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Sport Publié le vendredi 12 mars 2010 | Nord-Sud

Une vie au Félicia : Arsenal

Quand Arsenal joue, la date et l’heure du match deviennent les lettres d’or de mon agenda. Je regarde jouer les coéquipiers d’Abou Diaby jusqu’à la dernière fraction de seconde, avec une faim de loup, une concentration maximale. Les académiciens du grand Arsène Wenger vivifient le football, lui redonnent toute sa pureté, toute sa force transcendante. Toutes les valeurs humaines sont concentrées dans ce jeu où rien n’est antinomique, comme veulent nous le faire croire certains « tôliers » du ballon rond. Créativité et discipline, instinct et pensée, joie et sueur, attaque et défense, liberté et règles… Ils « jouissent » tellement à tripoter le ballon, à s’engouffrer dans les espaces, à feinter les adversaires, à trouver les filets qu’on est pris, devant son téléviseur, par cette extase contagieuse de l’Emirates stadium. Après la démonstration de mardi face au Fc Porto, je restais très pensif. Le sourire d’enfance retrouvé d’Emmanuel Eboué plaçant des banderilles imparables dans la surface portugaise me rendait…triste…Oui, triste de penser que notre « frère » n’a pas l’occasion de sourire, de jouer avec la même joie, au sein de sa vraie famille. Les Anglais, eux, ont su investir Arsène Wenger de toute leur confiance, de tous les pouvoirs, en lui disant « continue de nous épater avec tes académiciens …et surtout de nous en façonner d’autres ». Et nous, nos académiciens qu’en avons-nous fait ? Où sont les générations qui suivent ? Pourquoi ne pas avoir su garder notre Arsène Wenger à nous, Jean-Marc Guillou ? N’est-ce pas qu’il y a du Pacheco dans Samir Nasri, du Zezeto dans Walcott, du Diaky dans Abou Diaby, du Aruna Dindane dans Arshavin ! Enfin, passons. Le comble du surprenant, c’est cette tribune vide quand l’Asec joue ! Nous aurions pu tout croire, tout entendre, mais l’Asec jouer sans son public légendaire, c’est tout simplement… inimaginable. Je me souviens d’une époque pas très ancienne. Ce devait être en 88-89. L’Asec sans terrain d’entraînement, sans car, faute d’essence, sans repères, s’était entraînée en bordure de lagune, au Plateau, entre les deux ponts. Les joueurs venaient à l’hôtel du Belge Philippe Garaud. Les Bi Koué Athanase, Diabaté Mahamadou, Gnahoua Piantoni, Dan Foster Kodjo, Bamba Karim se répartissaient dans des taxis compteurs pour se rendre dans la cuvette du Félicia où quarante mille Actionnaires chauffés à blanc les y attendaient pour la grande communion. Pauvreté matérielle ou humaine ? Les « Actionnaires » ont démontré par leur absence, préférer, et de loin, la première.

ebonyfadel1@hotmail.com
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