La direction nationale de campagne adjointe de Laurent Gbagbo chargée de la jeunesse (Dncaj) a apporté, samedi, la riposte à la jeunesse houphouétiste. Environ 6.000 personnes ont répondu à l`appel de Blé Goudé. Ce qui est très loin de la majorité numérique qu`il voulait démontrer.
«Y a rien en face». En reprenant ces mots à trois reprises, Charles Blé Goudé venait de donner, samedi, au Stade Robert Champroux de Marcory, le ton de son discours de 31 minutes. C`est ainsi qu`il a harangué quelque 6.000 « patriotes » venus apporter la riposte aux jeunes houphouétistes, après la marche du 26 janvier de ces derniers et la série de manifestations qu`ils ont organisées pour protester contre la double dissolution de la Commission électorale indépendante (Cei) et du gouvernement. Tous de blanc vêtus, les militants de La majorité présidentielle (Lmp), sont venus des différentes communes d`Abidjan et de l`intérieur du pays, bravant la canicule pour écouter le message de mobilisation de leur leader.
A 12 heures 36 minutes, le Dncaj fait son entrée - après avoir affirmé à Yopougon qu`il ne ferait pas comme « ceux qui sont en face, qui ont annoncé leur marche pour 9 heures et qui l`ont débutée à 13 heures - dans un Stade Robert Champroux surchauffé. Blé Goudé fait un tour d`honneur sous les acclamations des militants avant de rejoindre la loge des officiels. L`enfant de Treichville, Ismaël Isaac, dans une prestation live dont lui seul a le secret, fait monter le mercure. L`ambiance est suffisamment électrique. Les militants peuvent célébrer la messe dite par leur «général».
Une ambiance festive
«C`est maïs», répondent-ils en chœur à Blé Goudé qui soutient que Lmp n`a pas d`opposants. Le leader de la galaxie patriotique félicite ses «camarades» pour leur mobilisation. Et leur demande de rester mobilisés derrière le candidat Laurent Gbagbo qui n`a pas «changé» de principe depuis 1990 à maintenant. Expliquant aux militants que la nouvelle composition de la Cei n`est pas une victoire de l`opposition, Blé Goudé soutient que le nouveau combat de Lmp consistera à faire «changer» les Cei locales. «Maintenant que la Cei a été mise en place, le combat qu`on doit mener c`est d`aller dans nos quartiers pour battre campagne. Mais surtout, dire aux membres de la Cei qui viennent d`arriver que voilà les nouvelles de la maison. Les nouvelles du pays, c`est que dans les régions et les départements, il faut maintenant, à l`image de la Cei nationale, changer les Cei régionales», a-t-il révélé. Arguant que «les militants endurcis on n`en veut plus. Il faut des gens de consensus comme Bakayoko». Le président du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) n`a pas ménagé l`opposition. Il a tancé le Rhdp qui a réintégré le gouvernement après avoir dit qu`il ne reconnaît plus le chef de l`Etat. Pour lui, ses adversaires sont plus soucieux d`avoir de l`argent que de défendre une idéologie politique. «Ils sont accrochés à l`argent. Ils n`ont pas de valeur. Voilà nos opposants qui ne proposent rien. Qui n`initient rien. Et qui sont là toujours pour courir après des portefeuilles ministériels» a-t-il martelé en soutenant qu`Alassane Ouattara et Bédié ont trahi leurs militants. «J`ai dit à un ami qu`on ne peut pas compter sur le Rhdp pour mener un combat», a-t-il confié. Et de voir en l`ex-président de la République, Henri Konan Bédié, un enfant gâté qui n`a jamais souffert pour avoir quoique ce soit. Revenant sur les récentes marches du Rhdp, Blé Goudé a soutenu qu`en incendiant les maisons de certains cadres de Lmp à Korhogo, «Le Rhdp était à la recherche d`une guerre civile». De l`avis de l`ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci), aujourd`hui, «il y a une seule bataille qui mérite d`être menée : la réélection de Koudou Laurent Gbagbo». Et de prier donc les militants de ne pas tomber dans la violence, dans la barbarie pour imposer leurs points de vue : «Au nom du père, du fils et du saint esprit».
