Course poursuite, jet de gaz lacrymogènes, le commissaire du premier arrondissement pris à partie par des manifestants, des policiers qui abandonnent 33 lacrymogènes et 15 grenades dans leur course, odeur suffocante de lacrymogènes, rues barricadées. C'est le triste spectacle que la capitale de l'Indénié, Abengourou a présenté, hier, mercredi 19 mai 2010. Cela, suite à la marche organisée par la jeunesse communale, les élèves et les personnes exerçant les petits métiers pour dénoncer les coupures intempestives d'électricité dans leur ville .La marche réprimée par la police a fait plusieurs blessés parmi lesquels des responsables de la Fesci et le président de la jeunesse. Le bâtiment principal de la Direction régionale de la Cie a été saccagé par les manifestants en colère. Lesquels ont tenté d'incendier le bâtiment de la dite Direction, nous a rapporté un vigile de la CIE. Mais qu'est ce qui a pu entrainer tout cela ? Les organisateurs que nous avons rencontrés au medico scolaire situent les circonstances des incendis. " Depuis hier (mardi 18 mai) nous sommes rentrés en contact avec la jeunesse communale pour leur faire partager notre colère contre les coupures intempestives d'électricité que nous trouvons exagérées à Abengourou. Donc nous avons décidé d'organiser une marche pacifique pour dénoncer cet état de fait et exprimer aux autorités que les coupures intempestives menacent gravement nos études à la veille des examens de fin d'année. Un courrier a été déposé à cet effet à la préfecture et je suis rentré en contact avec le lieutenant Kanga pour lui définir l'itinéraire de la marche d'aujourd'hui. A savoir que tout le monde se rendait à la place de la solidarité pour converger vers la CIE pour exprimer notre mécontentement au Directeur régional de la CIE puis nous partions à la préfecture afin de faire un sit-in et remettre notre motion au Préfet. C'est en partance vers le lieu de regroupement au château que nous avons vu venir la police. Je précise qu'aucun élève n'avait un seul caillou en main. J'ai demandé à mes camarades de céder le passage à la police. Pour moi, la police était venue nous encadrer. Mais à peine on a cédé le passage que les policiers ont commencé à nous balancer des gaz lacrymogènes. ", a déploré Kamenan dit Magma, secrétaire général de la Fesci du Lycée Moderne d'Abengourou, co-organisateur de la marche. Qui soutient qu'on dénombre plus de 20 blessés dans leur rang. Lesquels ont été conduits au CHR de la ville. Adou Richard Désiré, président de la jeunesse communale, le principal organisateur de la marche, blessé par la police, ne cache pas sa colère face à ce que la police vient de leur faire vivre. Il confirme le nombre de plus de 20 blessés parmi les marcheurs. " Je tiens les forces de l'ordre responsables de ce qui arrive. Je leur ai dit de ne pas marcher sur la queue de la vipère .Elles l'ont fait, elles vont assumer ce qui va arriver ", a clamé dépité le président de la jeunesse communale. Un responsable de la police approché, s'est gardé de nous parler. A la CIE, à l'absence de DR, c'est M Koné Oumar, assistant d'exploitation qui nous a dit ce qui s'est passé.
JOEL ABALO
JOEL ABALO