Alors qu’il est la source des souffrances des ivoiriens, Alassane Dramane Ouattara, par presse interposée, tente de jeter la responsabilité sur le président Laurent Gbagbo. Mais, malheureusement, les faits sont là, têtus pour le contrarier et remettre les pendules à l’heure «Délestage, coupure d’eau : pitié, les Ivoiriens souffrent », «Gbagbo : l’homme qui a tout détruit». Tels sont les titres qui barraient, hier, la première page du quotidien «Le Patriote». Ces principaux titres étaient soutenus par ce qu’on appelle dans le jargon journalistique des co-Unes qui portaient sur : «Les experts du RDR dénoncent la mauvaise gestion» et «Voici les solutions d’ADO». Pour ceux qui ne le sauraient pas, “Le patriote” est le journal du RDR, le parti d’Alassane Dramane Ouattara. En d’autres termes, “Le Patriote” est le porte-voix du président du RDR. Dans son développement, ce journal tente vainement de faire croire que c’est «la mauvaise gestion du président Gbagbo» qui est la source du délestage et du manque d’eau dans les robinets. L’auteur de l’article pousse même la mauvaise foi jusqu’à écrire que la situation de crise énergétique que traverse la Côte d’Ivoire est une «situation inexplicable». Et, pourtant, l’explication est toute simple. En réalité, toutes ces souffrances que vivent les populations ivoiriennes ont une origine bien connue de tous. Cette source-là s’appelle Alassane Dramane Ouattara. Et cela à double titre. D’abord, le délestage et autre manque d’eau aujourd’hui sont les conséquences des mauvais choix économico-politiques de Dramane Oauttara quand il était Premier ministre. Ensuite, ces souffrances sont également les conséquences de la sale guerre que le même Dramane Ouattara a envoyée en Côte d’Ivoire parce qu’il voulait simplement être candidat à l’élection présidentielle. Les mauvais choix économico-politique de Ouattara Appelé au secours par le président Houphouët-Boigny pour redresser la situation économique exsangue que traversait le pays, Alassane Dramane Ouattara, qui venait de la BCEAO, au Sénégal, en lieu et place d’une politique économique dont l’ex-chef de l’Etat avait espérée de lui, s’est plutôt comporté comme un colporteur d’argent. Exactement comme le font les collecteurs des marchés. C’est dans sa quête d’amasser de l’argent frais pour renflouer les caisses de l’Etat qu’Alassane Ouattara a bradé l’électricité et l’eau à Bouygues, du nom du propriétaire d’une entreprise française. Dire donc qu’Alassane Ouattara «avait adopté une réforme structurelle» et institutionnelle est une contre-vérité. Ouattara a purement et simplement bradé les secteurs de l’eau et de l’électricité à Bouygues. Deux secteurs stratégiques qui tiennent à la souveraineté du pays. En rétrocédant l’eau et l’électricité à une entreprise française, Ouattara a vendu à la France une partie de la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Conséquence, l’Etat Ivoirien n’a plus le contrôle de ces deux secteurs. Dès lors, les dirigeants français peuvent s’en servir comme moyen de pression sur l’Etat ivoirien. En effet, la situation de délestage et de manque d’eau que subissent les populations ivoiriennes ne peut s’expliquer par la seule panne d’un groupe de production, comme le disent si heureusement les experts du RDR. Car une telle panne aurait pu trouver solution depuis longtemps. La France est quand même une grande puissance ; il est donc étonnant q’uelle soit impuissante devant une si anodine panne. En réalité, Bouygues, qui est l’un des soutiens extérieurs de la guerre de Ouattara, fait prolonger la situation de délestage pour pousser la population à la révolte. Mais c’est peine perdue. La guerre comme source de souffrances Quand les dirigeants du RDR parlent des souffrances des populations ivoiriennes, ils évitent soigneusement de parler de la guerre. Mais, il faut les comprendre, parce c’est leur mentor Alassane Dramane Ouattara qui a envoyé la guerre qui s’est muée en rébellion. Et c’est cette guerre-là qui est la principale cause de toutes les misères que vivent les populations ivoiriennes. En effet, Le président Gbagbo est arrivé au pouvoir en 2000 à la suite d’une élection démocratique. Et, quand il arrivait au pouvoir, le pays était au banc des accusés. La croissance était à -2 et tous les bailleurs de fonds avaient tourné le dos à la Côte d’Ivoire. Mais, à moins d’un an d’exercice du pouvoir, le président Gbagbo avec son gouvernement dirigé par le Premier ministre Affi NGuessan a réussi à redresser la barre. Les robinets qui étaient au rouge étaient revenus au vert ; et tous les bailleurs de fonds marquaient leur retour. La croissance était à nouveau au rendez-vous. De sorte que le président Gbagbo avait même indiqué que les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat qui sont bloqués depuis 1980 allaient être débloqués après le 31 décembre 2002. C’est-à-dire à la fin de sa deuxième année d’exercice du pouvoir. La Côte d’Ivoire allait donc reprendre son développement avec de grands investissements dans tous les secteurs, dont celui de l’eau et de l’électricité. Le pays était donc en train de renaître quand Alassane Ouattara a envoyé la guerre. Cette guerre a réduit à néant tous les efforts faits par le gouvernement Affi. Elle a coupé le pays en deux. Ouattara et ses complices ont organisé le pillage systématique des zones occupées par sa rébellion. En plus de cela, dans ces zones, on refuse jusqu’aujourd’hui de payer l’électricité et l’eau. Conséquences, non seulement l’Etat n’a pas les moyens de faire de gros investissements pour accroitre les capacités de production de l’électricité, mais la CIE avait elle aussi des problèmes financiers même pour son fonctionnement. C’est toutes ces situations dues à la guerre de Ouattara qui expliquent le délestage et le manque d’eau aujourd’hui. Le RDR est donc mal placé pour en parler.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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