Me Koné Mamadou a donné le mardi 09 février 2010 une conférence de presse à la salle des avocats du Palais de justice au Plateau. Il a dénoncé des pratiques utilisées par les cybercriminels.
Il s’agissait surtout pour le bâtonnier du barreau ivoirien d’avertir les populations, les décideurs et la communauté internationale sur un phénomène qui devient récurrent dans les techniques utilisées pour les arnaques sur le Net : celui tendant à cautionner ces opérations illicites par l’utilisation de noms d’avocats ou même le logo de l’Ordre des avocats. Le bâtonnier a donc donné des exemples pour appuyer ses propos. « Des hommes d’affaires en Côte d’Ivoire et ailleurs ont été escroqués sur de fortes sommes par des cyberdélinquants qui ont utilisés le nom de Me Vieira Georges comme caution judiciaire pour cette arnaque. Ils ont fourni sur le Net, une carte d’avocat avec une photo d’un parfait inconnu », a révélé le président de l’Ordre des avocats. Pour le conférencier, la technique des cybercriminels consiste « à appâter de gros poissons en utilisant les noms d’avocats plus ou moins célèbres pour faire tomber la méfiance des citoyens ». Il a aussi relevé des montages grossiers consistant à faire croire que des individus sont des avocats alors qu’il n’en est rien. Pour arriver à mystifier leur monde, les arnaqueurs produisent des CAPA (diplômes d’avocats) signés par le procureur de la République et le président du tribunal d’Abidjan, deux noms particulièrement connus. « Alors que la CAPA est un diplôme universitaire signé par l’Université et le ministre de l’Enseignement Supérieur », indique Me Koné Mamadou. Pour lui, l’ignorance du grand public alimente ces actes délictueux. Devant la quasi interpellation du barreau-car il ne se passe de jour sans que l’un de leurs pairs en Côte d’Ivoire, en Afrique ou en Europe ne les saisisse pour les informer qu’ils sont cités dans une combine sur le Net-le barreau ivoirien a décidé de réagir. Comme première mesure, une plainte a été déposée en 2008 par l’Ordre devant les instances policières. L’affaire suit son cours et « il semblerait que la plainte se trouve encore au niveau de l’enquête préliminaire, et que des difficultés spécifiques à ce genre d’affaires en retardent l’aboutissement », a indiqué Me Koné Mamadou. Qui a affirmé qu’ils sont victimes autant que ceux qui sont grugés par les cybercriminels. C’est pourquoi, il n’est plus question de laisser prospérer une telle impunité. Pour un barreau fort, moderne, intègre, il en appelle à la vigilance des usagers. « Appelez toujours l’Ordre des avocats (20-21-63-64/19) chaque fois que vous verrez le nom d’un avocat dans votre mail pour une affaire financière. Ou même consulter notre site (www.ordredesavocats.ci) où se trouve les noms de tous nos membres », a-t-il prévenu. Leur crédibilité, l’image du barreau et la protection de la société civile les incite à combattre ce nouveau fléau, a terminé le patron des avocats.
Tous dans le viseur des arnaqueurs
Ce ne sont pas seulement les avocats qui sont visés pour appâter des victimes sur le Net. Ingénieurs, religieux, politiciens… sont aussi utilisés par les cybercriminels pour endormir les potentielles victimes. Ces truands ont des informations parcellaires sur des milieux professionnels et selon les besoins de la cause, utilisent ces connaissances pour gruger leurs cibles. Quand ces derniers travaillent dans une branche donnée, ils reçoivent des mails ou des sms avec le nom d’un individu faisant autorité dans ledit domaine. Personne n’est aujourd’hui à l’abri de ces escrocs à l’imagination débordante qui, dès que leurs manèges sont éventrés, en inventent d’autres pour avoir toujours une longueur d’avance. Quand on sait qu’ils inondent le monde entier de leurs mails, ‘’un poisson’’ finira toujours par tomber dans le panneau. Alors vigilance
Olivier Guédé
Il s’agissait surtout pour le bâtonnier du barreau ivoirien d’avertir les populations, les décideurs et la communauté internationale sur un phénomène qui devient récurrent dans les techniques utilisées pour les arnaques sur le Net : celui tendant à cautionner ces opérations illicites par l’utilisation de noms d’avocats ou même le logo de l’Ordre des avocats. Le bâtonnier a donc donné des exemples pour appuyer ses propos. « Des hommes d’affaires en Côte d’Ivoire et ailleurs ont été escroqués sur de fortes sommes par des cyberdélinquants qui ont utilisés le nom de Me Vieira Georges comme caution judiciaire pour cette arnaque. Ils ont fourni sur le Net, une carte d’avocat avec une photo d’un parfait inconnu », a révélé le président de l’Ordre des avocats. Pour le conférencier, la technique des cybercriminels consiste « à appâter de gros poissons en utilisant les noms d’avocats plus ou moins célèbres pour faire tomber la méfiance des citoyens ». Il a aussi relevé des montages grossiers consistant à faire croire que des individus sont des avocats alors qu’il n’en est rien. Pour arriver à mystifier leur monde, les arnaqueurs produisent des CAPA (diplômes d’avocats) signés par le procureur de la République et le président du tribunal d’Abidjan, deux noms particulièrement connus. « Alors que la CAPA est un diplôme universitaire signé par l’Université et le ministre de l’Enseignement Supérieur », indique Me Koné Mamadou. Pour lui, l’ignorance du grand public alimente ces actes délictueux. Devant la quasi interpellation du barreau-car il ne se passe de jour sans que l’un de leurs pairs en Côte d’Ivoire, en Afrique ou en Europe ne les saisisse pour les informer qu’ils sont cités dans une combine sur le Net-le barreau ivoirien a décidé de réagir. Comme première mesure, une plainte a été déposée en 2008 par l’Ordre devant les instances policières. L’affaire suit son cours et « il semblerait que la plainte se trouve encore au niveau de l’enquête préliminaire, et que des difficultés spécifiques à ce genre d’affaires en retardent l’aboutissement », a indiqué Me Koné Mamadou. Qui a affirmé qu’ils sont victimes autant que ceux qui sont grugés par les cybercriminels. C’est pourquoi, il n’est plus question de laisser prospérer une telle impunité. Pour un barreau fort, moderne, intègre, il en appelle à la vigilance des usagers. « Appelez toujours l’Ordre des avocats (20-21-63-64/19) chaque fois que vous verrez le nom d’un avocat dans votre mail pour une affaire financière. Ou même consulter notre site (www.ordredesavocats.ci) où se trouve les noms de tous nos membres », a-t-il prévenu. Leur crédibilité, l’image du barreau et la protection de la société civile les incite à combattre ce nouveau fléau, a terminé le patron des avocats.
Tous dans le viseur des arnaqueurs
Ce ne sont pas seulement les avocats qui sont visés pour appâter des victimes sur le Net. Ingénieurs, religieux, politiciens… sont aussi utilisés par les cybercriminels pour endormir les potentielles victimes. Ces truands ont des informations parcellaires sur des milieux professionnels et selon les besoins de la cause, utilisent ces connaissances pour gruger leurs cibles. Quand ces derniers travaillent dans une branche donnée, ils reçoivent des mails ou des sms avec le nom d’un individu faisant autorité dans ledit domaine. Personne n’est aujourd’hui à l’abri de ces escrocs à l’imagination débordante qui, dès que leurs manèges sont éventrés, en inventent d’autres pour avoir toujours une longueur d’avance. Quand on sait qu’ils inondent le monde entier de leurs mails, ‘’un poisson’’ finira toujours par tomber dans le panneau. Alors vigilance
Olivier Guédé