Michel Kaby, inspecteur : “Pour des raisons politiques, notre parrain nous a lâchés”
L’inspection de l’enseignement Primaire (IEP) de Tanda prépare la célébration de son quarantenaire. Pour en savoir davantage, nous avons rencontré son premier responsable, M. Michel Kaby appelé affectueusement par ses collègues, ‘’Inspecteur départemental’’.
Monsieur Kaby, quelles sont les motivations réelles de la célébration du quarantenaire de l’IEP de Tanda?
Permettez que je rende grâce à Dieu pour votre initiative et surtout à la Vierge Marie à qui je soumets toujours mes projets. En outre, j’ajoute que j’ai dirigé, en tant que Chef de circonscription, les inspections de Zouan-Hounien, Lakota 1, Yopougon 3, Assuéfry et maintenant Tanda. C’est seulement à Tanda qu’un évènement d’importance tombe sur mon séjour. Je me devais donc, avec mes collaborateurs, d’honorer ce quarantenaire.
Quelle est donc cette importance?
Les raisons sont plurielles et je voudrais les évoquer par ordre : -Sur le plan religieux : c’est à 40 ans que Dieu s’est révélé au prophète Mahomet. Chez nous les catholiques, la Bible dit que Jésus-Christ s’est retiré dans le désert pendant 40 jours. En tant que Chrétien catholique, je pourrais davantage exposer sur le chiffre 40 dans la Bible. Tout ce qui est annoncé dans la Bible et dans le Coran, est d’importance capitale qu’on doit appliquer dans le quotidien de notre vie. – Sur le plan social : 40 ans est un âge de maturité. Quand on a commencé à travailler à 25 ans et qu’on atteint 40 ans, on doit faire le bilan de ses activités et de ses réalisations. Cette autocritique permet de corriger les aspects négatifs de notre vie et d’en prospérer les aspects positifs. C’est pourquoi il y a ici et là des célébrations de quarantenaire, de cinquantenaire, de centenaire. A preuve, la Côte d’Ivoire et les pays qui ont obtenu leur indépendance en 1960, préparent chez eux le cinquantenaire de leur indépendance. – sur le plan pédagogique : Tout enseignant s’évalue. Raison pour laquelle tout enseignant doit respecter les évaluations formatives et normatives. Vous avez donc les exercices, les devoirs, les compositions, les devoirs de niveaux et les examens de fin d’année. – les archives de mon actuel service ne font nullement état d’une quelconque information sur les états généraux de l’école primaire de Tanda après 10 ans, 20 ans ou même après 30 ans. Je suis le dixième inspecteur à Tanda. Les tristes réalités de l’école commandent que nous tenions des états généraux ; donc le quarantenaire est le prétexte. A ces états généraux, seront conviés les 42 inspecteurs qui ont servi dans chacune des sept inspections suivantes : Koun-Fao, Sandégué, Assuéfry, Tankessé, Transua, Kouassidatékro et Tanda. Ensuite, nous avons fait appel aux 400 conseillers qui ont servi dans l’une des inspections. Des directeurs d’écoles et certains instituteurs, en activité ou à la retraite, nous appellent pour solliciter une participation officielle au quarantenaire. C’est-à-dire qu’ils nous demandent de les prendre en compte (hébergement et restauration). Certains même plaident pour être décorés.
Les autorités et les cadres sont-ils informés ou associés ?
C’est en avril que la célébration de ce quarantenaire m’a été inspirée.. Le problème qui s’est posé à moi, a été la nomination du président du comité d’organisation. Dieu merci, au début du mois de juin 2009, j’ai trouvé celui qui m’a été révélé. II s’appelle Konan Rigobert et totalise 33 ans de service dans l’inspection de Tanda. Nous avons écrit aux quatre sous-préfets, à tous les huit maires, aux députés et au conseil général de Tanda, de manière officielle et régulière. Nous avons ensuite écrit aux directeurs d’écoles pour nous produire, soit les noms des hauts cadres des villages où ils exercent, soit les contacts des présidents des mutuelles de développement de ces villages. Nous avons écrit à ceux dont nous avons pu avoir des contacts. Quant à ceux dont nous n’avons pas eu les coordonnées, nous avons fait passer des communiqués pendant deux semaines su la Radio Catholique (la Voix de l’Evangile). A cette rentrée scolaire, nous sommes allés rencontrer par délégations le corps préfectoral, les élus exerçant dans les mairies et le conseil général de l’ancien département de Tanda qui abrite les sept inspections. Ils nous ont tous informés de nos courriers qu’ils ont reçus. Ils ont également exprimé leur soutien et ont promis d’honorer de leur présence effective, les activités du quarantenaire.
