée. Un communiqué a été rédigé pour être transmis aux différentes rédactions des journaux. Il est question d'informer le maximum de personnes. Des commissions ont été mises en place. C'est suite à une rencontre avec la famille du défunt qu'une décision concernant les obsèques sera prise. Criwa Zéli était le président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire. Il a été élu à la tête de l'Unjci le 05 avril 2009 après quinze ans de militantisme pour le bien-être des journalistes. Neuf mois après son élection à la tête de l'union, il s'en est allé dans le ventre de la nuit, laissant derrière lui, de nombreux projets en friche pour le bien être de ses frères, les journalistes ivoiriens. Nord-Sud Quotidien présente ses sincères condoléances à la grande famille de la presse ivoirienne et particulièrement à sa famille biologique.
Sanou Amadou (stagiaire)