Le renouvellement de l’encadrement technique des Eléphants est d’actualité. Même si la Fédération ivoirienne de football ne s’est pas encore officiellement prononcée sur le sujet. Mais cela est-il opportun à cinq mois d’une compétition d’envergure comme la Coupe du monde ?
Des changements que le président de la Fédération ivoirienne de football(Fif), Jacques Anouma, a annoncés, le renouvellement de l’encadrement technique des Eléphants suscite plus débat, en raison de la sensibilité de ce compartiment. Après l’échec de Cabinda, les vingt millions d’Ivoiriens se sont découvert des talents d’entraîneurs. Et chacun y va de ses propositions. Mais tous convergent vers une thèse : virer Vahid Halilhodzic, le sélectionneur des Eléphants. Pris au premier degré, c’est un sentiment émotionnel de rejet qui se comprend. Mais avec du recul, posons-nous cette question : les Eléphants doivent-ils changer d’entraîneur maintenant ? Est-ce le moment opportun? C’est clair, Vahid n’a pas convaincu. On connaît maintenant ses forces et ses faiblesses. Nous n’avons pas la prétention d’imposer le technicien franco-bosniaque à la Fif. Avec le couac d’Angola, on sait désormais ses limites. A partir de là, on peut lui flanquer un adjoint fort qu’il respecte. Et le maintenir pour le Mondial avec un carnet de bord clairement défini. Quitte à recruter un nouvel entraîneur après la compétition qui viendra asseoir un projet sportif pour l’avenir. Si ces conditions ne rencontrent pas son assentiment, il est libre de partir. Et son remplacement se fera naturellement. Sinon décider de recruter un nouvel entraîneur n’est pas mauvais en soi. Mais c’est une possibilité qui n’est pas sans risques. Sans être dans le secret des dieux, le patron de la Fif, Jacques Anouma, n’a pas encore conclu de contrat avec un nouveau technicien. S’il doit le faire, le temps de réflexion et de la prospection peut brûler une à deux semaines. Ce coach peut mettre une à deux semaines également pour faire ses valises et venir parapher son contrat. On aura grignoté tout le mois de février. S’il doit prendre du temps pour superviser des joueurs et préparer les regroupements, ce ne sera pas à moins de deux semaines. On sera quasiment en avril. Quel temps ce nouveau technicien prendra-t-il pour connaître son groupe, asseoir ses idées, son projet de jeu afin que les joueurs l’assimilent. Il n’aura pas le temps matériel de maîtriser l’environnement de son équipe qu’il sera confronté à la réalité de la Coupe du Monde. Une compétition où il n’y a pas de demi-mesure. N’est-il pas mieux d’aller au Mondial avec quelqu’un dont on connait déjà les méthodes et les pratiques qu’un autre qui viendra en imposer ? La balle est donc dans le camp de la fédération. Elle a le choix entre la continuité améliorée et le changement radical à risques. C’est une énorme décision qui lui échoie. A elle seule.
Tibet Kipré
Légende : Vahid est sur des braises. Mais la FIF fera-t-elle bien de séparer de lui à quelques pas du Mondial sud africain ?
Des changements que le président de la Fédération ivoirienne de football(Fif), Jacques Anouma, a annoncés, le renouvellement de l’encadrement technique des Eléphants suscite plus débat, en raison de la sensibilité de ce compartiment. Après l’échec de Cabinda, les vingt millions d’Ivoiriens se sont découvert des talents d’entraîneurs. Et chacun y va de ses propositions. Mais tous convergent vers une thèse : virer Vahid Halilhodzic, le sélectionneur des Eléphants. Pris au premier degré, c’est un sentiment émotionnel de rejet qui se comprend. Mais avec du recul, posons-nous cette question : les Eléphants doivent-ils changer d’entraîneur maintenant ? Est-ce le moment opportun? C’est clair, Vahid n’a pas convaincu. On connaît maintenant ses forces et ses faiblesses. Nous n’avons pas la prétention d’imposer le technicien franco-bosniaque à la Fif. Avec le couac d’Angola, on sait désormais ses limites. A partir de là, on peut lui flanquer un adjoint fort qu’il respecte. Et le maintenir pour le Mondial avec un carnet de bord clairement défini. Quitte à recruter un nouvel entraîneur après la compétition qui viendra asseoir un projet sportif pour l’avenir. Si ces conditions ne rencontrent pas son assentiment, il est libre de partir. Et son remplacement se fera naturellement. Sinon décider de recruter un nouvel entraîneur n’est pas mauvais en soi. Mais c’est une possibilité qui n’est pas sans risques. Sans être dans le secret des dieux, le patron de la Fif, Jacques Anouma, n’a pas encore conclu de contrat avec un nouveau technicien. S’il doit le faire, le temps de réflexion et de la prospection peut brûler une à deux semaines. Ce coach peut mettre une à deux semaines également pour faire ses valises et venir parapher son contrat. On aura grignoté tout le mois de février. S’il doit prendre du temps pour superviser des joueurs et préparer les regroupements, ce ne sera pas à moins de deux semaines. On sera quasiment en avril. Quel temps ce nouveau technicien prendra-t-il pour connaître son groupe, asseoir ses idées, son projet de jeu afin que les joueurs l’assimilent. Il n’aura pas le temps matériel de maîtriser l’environnement de son équipe qu’il sera confronté à la réalité de la Coupe du Monde. Une compétition où il n’y a pas de demi-mesure. N’est-il pas mieux d’aller au Mondial avec quelqu’un dont on connait déjà les méthodes et les pratiques qu’un autre qui viendra en imposer ? La balle est donc dans le camp de la fédération. Elle a le choix entre la continuité améliorée et le changement radical à risques. C’est une énorme décision qui lui échoie. A elle seule.
Tibet Kipré
Légende : Vahid est sur des braises. Mais la FIF fera-t-elle bien de séparer de lui à quelques pas du Mondial sud africain ?