Avez-vous aussi informé le Directeur régionale de l’éducation nationale ?
Absolument. Il a reçu en bonne et due forme une correspondance en juin 2009. Nous avons aussi écrit, par son couvert, au ministre de l’éducation nationale.
Quel sera concrètement le contenu de cette fête ?
Il y aura les états généraux de l’école primaire de l’ancien département de Tanda par inspection. Il y en a sept. Chaque inspecteur fera le bilan de son séjour. La parole sera donnée aux parents, aux animateurs des COGES et aux conseillers à l’extrascolaire. Le corps préfectoral et les élus interviendront. A la fin des travaux, une résolution consensuelle qui déclenchera l’envol de l’école primaire de Tanda, sera rédigée.
Avez-vous déjà les ressources financières nécessaires afin que cette fête connaisse un franc succès ?
A ce jour, nous n’avons rien. Alors que l’évènement est prévu pour la dernière semaine du mois d’Avril 2010. Cependant, nous avons choisi un parrain. En tout cas, un homme qui a l’amour de l’école et qui construit des écoles dans sa région. A preuve, sur cinq maisons qu’habitent les fonctionnaires dans sa ville natale, deux lui appartiennent. Notre choix sur sa personne l’a réjoui. Nous étions en contact permanent avec son chef de cabinet. J’ai même dépêché l’un de mes agents qui répond au nom de Boua Jean-Jacques dans son bureau à Abidjan pour un rendez-vous qui a été accordé. Malheureusement le 05 janvier 2010, j’ai reçu un coup de fil du chef de cabinet me signifiant le regret de son patron de ne plus parrainer le quarantenaire de notre inspection. Cette décision, à mon sens, n’est pas gratuite. Car je connais bien cet homme pour avoir servi à Zouan-Hounien. J’admire la sagesse, la détermination et la spontanéité à rendre service de ce grand homme à qui je rendais souvent visite dans son village de Sangouiné.
Face à cette situation, pensez-vous que le quarantenaire aura lieu effectivement ?
Quand les premières difficultés liées au choix du parrain se sont annoncées, j’ai prié Maman Marie en lui disant qu’avant de publier mon projet de célébrer le quarantenaire, je l’avais informée. Et je lui ai demandé pourquoi, elle qui défait les nœuds, semble m’abandonner apparemment. J’ai demandé alors au vicaire de ma paroisse à Tanda, l’Abbé Kré d’Assuéfry, au Père Alexandre, le Recteur du sanctuaire marial Saint Kizito d’Abengourou, aux religieuses catholiques de Tanda de prier afin que les obstacles politiques qui se profilent soient dissipés. A la faveur du séminaire sur les COGES qui s’est tenu à Yamoussoukro du 10 au 12 janvier 2010, des pistes m’ont été conseillées. Je les ai exploitées de la même manière. J’ai été reçu par deux Directeurs généraux ayant des sociétés placées sous leur tutelle. Je leur ai expliqué le sens de ce quarantenaire et les ai suppliés à obtenir une aide financière en intervenant auprès des sociétés dont ils ont la tutelle. Les courriers leur ont été expédiés, selon la nature et la compétence de la tutelle. Si ma sollicitation les agréait, ils auraient fait un soit-transmis de mon courrier aux sociétés. Mais ce qu’il faut préciser, c’est que ces sociétés n’étaient pas obligées de répondre favorablement bien que le soit-transmis provienne de la tutelle. Heureusement, la Vierge Marie ne lâchant pas ses enfants qui la connaissent et la sollicitent, a toujours été avec moi.. Le quarantenaire aura donc lieu avec les états généraux et les activités festives, mais seulement avec la seule inspection de Tanda.
Quel appel voudriez-vous lancer?
Je remercie de tout mon cœur les deux Directeurs généraux qui ont accepté ma demande d’audience pour voir qui était cet inspecteur, auteur de leur sollicitation. Mes remerciements vont également à l’endroit de tous les instituteurs des cinq inspections que j’ai gérées avant ceux de Tanda.