Bamba K. Inza (stagiaire)
«Y a rien en face». En reprenant ces mots à trois reprises, Charles Blé Goudé venait de donner, samedi, au Stade Robert Champroux de Marcory, le ton de son discours de 31 minutes. C`est ainsi qu`il a harangué quelque 6.000 « patriotes » venus apporter la riposte aux jeunes houphouétistes, après la marche du 26 janvier de ces derniers et la série de manifestations qu`ils ont organisées pour protester contre la double dissolution de la Commission électorale indépendante (Cei) et du gouvernement. Tous de blanc vêtus, les militants de La majorité présidentielle (Lmp), sont venus des différentes communes d`Abidjan et de l`intérieur du pays, bravant la canicule pour écouter le message de mobilisation de leur leader.
A 12 heures 36 minutes, le Dncaj fait son entrée - après avoir affirmé à Yopougon qu`il ne ferait pas comme « ceux qui sont en face, qui ont annoncé leur marche pour 9 heures et qui l`ont débutée à 13 heures - dans un Stade Robert Champroux surchauffé. Blé Goudé fait un tour d`honneur sous les acclamations des militants avant de rejoindre la loge des officiels. L`enfant de Treichville, Ismaël Isaac, dans une prestation live dont lui seul a le secret, fait monter le mercure. L`ambiance est suffisamment électrique. Les militants peuvent célébrer la messe dite par leur «général».
Une ambiance festive
«C`est maïs», répondent-ils en chœur à Blé Goudé qui soutient que Lmp n`a pas d`opposants. Le leader de la galaxie patriotique félicite ses «camarades» pour leur mobilisation. Et leur demande de rester mobilisés derrière le candidat Laurent Gbagbo qui n`a pas «changé» de principe depuis 1990 à maintenant. Expliquant aux militants que la nouvelle composition de la Cei n`est pas une victoire de l`opposition, Blé Goudé soutient que le nouveau combat de Lmp consistera à faire «changer» les Cei locales. «Maintenant que la Cei a été mise en place, le combat qu`on doit mener c`est d`aller dans nos quartiers pour battre campagne. Mais surtout, dire aux membres de la Cei qui viennent d`arriver que voilà les nouvelles de la maison. Les nouvelles du pays, c`est que dans les régions et les départements, il faut maintenant, à l`image de la Cei nationale, changer les Cei régionales», a-t-il révélé. Arguant que «les militants endurcis on n`en veut plus. Il faut des gens de consensus comme Bakayoko». Le président du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) n`a pas ménagé l`opposition. Il a tancé le Rhdp qui a réintégré le gouvernement après avoir dit qu`il ne reconnaît plus le chef de l`Etat. Pour lui, ses adversaires sont plus soucieux d`avoir de l`argent que de défendre une idéologie politique. «Ils sont accrochés à l`argent. Ils n`ont pas de valeur. Voilà nos opposants qui ne proposent rien. Qui n`initient rien. Et qui sont là toujours pour courir après des portefeuilles ministériels» a-t-il martelé en soutenant qu`Alassane Ouattara et Bédié ont trahi leurs militants. «J`ai dit à un ami qu`on ne peut pas compter sur le Rhdp pour mener un combat», a-t-il confié. Et de voir en l`ex-président de la République, Henri Konan Bédié, un enfant gâté qui n`a jamais souffert pour avoir quoique ce soit. Revenant sur les récentes marches du Rhdp, Blé Goudé a soutenu qu`en incendiant les maisons de certains cadres de Lmp à Korhogo, «Le Rhdp était à la recherche d`une guerre civile». De l`avis de l`ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci), aujourd`hui, «il y a une seule bataille qui mérite d`être menée : la réélection de Koudou Laurent Gbagbo». Et de prier donc les militants de ne pas tomber dans la violence, dans la barbarie pour imposer leurs points de vue : «Au nom du père, du fils et du saint esprit».
Bamba K. Inza (stagiaire)