Football : Déjeuner de presse : Anouma appelle à la solidarité

Tous les journalistes, qui ont répondu présents à l’invitation du président de la fédération ivoirienne de football, sont restés sur leur faim. Pas parce que le déjeuner n’était pas copieux ou assez mais parce que rien sinon presque n’a transpiré en matière d’information pour aiguiser la soif des hommes de media. Et pourtant, ce rendez-vous sonnait comme un lieu où le patron du football ivoirien allait se mettre à table pour dérouler les conclusions de ses consultations outre-Atlantique aussi bien avec des techniciens européens qu’avec la quintessence des joueurs qui officient en équipe nationale. Mais, se réfugiant derrière les civilités administratives, le locataire de la maison de verre de Treichville a poliment refusé de donner les nouvelles fraîches. « Je viens de rentrer de mission et je dois d’abord informer mon ministre et rendre compte au chef du gouvernement et de l’Etat. Et ce n’est qu’après ces formalités que je pourrai m’adresser au peuple », a-t-il expliqué. Une manière très claire pour dire que le nom du nouvel entraîneur des Eléphants et les conclusions du conclave avec les joueurs ne seront connus du grand public qu’après ses entretiens avec les autorités. Les Ivoiriens devront patienter quelques jours encore avant d’observer la fumée blanche. Cette rencontre s’étant vidée de sa substance principale, le déjeuner s’est voulu pour le reste une traditionnelle présentation de vœux du nouvel an et un cadre d’échanges.

« Ce ne sont pas les contribuables qui payeront l’entraîneur »
Toutefois, Jacques Bernard Anouma a profité de l’occasion pour lever certaines équivoques et répondre à certaines préoccupations. Membre du comité exécutif de la FIFA, le président de la FIF a fait savoir que l’instance mondiale du football donnait des moyens conséquents à chaque fédération qualifiée pour la coupe du monde pour préparer le mondial. « C’est dans ce budget que nous allons financer la préparation des matchs amicaux et surtout payer l’entraîneur qui va conduire les Eléphants au mondial. La FIFA nous donne de l’argent pour cela. Ce n’est pas l’argent du contribuable», a-t-il clarifié. Et comme pour mettre fin au débat sur les émoluments du technicien qui viendra accompagner les pachydermes en Afrique du Sud, Anouma s’est voulu on ne peut plus clair. « Un bon entraîneur a un prix. Nous ferons tout pour avoir un entraîneur de bonne qualité et à un coût raisonnable. Quel que soit le coach qui sera retenu, il ne sera pas payé avec l’argent du contribuable », a-t-il poursuivi. Cette sortie du président de la FIF fait suite à la série d’articles qui avançaient que la FIF était prête à payer au technicien néerlandais, Guus Hiddink la faramineuse somme de 100 millions par mois pendant cinq mois. Dans sa conclusion, le premier responsable du football en Côte d’Ivoire a appelé à l’union autour de l’équipe nationale. « La coupe du monde est le plus grand événement de la planète et nous avons la chance d’y être. Il faut y aller soudés et solidaires ».

Au nom des patrons de presse et des journalistes, Denis Kah Zion, président du GEPPCI, a demandé au président de la FIF et aux Eléphants de faire honneur aux Ivoiriens à la coupe du monde. « Nous voulons partager vos angoisses mais surtout vos rêves », a-t-il fait savoir à Anouma.

Koné Lassiné