Réalisée par Henri Medi
L’inspection de l’enseignement Primaire (IEP) de Tanda prépare la célébration de son quarantenaire. Pour en savoir davantage, nous avons rencontré son premier responsable, M. Michel Kaby appelé affectueusement par ses collègues, ‘’Inspecteur départemental’’.
Monsieur Kaby, quelles sont les motivations réelles de la célébration du quarantenaire de l’IEP de Tanda?
Permettez que je rende grâce à Dieu pour votre initiative et surtout à la Vierge Marie à qui je soumets toujours mes projets. En outre, j’ajoute que j’ai dirigé, en tant que Chef de circonscription, les inspections de Zouan-Hounien, Lakota 1, Yopougon 3, Assuéfry et maintenant Tanda. C’est seulement à Tanda qu’un évènement d’importance tombe sur mon séjour. Je me devais donc, avec mes collaborateurs, d’honorer ce quarantenaire.
Quelle est donc cette importance?
Les raisons sont plurielles et je voudrais les évoquer par ordre : -Sur le plan religieux : c’est à 40 ans que Dieu s’est révélé au prophète Mahomet. Chez nous les catholiques, la Bible dit que Jésus-Christ s’est retiré dans le désert pendant 40 jours. En tant que Chrétien catholique, je pourrais davantage exposer sur le chiffre 40 dans la Bible. Tout ce qui est annoncé dans la Bible et dans le Coran, est d’importance capitale qu’on doit appliquer dans le quotidien de notre vie. – Sur le plan social : 40 ans est un âge de maturité. Quand on a commencé à travailler à 25 ans et qu’on atteint 40 ans, on doit faire le bilan de ses activités et de ses réalisations. Cette autocritique permet de corriger les aspects négatifs de notre vie et d’en prospérer les aspects positifs. C’est pourquoi il y a ici et là des célébrations de quarantenaire, de cinquantenaire, de centenaire. A preuve, la Côte d’Ivoire et les pays qui ont obtenu leur indépendance en 1960, préparent chez eux le cinquantenaire de leur indépendance. – sur le plan pédagogique : Tout enseignant s’évalue. Raison pour laquelle tout enseignant doit respecter les évaluations formatives et normatives. Vous avez donc les exercices, les devoirs, les compositions, les devoirs de niveaux et les examens de fin d’année. – les archives de mon actuel service ne font nullement état d’une quelconque information sur les états généraux de l’école primaire de Tanda après 10 ans, 20 ans ou même après 30 ans. Je suis le dixième inspecteur à Tanda. Les tristes réalités de l’école commandent que nous tenions des états généraux ; donc le quarantenaire est le prétexte. A ces états généraux, seront conviés les 42 inspecteurs qui ont servi dans chacune des sept inspections suivantes : Koun-Fao, Sandégué, Assuéfry, Tankessé, Transua, Kouassidatékro et Tanda. Ensuite, nous avons fait appel aux 400 conseillers qui ont servi dans l’une des inspections. Des directeurs d’écoles et certains instituteurs, en activité ou à la retraite, nous appellent pour solliciter une participation officielle au quarantenaire. C’est-à-dire qu’ils nous demandent de les prendre en compte (hébergement et restauration). Certains même plaident pour être décorés.
Les autorités et les cadres sont-ils informés ou associés ?
C’est en avril que la célébration de ce quarantenaire m’a été inspirée.. Le problème qui s’est posé à moi, a été la nomination du président du comité d’organisation. Dieu merci, au début du mois de juin 2009, j’ai trouvé celui qui m’a été révélé. II s’appelle Konan Rigobert et totalise 33 ans de service dans l’inspection de Tanda. Nous avons écrit aux quatre sous-préfets, à tous les huit maires, aux députés et au conseil général de Tanda, de manière officielle et régulière. Nous avons ensuite écrit aux directeurs d’écoles pour nous produire, soit les noms des hauts cadres des villages où ils exercent, soit les contacts des présidents des mutuelles de développement de ces villages. Nous avons écrit à ceux dont nous avons pu avoir des contacts. Quant à ceux dont nous n’avons pas eu les coordonnées, nous avons fait passer des communiqués pendant deux semaines su la Radio Catholique (la Voix de l’Evangile). A cette rentrée scolaire, nous sommes allés rencontrer par délégations le corps préfectoral, les élus exerçant dans les mairies et le conseil général de l’ancien département de Tanda qui abrite les sept inspections. Ils nous ont tous informés de nos courriers qu’ils ont reçus. Ils ont également exprimé leur soutien et ont promis d’honorer de leur présence effective, les activités du quarantenaire.
