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Politique Publié le mardi 16 février 2010 | Partis Politiques

Au Canada, la majorité présidentielle déclare : "Le PDCI de Bédié et le RDR de Ouattara sont devenus des partis politiques délinquants"

Depuis maintenant plus d’un mois qu’a débuté «la saga Robert Mambé», les ivoiriens et la communauté internationale, ont suivi impuissamment la solidarité désobligeante du RHDP envers l’ex-président de la CEI. Dans une rhétorique belliqueuse et un cocktail de propos incendiaires, le RHPD a posé les jalons de la médiocrité, en mettant non seulement en péril la cohésion nationale, mais aussi et surtout en faisant vaciller les Accords de Ouaga. Après avoir privilégié le dialogue, le Chef de l’État, Son Excellence le Président Laurent Koudou Gbagbo, a décidé de sonner la fin de la récréation en utilisant les pouvoirs que lui confèrent l’article 48 de la constitution pour dissoudre la CEI et le gouvernement. La direction de campagne de la majorité présidentielle du Canada approuve les décisions pragmatiques du Chef de l’état, lui apporte son soutien sans équivoque et désavoue en outre, l’attitude non républicaine, la dérive langagière et l’inconséquence des leaders du RHDP. Il semble honteux de constater le paradoxe posé par les ennemis de la république qui, d’une part se disent ne pas reconnaitre Son Excellence le Président Laurent Gbagbo comme Chef d’État et d’autre part veulent faire partie de son équipe gouvernementale. Et, au regard de tous ces évènements qui ont et continu de meubler l’actualité politique, quelques membres de la Direction de Campagne du Président Gbagbo au Canada, ont bien voulu nous livrer leurs impressions.

Mr Sonan Yapo : conseiller politique du DDC et délégué du RPPP
Tout ivoirien averti, savait que le gouvernement constitué en mars 2007 ne pouvait pas fonctionner, puisque les partis politiques représentés
travaillaient à partir des consignes de leurs partis politiques respectifs et géraient leur ministère contre la paix sociale et la sortie de crise. Le PDCI de Bédié et le RDR de Ouattara ne sont plus des partis politiques constitués pour construire. Ils sont devenus des partis politiques délinquants. Il est temps que les choses changent et qu’on en finisse avec l’accord de Marcoussis. Je m’inscris pleinement dans la décision de dissolution du gouvernement.
Quant à la fraude sur la liste électorale, trois faits fondamentaux justifient la destitution de Mambé à travers la dissolution de la CEI.
Premièrement, Mambé a dit et reconnu qu’il y a eu un dysfonctionnement de ses services et qu’il a ordonné un croisement parallèle de 429 000 pétitionnaires. Deuxièmement, un rapport interne de la CEI de mi-janvier dernier a situé les faits et a engagé la responsabilité d’un certain nombre de responsables de haut niveau au sein de la CEI dont Mambé et Gomis. Ce document confirme ce que Mambé lui-même a avoué c’est-à-dire que des instructions ont été données à 70 informaticiens recrutés afin de valider un certain nombre de réclamations, et ce, en dehors du mode opératoire reconnu et de toutes les procédures légales.
Enfin, le Parquet d’Abidjan l’a reconnu coupable suite à une enquête très fouillée. Robert Mambé sur qui repose une bonne partie de la paix sociale en Côte d’Ivoire, a commis un attentat contre cette paix sociale et jeté un discrédit sur la CEI. Je ne peux que saluer hautement la décision de dissolution de la CEI par le chef de l’État.

