La poudrière de la purification ethnique est bien en place. A grands pas, la politique de préférence nationale, véhiculée par le concept de l’Ivoirité, par la faute de la refondation, s’invite dans le débat politique, notamment dans le contentieux de l’inscription sur la liste électorale. Comme une pandémie, cette fièvre s’est emparée de tout le pays. Pas un jour ne passe sans que l’on ne fasse l’écho de personnes à radier de la liste électorale. On ne reste pas non plus sourd aux bagarres qui se déroulent dans nos villes, avec ces nombreux blessés. A priori, l’opinion ne trouverait rien à redire si ces procédures étaient faites en toute impartialité et dans le respect du droit. Quel est cet Ivoirien, digne de ce nom qui accepterait que des étrangers prennent part à nos élections ? Cependant, là où le fait est inacceptable, c’est de constater que des juges entrés en politique, prennent des arrêts et radient des citoyens issus pour la très grande majorité, de la même sphère géographique : le Nord de la Côte d’Ivoire. Rien qu’à regarder les listes des personnes ciblées, on s’en persuade aisément. Les victimes à immoler sur l’autel d’une « réélection » de Laurent Gbagbo sont les originaires et ressortissants du Nord, frappés par les délits de faciès et surtout de patronyme. On a vite fait d’assimiler les citoyens de la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire à ceux des pays voisins comme le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. On s’étonne, devant la résurgence de l’arbitraire, de l’exclusion qui « frappe le Nord dans ce qu’il a de meilleur », du silence troublant des adjuvants de la campagne du président- candidat, justement originaires du Nord.
Le psychodrame d’Issa Malick et de ses amis
En effet, dans sa volonté d’afficher un grand amour pour le Nord et dans l’optique d’une campagne de séduction, Gbagbo, qui brandissait déjà Laurent Dona Fologo, Mamadou Koulibaly et Nadiana Bamba comme des preuves visibles de son attention pour ses compatriotes du Nord, s’est entouré de cadres comme son directeur de campagne Issa Malick Coulibaly et les Dossongui, Traoré Dohia, Samba Coulibaly, Doulaye Coulibaly et Gervais Coulibaly. Ceux qui avaient pensé que le fait était sincère se rendent évidemment compte que le geste du président candidat n’obéissait qu’à des calculs politiciens. Difficile de comprendre qu’un candidat qui court derrière le suffrage d’une population, braque la justice contre elle, pour déclarer ses fils fraudeurs et usurpateurs de la nationalité ivoirienne. Le plus cocasse doit être la situation des Issa Malick, Gervais Coulibaly, Dossongui et des autres fils du Nord ayant pris fait et cause pour Gbagbo. En effet, on se rappelle que lorsqu’ils avaient été cooptés par le camp présidentiel, ces personnalités n’avaient pas tari d’éloges pour l’ancien opposant historique. Pour eux, il ne fait l’ombre d’aucun soupçon que non seulement Gbagbo marquait sa considération pour leur région, mieux, il se précisait comme l’homme qu’il faut à la tête de la Côte d’Ivoire. A présent, devant la traque programmée de leurs parents du Nord, habillés du manteau d’étrangers par le FPI, que disent Malick Coulibaly et ses amis ? Protestent-ils devant cette situation à tout le moins inconfortable pour eux ? Celle de voir les électeurs qu’ils ont à charge de convaincre de voter pour Gbagbo, être frappés de radiation et d’exclusion. Pourquoi n’ont-ils pas le courage de le dire ouvertement au chef de file de la refondation ? Ou bien sont-ils gênés d’être tournés en bourriques et en dindons d’une farce bien grossière ? Assurément, leur mutisme doit cacher des tiraillements certains. Issa Malick Coulibaly, Dossongui, Doulaye et Gervais Coulibaly doivent vivre un véritable drame intérieur. Cette douleur extrême, qu’Ahmadou Kourouma nomme « Monnè » que les mots français « outrages et défis », n’arrivent pas à expliquer convenablement. C’est sans doute un grand supplice pour des enfants de s’entendre dire être aimés et choyés, pendant qu’au même moment, on inaugure la mise à mort identitaire des parents. On les brandit comme le fait Gbagbo et ses partisans, tels des voleurs de la nationalité ivoirienne. Issa Malick et ses collaborateurs du Nord peuvent-ils afficher une fierté de soutenir un candidat qui pourchasse et blesse l’honneur de leurs « géniteurs » ? Comment peut-on accepter d’entrer librement dans l’esclavage et le déshonneur ? Le psychodrame doit être entier chez ces nouveaux adjuvants du candidat président ! Ils sont certainement fiers d’apprendre, de ceux qui disent les aimer, que la majorité des fraudeurs, sinon la totalité des fraudeurs sur la nationalité sont plutôt cachés dans leurs communautés d’origine. Evidemment, pour tenter d’intimider ceux que ces agissements révoltent, ils agiteront contre eux, le drapeau d’un tribalisme rampant. C’est quad même curieux de ne rechercher des fraudeurs que dans les populations du nord. Le Ghana et le Libéria ont bien des frontières avec la Côte d’Ivoire et que des Doh ou des Koffi se retrouvent également dans ces pays limitrophes. La Côte d’Ivoire est retournée dangereusement à la période où l’on déchirait les pièces d’identité des citoyens ivoiriens dont les noms résonnaient comme ceux dont les porteurs sont poursuivis, aujourd’hui, pour fraude sur la nationalité.