Avez-vous aussi informé le Directeur régionale de l’éducation nationale ?
Absolument. Il a reçu en bonne et due forme une correspondance en juin 2009. Nous avons aussi écrit, par son couvert, au ministre de l’éducation nationale.
Quel sera concrètement le contenu de cette fête ?
Il y aura les états généraux de l’école primaire de l’ancien département de Tanda par inspection. Il y en a sept. Chaque inspecteur fera le bilan de son séjour. La parole sera donnée aux parents, aux animateurs des COGES et aux conseillers à l’extrascolaire. Le corps préfectoral et les élus interviendront. A la fin des travaux, une résolution consensuelle qui déclenchera l’envol de l’école primaire de Tanda, sera rédigée.
Avez-vous déjà les ressources financières nécessaires afin que cette fête connaisse un franc succès ?
A ce jour, nous n’avons rien. Alors que l’évènement est prévu pour la dernière semaine du mois d’Avril 2010. Cependant, nous avons choisi un parrain. En tout cas, un homme qui a l’amour de l’école et qui construit des écoles dans sa région. A preuve, sur cinq maisons qu’habitent les fonctionnaires dans sa ville natale, deux lui appartiennent. Notre choix sur sa personne l’a réjoui. Nous étions en contact permanent avec son chef de cabinet. J’ai même dépêché l’un de mes agents qui répond au nom de Boua Jean-Jacques dans son bureau à Abidjan pour un rendez-vous qui a été accordé. Malheureusement le 05 janvier 2010, j’ai reçu un coup de fil du chef de cabinet me signifiant le regret de son patron de ne plus parrainer le quarantenaire de notre inspection. Cette décision, à mon sens, n’est pas gratuite. Car je connais bien cet homme pour avoir servi à Zouan-Hounien. J’admire la sagesse, la détermination et la spontanéité à rendre service de ce grand homme à qui je rendais souvent visite dans son village de Sangouiné.
Face à cette situation, pensez-vous que le quarantenaire aura lieu effectivement ?
Quand les premières difficultés liées au choix du parrain se sont annoncées, j’ai prié Maman Marie en lui disant qu’avant de publier mon projet de célébrer le quarantenaire, je l’avais informée. Et je lui ai demandé pourquoi, elle qui défait les nœuds, semble m’abandonner apparemment. J’ai demandé alors au vicaire de ma paroisse à Tanda, l’Abbé Kré d’Assuéfry, au Père Alexandre, le Recteur du sanctuaire marial Saint Kizito d’Abengourou, aux religieuses catholiques de Tanda de prier afin que les obstacles politiques qui se profilent soient dissipés. A la faveur du séminaire sur les COGES qui s’est tenu à Yamoussoukro du 10 au 12 janvier 2010, des pistes m’ont été conseillées. Je les ai exploitées de la même manière. J’ai été reçu par deux Directeurs généraux ayant des sociétés placées sous leur tutelle. Je leur ai expliqué le sens de ce quarantenaire et les ai suppliés à obtenir une aide financière en intervenant auprès des sociétés dont ils ont la tutelle. Les courriers leur ont été expédiés, selon la nature et la compétence de la tutelle. Si ma sollicitation les agréait, ils auraient fait un soit-transmis de mon courrier aux sociétés. Mais ce qu’il faut préciser, c’est que ces sociétés n’étaient pas obligées de répondre favorablement bien que le soit-transmis provienne de la tutelle. Heureusement, la Vierge Marie ne lâchant pas ses enfants qui la connaissent et la sollicitent, a toujours été avec moi.. Le quarantenaire aura donc lieu avec les états généraux et les activités festives, mais seulement avec la seule inspection de Tanda.
Quel appel voudriez-vous lancer?
Je remercie de tout mon cœur les deux Directeurs généraux qui ont accepté ma demande d’audience pour voir qui était cet inspecteur, auteur de leur sollicitation. Mes remerciements vont également à l’endroit de tous les instituteurs des cinq inspections que j’ai gérées avant ceux de Tanda.
Réalisée par Henri Medi