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Politique Publié le samedi 20 février 2010 | Notre Voie

18 février 1992 - 18 février 2010 : Dédi Sery, Voho Sahi, Sery Bailly… célèbrent la victoire de la parole sur la violence

«Le 18 février 1992 était pour moi un jour triste en pensant à la Côte d’Ivoire, mais aussi un jour de gloire pour les combattants de la liberté et de la démocratie. J’étais convaincu que c’était le prix à payer pour que nous ayions la démocratie et le pouvoir. J’ai compris ce jour-là que je serai président de la République et que plus rien ne pouvait m’arrêter». Ces propos prophétiques, d’un homme qui a souffert de la barbarie et de l’humiliation, sont de Laurent Gbagbo. Il a subi les affres du pouvoir PDCI pour avoir demandé plus de justice et la démocratie pour son pays. 18 ans après, la Côte d’Ivoire s’est souvenu de cette page sombre de son histoire. Et ce, à travers certains de ses intellectuels qui ont interpellé les consciences, le jeudi 18 février 2010, à Ivoire Golf Club, à la Riviera, à la faveur d’une table ronde. Selon Issa Malick, directeur national de campagne de Laurent Gbagbo, il s’agit «de saluer l’anniversaire (du 18 février 1992) par la réflexion». Mais en même temps de poser «les actions stratégiques» pour une meilleure communication sur l’homme Gbagbo et ses valeurs qu’il prônent en contradiction avec celles de ses adversaires ; adeptes de la violence. Et Eric Ané, coordonnateur exécutif de la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo, initiatrice de la rencontre, de renchérir. «En vous invitant ce matin, a-t-il avancé, nous souhaitons au moment où les projecteurs de l’actualité sont braqués sur les préoccupations liées à la constitution du nouveau gouvernement, réfléchir avec vous pour mieux recadrer notre vision de l’action de communication qui sous-tend la politique de notre candidat président Laurent Gbagbo». La réflexion a donc été faite pour en savoir plus sur la communication gestuelle et verbale de Laurent Gbagbo en tant que homme d’Etat, de culture et politique engagé auprès de son peuple. La charge est donc revenue aux intellectuels que sont Seri Bailly (enseignant de littérature), Dedi Sery (sociologue), Voho Sahi (professeur de philosophie) de faire des communications en rapport avec le thème générique libellé comme suit : «Laurent Gbagbo : l’arme de la communication ou la parfaite maîtrise des codes de la rhétorique». Ce thème central ayant été traité par le psychosociologue Patrice Vagba Bayeto.

En outre le témoignage, bref, mais émouvant de Georges Coffi, président de la cérémonie mais surtout une des victimes du 18 février 1992 a été un autre moment de souvenir «Depuis 1992, les choses ont changé. La presse insulte, les tenants du pouvoir d’hier jouissent des libertés de la démocratie. Cela est dû à un seul homme, Laurent Gbagbo», a-t-il affirmé, ému. Pour Seri Bailly, le président Gbagbo doit sa longévité politique et son accession au pouvoir d’Etat a sa parfaite maîtrise de la parole. Il sait parler à son peuple et sait le rassembler autour de sa parole. «La parole de Laurent Gbagbo, a-t-il expliqué, ne vise pas à construire un pont vers ou de se greffer sur mais dit que nous sommes les mêmes, enfants des quartiers pauvres d’Abidjan et d’ailleurs. A l’écouter, on croirait qu’il n’est pas docteur comme Allassane Ouattara et Konan Bédié ou Francis Wodié. Tous ceux qui parlaient de populisme voient aujourd’hui qu’il se fait comprendre du peuple». Le professeur Bailly pense que la parole de Gbagbo est certes dépourvue de fioriture mais elle emprunte le langage de la courtoisie et du respect. «Elle (la parole) remercie même parfois ses présumés ennemis. France alors que nous pouvons imaginer ce qu’il en pense, je ne l’ai jamais entendu attaquer personnellement la. C’est elle qui préserve ses chances à la diplomatie et permet d’éviter de s’enfermer dans des impasses et des raideurs inutiles».

Patrice Vagba Bayeto, quant à lui, il a mis l’accent sur «la gestuelle communicative» de Gbagbo qui «utilise à souhait son corps pour communiquer. Son corps porte et apporte le message». Il a affirmé que les gestes (de Gbagbo) de la main qui accompagnent les messages symbolisent le respect ou la fermeté. Cette grande aptitude à communiquer et la somme de connaissance accumulée s’expliquent, pour Voho Sahi, par une vaste culture acquise au moyen de la lecture. «Laurent Gbagbo est d’abord un lecteur. Dans sa chambre, il y a des livres partout. (…) Il doit lire 2 ou 3 livres par semaine malgré ses occupations», a-t-il confié. Dedi Seri a, tout simplement, comparé Gbagbo à Jules César. «Comme jules César, il aimait à déclamer, à parler de la voix forte des orateurs et à lire les traités d’histoire et de philosophie des écrivains grecs», a-t-il dit.

Serge Armand Didi
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