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Politique Publié le vendredi 12 février 2010 | Notre Voie

Prétendue exclusion des ressortissants du Nord - Pourquoi le RDR en veut à Malick, Fologo, Coulibaly, Dossongui et Doulaye

Le RDR et sa presse ont embouché la trompette de l’exclusion et de la xénophobie pour qualifier la radiation des fraudeurs de la liste électorale conduite, conformément au mode opératoire validé par l’accord de Ouagadougou. Cette campagne démagogique menée par le parti d’Alassane Ouattara sur fond de tribalisme a été braquée, hier, sur des cadres du Nord proches du Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.

Dans son édition N° 3095 du jeudi 11 février 2010, le quotidien Le Patriote affilié au RDR d’Alassane Dramane Ouattara a, dans un article au vitriol intitulé : “Vos parents sont injustement spoliés de leur nationalité : Malick, Fologo,Coulibaly, Dossongui, Doulaye…Que dites-vous ?”, tenté de vouer aux gémonies, ces collaborateurs du président de la République, Laurent Gbagbo. Originaires du Nord de la Côte d’Ivoire, Dr Issa Malick Coulibaly (directeur national de campagne de Gbagbo), Laurent Dona Fologo ( président du Conseil économique et social), Gervais Coulibaly (Porte-parole du Chef de l’Etat), Koné Dossongui (ex-ministre et chef d’Entreprise) et Coulibaly Doulaye ( cadre de l’Education nationale) sont accusés, à tort, par la presse du RDR de cautionner “la spoliation” de la nationalité ivoirienne aux ressortissants du Nord via l’opération du contentieux électoral. Est-ce vrai ? Y a-t-il spoliation de la nationalité ivoirienne aux ressortissants du Nord ? De quoi a peur le RDR ? Pourquoi le parti dirigé par Ouattara s’en prend à ces collaborateurs de Gbagbo ? Des questions auxquelles, nous allons tenter de répondre dans notre analyse en nous appuyant sur des réalités probantes. En attendant que les collaborateurs du président Gbagbo, victimes de la démagogie du RDR et de sa presse, ne s’adressent solennellement à l’opinion publique, à travers une déclaration relativement à l’article du quotidien Le Patriote, apportons quelques éclairages à tous ceux qui sont avides de vérité. Le contentieux électoral lancé, conformément au mode opératoire approuvé par tous les signataires de l’accord de Ouagadougou et les acteurs du Cadre permanent de concertation (CPC) dont Alassane Ouattara et Konan Bédié, ne vise pas à spolier les pétitionnaires de la nationalité ivoirienne. Il s’agit de régler la question des 1.033.000 pétitionnaires litigieux mais également d’approfondir le combat pour une liste électorale propre. D’autant que tous les acteurs ivoiriens estiment qu’une élection présidentielle transparente passe par une liste électorale propre. C’est-à-dire que doivent figurer sur cette liste, les personnes qui ont le droit, conformément à la loi d’y être. Les fraudeurs doivent en être écartés. Qu’ils soient du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest. La lutte contre la fraude est impersonnelle et incolore. Ce n’est ni une traque contre les ressortissants du Nord ni une “exclusion” frappant ceux du Sud. A preuve, si cette lutte contre la fraude visait uniquement les ressortissants du Nord ou les personnes portant des noms à consonance nordique comme le prétendent le RDR et sa presse, pourquoi n’aurait-on pas radié tous les pétitionnaires à Korhogo et à Odienné seraient radiés. Puisque la majorité des pétitionnaires de ces deux grandes localités du Nord du pays ont des noms à consonance nordique. Et pourtant, les statistiques de la liste électorale provisoire montrent qu’il n’y a eu aucune radiation dans ces villes. Cela prouve qu’ils sont des Ivoiriens. C’est donc faux de faire croire que ceux qui ont des noms à consonance nordique sont automatiquement qualifiés d’étrangers. Même s’il est vrai que les noms répandus dans le Nord du pays se retrouvent le plus souvent également dans des pays limitrophes à la Côte d’Ivoire. Notamment le Burkina Faso, le Mali et la Guinée- Conakry.

Ces pays étant francophones au même titre que le nôtre, l’on pourrait aisément confondre un Traoré de la Côte d’Ivoire à un Traoré du Mali. Ce qui n’est pas le cas entre un Kofi du Ghana et un Koffi de Côte d’Ivoire. Le Ghana étant anglophone et la Côte d’Ivoire, francophone, la distinction est vite faite. La lutte contre la fraude menée pour obtenir une liste électorale propre obéit à la loi. Ce n’est pas le particulier lambda ou une association quelconque qui décide, mais la justice. Et le juge tranche sans état d’âme en se référant au code de la nationalité ivoirienne. Qui stipule en son article 89 que “la charge de la preuve, en matière de nationalité, incombe à celui qui, par voie d’action ou par voie d’exception, prétend avoir ou non la nationalité ivoirienne. Alinéa 2 : toutefois, cette charge incombe à celui qui, par les mêmes voies, conteste la qualité d’ivoirien à un individu titulaire d’un certificat de nationalité ivoirienne délivré, conformément aux articles 97 et suivants”.

La préoccupation du RDR se trouve ailleurs. Elle n’est pas dans la défense des intérêts des Ivoiriens originaires du Nord. Voilà pourquoi Ouattara et ses affidés ont peur de l’émergence au premier plan, grâce au président Gbagbo, de dynamiques cadres du Nord tels que Issa Malick, Gervais Coulibaly, Traoré Dohia, Coulibaly Doulaye… aux côtés d’anciens comme Laurent Dona Fologo et Koné Dossongui. Ces cadres sensibiliseront les populations ivoiriennes originaires du Nord du pays sur la vaste intox menée par le RDR. Mais aussi sur la fraude que conduit le parti de Ouattara pour polluer la liste électorale qui appartient à tous les Ivoiriens sans exclusive.

Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
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