Une protestation contre le délestage organisée, hier, à Abengourou par les élèves a tourné à la violence.
Hier matin, les élèves du département d’Abengourou ont exprimé leur ras-le-bol contre le délestage devenu de plus en plus récurrent à quelques semaines des examens scolaires. La plupart des magasins ont baissé pavillon. « On veut courant !! On veut courant!! », clamaient-ils en chœur, tout en ralliant les bâtiments de la Cie (Compagnie Ivoirienne d’Electricité). Surexcités, les élèves voulaient en découdre avec cette compagnie qui, selon eux, est la cause de leurs mauvais résultats scolaires et sera la cause des échecs aux examens à grands tirages (Bepc et Bac). Sous la conduite des élèves se réclamant de la Fesci, la marche va vite dégénérer dans la violence. Atcho Cyriaque un des manifestants, élève en terminale A2 au collège Royal de l’Indénié raconte : « C’est au Château (un quartier de la localité ndlr), que les policiers, sous prétexte de nous encadrer, ont commencé à jeter des bombes lacrymogènes sur nous et à tirer. Alors que nous voulions marcher pacifiquement. Hier, ils ont coupé l’électricité le matin. A midi, l’électricité est revenue, après ils l’ont coupée, à 19 h ils ont encore interrompu l’électricité. A 22h l’électricité est revenue, à 1h ils l’ont interrompue. Nous sommes trop pénalisés. On n’arrive pas à bosser correctement. Hier, j’étais obligé de faire mon devoir d’anglais à la bougie. » « Si nous ne bossons pas, comment on peut aller aux examens. Un policier m’a demandé si j’étais membre de la Fesci, j’ai dit non, mais je me bats pour une cause noble », renchérit une manifestante. Sous l’effet de la colère, provoquée par des policiers avec des jets de lacrymogène et des tirs de dissuasion à balle blanche, les élèves ont utilisé comme moyens de défense des jets de pierres. Surtout à proximité de la Cie, on assiste donc à un affrontement entre policiers et élèves. Très vite, les élèves prennent le dessus vu leur nombre impressionnant. Les policiers, par manque de munitions (ils ont épuisé leur stock ndlr) ont replié et abandonné la protection des locaux de la Cie. Ce bel édifice vole en éclats. Les éléments de la brigade de gendarmerie sont venus à la rescousse de leurs frères d’armes. Mais c’était trop tard. Côté élèves, on a enregistré plusieurs blessés et des interpellations. Un policier a été blessé au bras et un autre dépossédé de son casque. Les manifestants projetaient aussi une descente à la Sodeci. Mais, ils ont été dissuadés par d’autres éléments de la police venus en renfort. Au moment où nous mettions sous presse, hier, la ville était alimentée en électricité.
Koffi Jean Luc à Abengourou
Hier matin, les élèves du département d’Abengourou ont exprimé leur ras-le-bol contre le délestage devenu de plus en plus récurrent à quelques semaines des examens scolaires. La plupart des magasins ont baissé pavillon. « On veut courant !! On veut courant!! », clamaient-ils en chœur, tout en ralliant les bâtiments de la Cie (Compagnie Ivoirienne d’Electricité). Surexcités, les élèves voulaient en découdre avec cette compagnie qui, selon eux, est la cause de leurs mauvais résultats scolaires et sera la cause des échecs aux examens à grands tirages (Bepc et Bac). Sous la conduite des élèves se réclamant de la Fesci, la marche va vite dégénérer dans la violence. Atcho Cyriaque un des manifestants, élève en terminale A2 au collège Royal de l’Indénié raconte : « C’est au Château (un quartier de la localité ndlr), que les policiers, sous prétexte de nous encadrer, ont commencé à jeter des bombes lacrymogènes sur nous et à tirer. Alors que nous voulions marcher pacifiquement. Hier, ils ont coupé l’électricité le matin. A midi, l’électricité est revenue, après ils l’ont coupée, à 19 h ils ont encore interrompu l’électricité. A 22h l’électricité est revenue, à 1h ils l’ont interrompue. Nous sommes trop pénalisés. On n’arrive pas à bosser correctement. Hier, j’étais obligé de faire mon devoir d’anglais à la bougie. » « Si nous ne bossons pas, comment on peut aller aux examens. Un policier m’a demandé si j’étais membre de la Fesci, j’ai dit non, mais je me bats pour une cause noble », renchérit une manifestante. Sous l’effet de la colère, provoquée par des policiers avec des jets de lacrymogène et des tirs de dissuasion à balle blanche, les élèves ont utilisé comme moyens de défense des jets de pierres. Surtout à proximité de la Cie, on assiste donc à un affrontement entre policiers et élèves. Très vite, les élèves prennent le dessus vu leur nombre impressionnant. Les policiers, par manque de munitions (ils ont épuisé leur stock ndlr) ont replié et abandonné la protection des locaux de la Cie. Ce bel édifice vole en éclats. Les éléments de la brigade de gendarmerie sont venus à la rescousse de leurs frères d’armes. Mais c’était trop tard. Côté élèves, on a enregistré plusieurs blessés et des interpellations. Un policier a été blessé au bras et un autre dépossédé de son casque. Les manifestants projetaient aussi une descente à la Sodeci. Mais, ils ont été dissuadés par d’autres éléments de la police venus en renfort. Au moment où nous mettions sous presse, hier, la ville était alimentée en électricité.
Koffi Jean Luc à Abengourou