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Politique Publié le vendredi 12 mars 2010 | Le Temps

Les dérives d’un ex-ministre Rdr / Amadou Gon, le roi nu - Ange-Marie Ibo Djêgba répond à Amadou Gon

Servir la Côte d`Ivoire ou un homme ? Amadou Gon a choisi de s`acoquiner avec un gourou sangsue, au détriment de sa région et surtout du pays qu`il sait aliéner, alors que ce cadre a tout reçu de la Nation. Encore ministre de la République, il pouvait faire le dos rond en ne répondant pas aux convocations du juge d`instruction dans l`affaire de la filière café-cacao. Maintenant que le "roi" est nu, que les portes de la Maca se referment sur lui, ne sera que justice. Et pour cause !


Si nous refusons de descendre dans la gadoue avec certains hommes politiques, c`est au nom de la paix. Oui la paix a un prix. Mais la Côte d`Ivoire ne peut et ne doit acheter la paix à n`importe quel prix. Il y a des bornes à ne pas franchir. La Côte d`Ivoire ne saurait être un vaste caravansérail, sans histoire, sans mémoire, sans frontières…livrée aux insatiables appétits d`aventuriers qui ont tôt fait de comprendre que ce pays est une source immense de richesses tant humaines que naturelles. Ces aventuriers dont la fatuité n`a d`égale que le substrat nauséeux de leur idéologie marchande qui a toujours soutenu leur action politique. Le triomphe de " l`avoir " sur " la communauté de l`être " : pillage systématique des ressources du pays, délabrement du tissu économique, destruction méthodique du corps social. Le seul credo, la seule " valeur " pour ces individus : assouvir par des méthodes sataniques leurs ambitions mercantiles. En véritables sangsues, ils susurrent inlassablement sans sourciller la sève vivifiante de ce pays.
Pour Amadou Gon et son mentor Ouattara, l`Etat est le registre de l`éphémère et du superficiel. Ils s`emploient sans retenue à saper ses fondements. Pendant son règne de petit roitelet à la Primature, le mentor s`est attelé à faire disparaître " les repères ", phénomène qui avait eu pour conséquence immédiat l`effondrement des projets collectifs, la vie politique relevant à l`époque de sa visée neutralisation-privatisation au profit des magnas de la finance internationale.
Ayant perdu les reines du pouvoir, le Rhdp, opposition ivoirienne très nostalgique se loge maintenant hors du temps et hors de l`espace. Comme dirait un écrivain " quand l`Histoire ressurgit, c`est toujours sous des formes inédites, propres à décevoir les nostalgiques qui rêvent d`un simple retour au Viel ordre des choses. " Les grandes illusions de ceux qui croient qu`on peut rééditer l`Histoire se sont fondues comme neige au soleil avec leur tentative insurrectionnelle des dernières semaines.
On le sait, toute l`Histoire de la Françafrique dont ils alimentent les réseaux avec leurs maîtres se résume à une guerre entre la " communauté de l`être " et la dialectique de " l`avoir ". Seulement les Ivoiriens refusent d`être marchandisés. D`où l`acharnement quasi débile de vouloir renverser par " tous les moyens " le Président Gbagbo. Dans ce tumulte politique indécent, une clameur confuse de pression politique fiévreux, revanchard s`élève avec relents d`aigrissures morbides. Cette clameur dans laquelle le peuple ne perçoit que brume et brouillard pour son avenir. Mais comme toujours un peuple nourrit sa conscience à l`épreuve du temps, la conscience collective est aujourd`hui au niveau de la rupture avec cette opposition mue uniquement par des desseins funestes, des lourdeurs, des hésitations, des relents de reniements dus à leurs ambitions personnels. Pour 11 postes ministériels, ils n`hésitent pas à sacrifier 7 militants qui ont cru en leurs mensonges.
Que amadou Gon qui devait s`en prendre à lui-même pour ses constantes turpitudes suicidaires ne trouve rien d`autre à faire que menacer les institutions et celui qui l`incarne, ne peut surprendre; il est le tambour qui accompagne le " doumdoumba " Ouattara dans ses égarements.
