Au lendemain de la désastreuse CAN de ses joueurs, le président de la FIF, Jacques Anouma a vivement réagi. A la fois pour présenter ses excuses à la Nation ivoirienne et pour annoncer de grandes décisions dans les jours à venir.
« Je ferai un nettoyage à sec.. » avait-il promis. C’était le lundi 25 janvier dernier, après la défaite des Eléphants, synonyme d’élimination, contre les Fennecs d’Algérie. 10 jours plus tard, les Ivoiriens attendent toujours. Et rien ne semble indiquer que le patron de la FIF s’est enfin résolu à parler à ses compatriotes pour leur annoncer les grandes décisions qu’il a promises. D’ailleurs, ici et là, certaines personnes ont déjà commencé à douter de la capacité de l’homme à tirer les conséquences du cuisant échec des Eléphants à la CAN 2010. Pour corroborer leurs doutes, ils soutiennent que ce n’est pas la première fois qu’il annonce de grandes décisions. Mais, chaque fois, l’on n’a rien vu venir. Sans doute, mais cette fois, les choses sont autrement plus sérieuses. En 2006, les Eléphants avaient échoué près du but et avaient produit du jeu. En 2008, au Ghana, même s’ils avaient fini la compétition de manière plutôt humiliante, ils avaient l’excuse de l’avoir commencée pied au plancher. L’un mis dans l’autre, leur échec cette année-là avait été relativisé. Aussi, quoiqu’il ait promis des décisions, le mutisme de Jacques Anouma avait-il été toléré. Mais après l’humiliation de cette 27e édition, il est évident que les Ivoiriens attendent de lui qu’il réagisse.
Au moins pour recadrer les choses. Car, la Coupe du monde qui se jouera en juin prochain en Afrique du Sud est trop proche pour qu’on prenne les mêmes et qu’on recommence. Ce serait trop facile ! En conséquence, Jacques Anouma dont certains exigent, d’ailleurs (à tort, faut-il le souligner) la démission ne pourra, pour cette fois, pas se dérober à cette obligation qu’appelle son statut de premier responsable du football ivoirien.
Autant par nécessité, par devoir que par responsabilité, il se doit donc de réagir. Il nous semble qu’il a déjà perdu trop de temps. Connu pour son paternalisme, sa générosité et sa grande propension à fermer les yeux sur les dérives et méfaits de son entourage, il devra pour une fois, se faire violence pour revêtir le manteau du méchant. Aussi, sera-t-il amené à tranchera dans le vif et aura-t-il à se séparer de certains de ses plus proches collaborateurs. Ne dit-on pas que lorsqu’un membre est gangréné, il faut l’amputer au risque de perdre tout le corps. Il est exactement dans la même position. Sauf à se faire hara kiri, il ne peut donc pas continuer à faire comme si rien ne s’était passé à Cabinda. Cette CAN marquera assurément un tournant dans sa vie. Ou il prend les bonnes décisions pour sauver sa présidence à la tête de la FIF ou il continue à fermer les yeux et les oreilles (pour ne rien voir et ne rien entendre) et alors, il ne devra s’en prendre qu’à lui-même si les choses vont de mal en pis (les mêmes causes produisant les mêmes effets).
Et la première des bonnes décisions qu’il serait inspiré de prendre est celle qui concerne la situation de l’entraîneur Vahid Halilhodzic. Ce dernier a visiblement montré ses limites à Cabinda. Incapable de lire le jeu de ses poulains comme il se doit, il a subi les matches comme un simple spectateur. Et la discipline dontil se sert comme d’un cache-sexe pour cacher ses lacunes n’est qu’une légende. Les Eléphants sont peut-être un peut plus disciplinés mais ils ne forment toujours pas un groupe solide et solidaire.
Il y règne toujours des clans. Apparemment, Vahid n’a pas pu mettre le holà à ce désordre. Il est bon d’écarter un joueur parce qu’il a fait preuve d’indiscipline notoire, mais, il n’est pas moins pernicieux pour la cohésion du groupe de faire de certains joueurs des intouchables. De sorte que même lorsqu’ils jouent mal ou qu’ils sont à côté de leurs pompes, le coach ne peut les sortir et s’oblige à toujours les aligner. Le président Anouma doit s’en convaincre malgré l’affection qu’il lui porte : Vahid n’est pas le meilleur choix. Et une fois n’est pas coutume. Dans son entourage, il devra nécessairement couper des têtes. C’est un sacrifice propitiatoire dont il ne peut faire l’économie. Il connaît ceux qui rackettent les joueurs comme ceux qui les approvisionnent en jeunes filles, comme aussi ceux qui les conduisent en boîtes de nuit. Ce sont des pratiques qui desservent la sélection nationale.
En tout état de cause, se séparer d’un collaborateur qui ne fait pas bien son travail n’est pas une mauvaise chose. Cela est même salutaire.
A l’évidence, la pression de la Coupe du monde et celle de l’opinion nationale commandent que le président Anouma n’attende pas un mois pour réagir. C’est maintenant qu’il doit rassurer ses compatriotes en leur montrant qu’il a tiré d’utiles enseignements de la débâcle des Eléphants.
Mais qu’il soit au moins sûr d’une chose, les Ivoiriens s’attendent à des décisions courageuses. Et non à du faux-semblant qui aurait pour effet de protéger ceux dont la responsabilité est engagée dans cet humiliant revers.
