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Politique Publié le lundi 8 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Le processus électoral après la crise du 12 février : Gbagbo donne de nouvelles consignes de blocage

La Côte d`Ivoire n`est pas au bout de ses peines. Sitôt libérée de la crise née de la double dissolution de la Cei et du gouvernement qu`elle doit se préparer à affronter de nouveaux obstacles que Gbagbo Laurent et les hommes les plus fidèles de son sérail viennent de peaufiner et d`affiner. Une batterie d`exigences et d`actions. Objectif : tout sauf des élections en 2010.
Il ne faut donc point se leurrer, encore moins se laisser bercer par ce rêve d`élections dans 3 ou 4 mois en Côte d`Ivoire. Gbagbo et le Fpi ne sont pas prêts et ils entendent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour bloquer, sinon retarder par des artifices nouveaux l`organisation des élections.
Des sources bien introduites en effet au sein de l`entourage du chef de l`Etat nous informent que vendredi dernier, Gbagbo a eu une séance de travail avec certains de ses proches collaborateurs chargés de la stratégie politique pour faire le point de la situation après la fermeture, la veille avec l`entrée de tous les ministres au gouvernement, de la dernière parenthèse de la crise née du 12 février 2010.
Ont pris part à cette rencontre, selon nos sources, Lida Kouassi Moïse, Kadet Bertin et Alcide Djédjé.
Il serait sorti de leurs analyses que les objectifs qui avaient motivé la prise des graves mesures du 12 février dernier ont été très partiellement atteints. Aussi bien au niveau du gouvernement que de la Cei. D`où la nécessité de peaufiner de nouvelles stratégies de lutte pour recoller avec les objectifs initiaux.
Dans ce sens, Gbagbo et ses collaborateurs auraient décidé de mener plusieurs actions dans le but non seulement de distraire le processus électoral, mais d`empêcher les élections en 2010.
La première action décidée sera lancée concomitamment à l`ouverture de la phase judiciaire du contentieux sur la liste électorale. Le Fpi reste convaincu qu`il existe des milliers de fraudeurs dans la liste dite blanche des 5,3 millions d`électeurs croisés positivement avec les fichiers historiques retenus suite à l`enrôlement.
Le Fpi veut donc exiger que cette liste de 5,3 millions soit auditée. Il ne s`agit donc plus d`un contentieux de type classique qui doit se dérouler dans les Cei locales ou dans les tribunaux. Combien de temps une telle opération va-t-elle prendre ? Combien va-t-elle coûter ? Qui sera choisi pour faire ce travail ? Autant de questions qui indiquent bien que la classe politique ivoirienne s`apprête à accompagner le camp présidentiel dans une aventure vers l`inconnu. La vérité, c`est que les techniciens maisons du Fpi, qui ont passé cette liste au scanner, seraient très réservés sur les chances de succès de Gbagbo en cas d`élection. C`est ce qui a motivé au départ les demandes de radiation massive requises par les cadres du camp présidentiel. Mais les émeutes provoquées par ces actes arbitraires ont fait comprendre au Fpi qu`il s`agissait d`une piste à vite abandonner.
Pour le nouveau président de la Cei, ce sera une sorte d`examen de passage. La deuxième chose que le Fpi se propose d`exiger avant les élections, c`est le désarmement. Un contentieux aussi vieux que le règlement de la crise ivoirienne. Un accord cadre a été signé, Ouaga IV, entre les ex-belligérants pour solder définitivement ledit contentieux. Mais ce processus est trop lent et trop long aux yeux du Fpi qui l`exige ici et maintenant, avant les élections. La troisième décision arrêtée, selon nos sources, c`est la volonté du Fpi de voir se renouveler la composition de toutes les Cei locales.
Les objectifs de Gbagbo et de ses partisans, on le voit, restent inchangés. Faire tout pour empêcher les élections en 2010 et cela passe nécessairement par la multiplication des blocages et des actes dilatoires. Déjà, on sent des frémissements de toutes ces stratégies dans les discours du camp présidentiel. Le président Bakayoko et le Rhdp sont prévenus.
Akwaba Saint Clair
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