En effet, dans un article qui faisait la manchette du journal, Le Patriote N°3115 du lundi 8 mars 2010, intitulé " Amadou Gon lève le ton : arracher les élections ou chasser Gbagbo " ; il n`est pas surprenant que le grand perdant de la dissolution du gouvernement du 12 février dernier attaque le président de la République et surtout invite à lui arracher le pouvoir. Amadou Gon est le plus gros perdant. Il sait exactement ce qu`il a perdu. Il a de la peine à comprendre que dans quelques jours, il va falloir se pointer à Korhogo pour accueillir en fanfare celui qui, il y a trois semaines, jouait ce même rôle. Le seul qui pouvait mettre fin à la gabegie et à la mafia installées au sein du ministère de l`Agriculture était le président de la République. En le faisant, il soulageait de nombreux planteurs et surtout les pauvres paysans du Nord qui, aujourd`hui, pour survivre à une crise politico-militaire engendrée, conçue, planifiée par son maître Ouattara sont livrés à eux-mêmes.
Amadou Gon a raté l`occasion de se montrer digne fils d`un père à qui toute la Côte d`Ivoire de toutes les régions, de toutes les ethnies reconnaissent une grande qualité d`homme généreux, valeureux, sociable. Il avait le sens élevé des Institutions et un profond respect pour ceux qui l`incarnaient. Ce patriarche émérite avait donné le goût de la vie en société, de l`espérance au grand pays sénoufo grâce aux vertus ancestrales éminemment reconnues par tous. Hélas ! trois fois hélas! on n`accouche pas soi même si Dieu ne le veut pas.
On ne peut s`empêcher de reconnaître que tout ce que Coulibaly Gon Plé a bâti politiquement, économiquement, socialement a été laminé, détruit systématiquement par un homme, Ouattara dont la seule ambition est de prendre " le pouvoir par tous les moyens ".
Amadou Gon et son mentor Alassane Dramane Ouattara ont méthodiquement réduit le peuple sénoufo à sa plus simple expression. Ils ont organisé le pillage systématique de cette région dont ils se réclament à travers des réseaux mafieux. En vrais criminels économiques, en vrais nihilistes, ils ont tout détruit, en véritables délinquants économiques. Voilà donc ceux qui veulent bouter hors du pouvoir Koudou Laurent Gbagbo, en ignorant totalement et royalement que la délinquance financière s`accommode difficilement de la bonne gouvernance. Le diagnostic que pourrait établir un vrai et compétent psychanalyste ne souffrirait d`aucune contestation : ces gens sont malades d`argent. Souhaitons leur un prompt rétablissement au moins. Car, selon l`Oms, la définition de la bonne santé passe nécessairement par la bonne santé physique, morale et psychique. Or, tel n`est pas le cas de ces gens. Faut-il rappeler que les recettes du ministère de l`Agriculture étaient mises à la disposition de M. Ouattara qui décidait de tout, même de l`opportunité d`acheter une maison à Amadou Gon. Ce n`est pas le voisin de Tiémoko Yadé sur le boulevard Lane dans le 16e arrondissement de Paris qui nous dira le contraire. Ça aussi, c`est le fruit du cacao ivoirien dont a bénéficié illicitement et illégalement Amadou Gon. Faut-il compter les autres avantages, notamment la Bmw X5 de couleur verte métallisée offerte gracieusement à l`ex-ministre de l`Agriculture, ex-ministre d`Etat par Ano Gilbert, précédemment Directeur général de la Cidt, actuel président du Cgcc. Je vous ferais grâce de la transaction initiée par le président Amouzou en faveur du ministre, transaction qui consistait à l`acquisition d`un véhicule de marque Mercedes E 230 noir ministériel chez Star Auto à Abidjan. Cette transaction a échoué par le désistement de ce dernier cité. Venant à l`époque d`être nommé fraîchement et dans la crainte de voir son mentor lui reprocher sa propension excessive pour le luxe et le lucre, il a décidé tout simplement de récupérer la somme versée pour la remettre à qui de droit. La comptabilité de Star Auto existe toujours.
Dans le même élan de mobilisation de ressources financières, il a dû accepter les 500 millions qu`Amouzou, à son corps défendant, était obligé de lui virer. L`objectif principal était d`acquérir la résidence du boulevard Lane et le déménagement effectif d`Amadou Gon avec son épouse en dit long.
Malheureusement, le cacao chez les Incas d`Amérique était le breuvage de Dieu. Amadou Gon devrait savoir qu`un repas aussi sanctifié et aussi béni ne peut pas être " bu " illicitement et impunément. Il faut avoir peur de Dieu et du Temple de Thémis. Qu`à Dieu ne plaise !

Ange-Marie Ibo-Djêgba
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