« Nul ne sera épargné » avait-il annoncé.
Chiche ! On attend qu’il passe aux actes.
Jean Henri Kwahulé
« Je ferai un nettoyage à sec.. » avait-il promis. C’était le lundi 25 janvier dernier, après la défaite des Eléphants, synonyme d’élimination, contre les Fennecs d’Algérie. 10 jours plus tard, les Ivoiriens attendent toujours. Et rien ne semble indiquer que le patron de la FIF s’est enfin résolu à parler à ses compatriotes pour leur annoncer les grandes décisions qu’il a promises. D’ailleurs, ici et là, certaines personnes ont déjà commencé à douter de la capacité de l’homme à tirer les conséquences du cuisant échec des Eléphants à la CAN 2010. Pour corroborer leurs doutes, ils soutiennent que ce n’est pas la première fois qu’il annonce de grandes décisions. Mais, chaque fois, l’on n’a rien vu venir. Sans doute, mais cette fois, les choses sont autrement plus sérieuses. En 2006, les Eléphants avaient échoué près du but et avaient produit du jeu. En 2008, au Ghana, même s’ils avaient fini la compétition de manière plutôt humiliante, ils avaient l’excuse de l’avoir commencée pied au plancher. L’un mis dans l’autre, leur échec cette année-là avait été relativisé. Aussi, quoiqu’il ait promis des décisions, le mutisme de Jacques Anouma avait-il été toléré. Mais après l’humiliation de cette 27e édition, il est évident que les Ivoiriens attendent de lui qu’il réagisse.
Au moins pour recadrer les choses. Car, la Coupe du monde qui se jouera en juin prochain en Afrique du Sud est trop proche pour qu’on prenne les mêmes et qu’on recommence. Ce serait trop facile ! En conséquence, Jacques Anouma dont certains exigent, d’ailleurs (à tort, faut-il le souligner) la démission ne pourra, pour cette fois, pas se dérober à cette obligation qu’appelle son statut de premier responsable du football ivoirien.
Autant par nécessité, par devoir que par responsabilité, il se doit donc de réagir. Il nous semble qu’il a déjà perdu trop de temps. Connu pour son paternalisme, sa générosité et sa grande propension à fermer les yeux sur les dérives et méfaits de son entourage, il devra pour une fois, se faire violence pour revêtir le manteau du méchant. Aussi, sera-t-il amené à tranchera dans le vif et aura-t-il à se séparer de certains de ses plus proches collaborateurs. Ne dit-on pas que lorsqu’un membre est gangréné, il faut l’amputer au risque de perdre tout le corps. Il est exactement dans la même position. Sauf à se faire hara kiri, il ne peut donc pas continuer à faire comme si rien ne s’était passé à Cabinda. Cette CAN marquera assurément un tournant dans sa vie. Ou il prend les bonnes décisions pour sauver sa présidence à la tête de la FIF ou il continue à fermer les yeux et les oreilles (pour ne rien voir et ne rien entendre) et alors, il ne devra s’en prendre qu’à lui-même si les choses vont de mal en pis (les mêmes causes produisant les mêmes effets).
Et la première des bonnes décisions qu’il serait inspiré de prendre est celle qui concerne la situation de l’entraîneur Vahid Halilhodzic. Ce dernier a visiblement montré ses limites à Cabinda. Incapable de lire le jeu de ses poulains comme il se doit, il a subi les matches comme un simple spectateur. Et la discipline dontil se sert comme d’un cache-sexe pour cacher ses lacunes n’est qu’une légende. Les Eléphants sont peut-être un peut plus disciplinés mais ils ne forment toujours pas un groupe solide et solidaire.
Il y règne toujours des clans. Apparemment, Vahid n’a pas pu mettre le holà à ce désordre. Il est bon d’écarter un joueur parce qu’il a fait preuve d’indiscipline notoire, mais, il n’est pas moins pernicieux pour la cohésion du groupe de faire de certains joueurs des intouchables. De sorte que même lorsqu’ils jouent mal ou qu’ils sont à côté de leurs pompes, le coach ne peut les sortir et s’oblige à toujours les aligner. Le président Anouma doit s’en convaincre malgré l’affection qu’il lui porte : Vahid n’est pas le meilleur choix. Et une fois n’est pas coutume. Dans son entourage, il devra nécessairement couper des têtes. C’est un sacrifice propitiatoire dont il ne peut faire l’économie. Il connaît ceux qui rackettent les joueurs comme ceux qui les approvisionnent en jeunes filles, comme aussi ceux qui les conduisent en boîtes de nuit. Ce sont des pratiques qui desservent la sélection nationale.
En tout état de cause, se séparer d’un collaborateur qui ne fait pas bien son travail n’est pas une mauvaise chose. Cela est même salutaire.
A l’évidence, la pression de la Coupe du monde et celle de l’opinion nationale commandent que le président Anouma n’attende pas un mois pour réagir. C’est maintenant qu’il doit rassurer ses compatriotes en leur montrant qu’il a tiré d’utiles enseignements de la débâcle des Eléphants.
Mais qu’il soit au moins sûr d’une chose, les Ivoiriens s’attendent à des décisions courageuses. Et non à du faux-semblant qui aurait pour effet de protéger ceux dont la responsabilité est engagée dans cet humiliant revers.
« Nul ne sera épargné » avait-il annoncé.
Chiche ! On attend qu’il passe aux actes.
Jean Henri Kwahulé