A Abengourou c'est avec beaucoup d'amertume que les populations ressentent les délestages, mais aussi les coupures d'eau. Les travailleurs des secteurs publics de même que les élèves vivent le calvaire. Par manque d'eau, élèves et enseignants parcourent de longs kilomètres, avec des bassines, des seaux ou bidons pour se procurer l'eau des puits ou des bornes fontaines. La borne fontaine du Cafop (Centre d'Animation et de Formation Pédagogique) est très prisée."Cela fait six jours que je n'ai ni eau ni électricité à la maison. La préparation des cours est difficile, de même que les corrections », se désole Abo Essis Armand prof de Sciences physiques." La conservation des produits alimentaires est un casse-tête chinois. Au Centre hospitalier régional(Chr), les malades ne se bousculent pas. Aux urgences nous tombons sur un blessé grave. Les infirmiers présents évoquent un problème de suivi des malades."Aux urgences, après la coupure d'électricité, c'est l'obscurité totale. Nous sommes obligés d'attendre le petit matin», lancent-t-ils. Déjà en pleine journée, la transfusion intraveineuse est difficile. S'il n'ya pas d'électricité et que nous devons utiliser des lampes de fortune la nuit, c'est très compliqué" se désole Adou un infirmier. « Nous travaillons avec les moyens de bord en tenant compte des coupures d'électricité. Surtout que notre groupe électrogène ne fonctionne pas. Si la situation reste en l'état il faut craindre le pire », prévient Koné Moussa, chirurgien.
Koffi Jean Luc à Abengourou
Koffi Jean Luc à Abengourou