BN
Le psychodrame d’Issa Malick et de ses amis
En effet, dans sa volonté d’afficher un grand amour pour le Nord et dans l’optique d’une campagne de séduction, Gbagbo, qui brandissait déjà Laurent Dona Fologo, Mamadou Koulibaly et Nadiana Bamba comme des preuves visibles de son attention pour ses compatriotes du Nord, s’est entouré de cadres comme son directeur de campagne Issa Malick Coulibaly et les Dossongui, Traoré Dohia, Samba Coulibaly, Doulaye Coulibaly et Gervais Coulibaly. Ceux qui avaient pensé que le fait était sincère se rendent évidemment compte que le geste du président candidat n’obéissait qu’à des calculs politiciens. Difficile de comprendre qu’un candidat qui court derrière le suffrage d’une population, braque la justice contre elle, pour déclarer ses fils fraudeurs et usurpateurs de la nationalité ivoirienne. Le plus cocasse doit être la situation des Issa Malick, Gervais Coulibaly, Dossongui et des autres fils du Nord ayant pris fait et cause pour Gbagbo. En effet, on se rappelle que lorsqu’ils avaient été cooptés par le camp présidentiel, ces personnalités n’avaient pas tari d’éloges pour l’ancien opposant historique. Pour eux, il ne fait l’ombre d’aucun soupçon que non seulement Gbagbo marquait sa considération pour leur région, mieux, il se précisait comme l’homme qu’il faut à la tête de la Côte d’Ivoire. A présent, devant la traque programmée de leurs parents du Nord, habillés du manteau d’étrangers par le FPI, que disent Malick Coulibaly et ses amis ? Protestent-ils devant cette situation à tout le moins inconfortable pour eux ? Celle de voir les électeurs qu’ils ont à charge de convaincre de voter pour Gbagbo, être frappés de radiation et d’exclusion. Pourquoi n’ont-ils pas le courage de le dire ouvertement au chef de file de la refondation ? Ou bien sont-ils gênés d’être tournés en bourriques et en dindons d’une farce bien grossière ? Assurément, leur mutisme doit cacher des tiraillements certains. Issa Malick Coulibaly, Dossongui, Doulaye et Gervais Coulibaly doivent vivre un véritable drame intérieur. Cette douleur extrême, qu’Ahmadou Kourouma nomme « Monnè » que les mots français « outrages et défis », n’arrivent pas à expliquer convenablement. C’est sans doute un grand supplice pour des enfants de s’entendre dire être aimés et choyés, pendant qu’au même moment, on inaugure la mise à mort identitaire des parents. On les brandit comme le fait Gbagbo et ses partisans, tels des voleurs de la nationalité ivoirienne. Issa Malick et ses collaborateurs du Nord peuvent-ils afficher une fierté de soutenir un candidat qui pourchasse et blesse l’honneur de leurs « géniteurs » ? Comment peut-on accepter d’entrer librement dans l’esclavage et le déshonneur ? Le psychodrame doit être entier chez ces nouveaux adjuvants du candidat président ! Ils sont certainement fiers d’apprendre, de ceux qui disent les aimer, que la majorité des fraudeurs, sinon la totalité des fraudeurs sur la nationalité sont plutôt cachés dans leurs communautés d’origine. Evidemment, pour tenter d’intimider ceux que ces agissements révoltent, ils agiteront contre eux, le drapeau d’un tribalisme rampant. C’est quad même curieux de ne rechercher des fraudeurs que dans les populations du nord. Le Ghana et le Libéria ont bien des frontières avec la Côte d’Ivoire et que des Doh ou des Koffi se retrouvent également dans ces pays limitrophes. La Côte d’Ivoire est retournée dangereusement à la période où l’on déchirait les pièces d’identité des citoyens ivoiriens dont les noms résonnaient comme ceux dont les porteurs sont poursuivis, aujourd’hui, pour fraude sur la nationalité.
BN