Mme Bindou Koné : Chef de cabinet du DDC
Lors de son allocution du vendredi 12 février 2010, Son Excellence Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire a prononcé la dissolution du gouvernement Soro et celle de la Commission Électorale Indépendante en s’appuyant sur l’article 48 de la Constitution.
Pour rappel, l’article 48 de la constitution confère des pouvoirs exceptionnels au Chef de l’exécutif ivoirien, en d’autres termes, cela lui permet de réunir entre ses mains, les trois pouvoirs qui font le fondement d’une république démocratique à savoir l’exécutif assuré par le président de la république, le législatif par l’Assemblée Nationale et la judiciaire par la Cour Constitutionnelle.
C’est en 2003, sous la pression de l’opposition ivoirienne, de la communauté internationale que l’on oblige le Président de la République a actionné l’article 48 afin de permettre à monsieur Alassane Dramane Ouattara d’être candidat aux élections présidentielles de 2005.
Aujourd’hui, le président de la République vient d’utiliser l’article 48 pour mettre fin aux agitations des partis politiques de l’opposition qui durent depuis 1 mois.
Ce remue- ménage ayant pour cause, l’accusation de fraude portée sur la personne du Président de la CEI. Pourtant, l’opposition ivoirienne au même titre que le camp présidentiel avait la possibilité d’utiliser les moyens légaux et judiciaires que la loi leur confère pour contrer les arguments de fraudes allégués par le camp adverse. Au lieu de cela, ils ont préféré s’attaquer aux symboles de l’état (Incendies de sous préfectures, destructions de biens publics …..),
En le faisant, l’opposition ivoirienne avait oublié que l’article 48 pouvait être une arme à double tranchant. Aujourd’hui, le président de la république vient nous rappeler, de façon abrupte, confondant admirateurs et adversaires que depuis les accords de Pretoria, la Côte d’ivoire est constitutionnellement en situation d’exception.
Comme il fallait s’y attendre, l’opposition crie à la dictature quant à la dissolution du gouvernement et de la CEI
Dans tous les cas, ce qu’il faut retenir de cette décision, c’est que le Président de la République en agissant ainsi vient nous démontrer encore sa foi en mettant en place les fondements d’une Côte d’Ivoire démocratiquement forte, et en s’adossant à chaque fois que le besoin s’en fait sentir sur la constitution ivoirienne garant de l’existence de notre pays et de par là même de notre existence en tant qu’ivoiriens.

Mme Mireille Akpo Prud’homme : Directrice locale de campagne adjointe
Il était temps que le Président de la République réagisse. Il y a longtemps que bon nombre d`ivoiriens attendaient une telle décision; enfin ceux qui souffrent dans leur chair et dans leur âme du fait de certains responsables qui gèrent les affaires du pays selon leurs humeurs et leurs émotions; oubliant la souffrance de leurs compatriotes qui sont doublement victimes de la crise ivoirienne et de ses effets.

La situation du pays est tellement dégradée sur tous les plans, que ça nécessite
une révision urgente du staff dirigeant. Le moment est vraiment venu
pour que nos responsables se ressaisissent; qu`ils comprennent que diriger un pays ou une institution d`un pays mourant socialement, demande une conscience
patriotique. Malheureusement, la côte d`ivoire de nos jours manque de cette qualité de personnes prêtes à se donner à fond pour lui redonner sa qualité de vie d’antan et son image prestigieuse d`autrefois qui faisaient d`elle la perle et la fierté de la sous région ouest africaine.

Est-il encore permis de rêver ? Est-ce encore possible d`espérer à un jour nouveau ?
Les ivoiriens peuvent-ils encore croire en l`avenir de leur chère Côte d`ivoire ?
Ont-ils encore de l`énergie pour lutter contre l`injustice, contre le favoritisme de certains de leurs dirigeants?

Je veux, moi, encore rêver et croire que oui. Et je suis sûre que beaucoup d`ivoiriens sont encore prêts à lutter et à espérer retrouver un climat de paix politique et sociale; car notre pays regorge tellement de potentielle d`intellectuels, d`hommes politiques conscients du défi à relever pour que les institutions et les services fonctionnent normalement et correctement sans que la justice,
la police et l`armée soient obligées d`imposer la loi.

J`espère Monsieur le Président, que ce nouveau gouvernement sera un gouvernement des défis; un gouvernement à la hauteur des attentes de tous ces ivoiriens qui vous ont élu parce qu`ils ont cru en votre combat et plus encore, ils ont cru en votre programme de société.

Je crois que c`est le moment, plus que jamais, indiqué. Puisse l`Esprit de Dieu vous éclairer dans le choix des personnes avec lesquelles vous allez travailler.

Que Dieu Bénisse la Côte d`ivoire et protège notre Président.

Propos recueillis par Mme Nathalie Zemgbo Djiezion, Ottawa le 15 février 2010
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