Le Fpi est-il un parti né après la honte ou fait-il semblant de l’ignorer ? En tout état de cause, le parti des frontistes démontre dans ses agissements, qu’il ne connaît pas la honte. Sinon, lors de la dernière sortie de Mme Odette Likikouet Sauyet Bako à Daoukro, elle aurait tourné sept (7) fois la langue avant de lâcher les propos qui ont surpris plus d’un auditeur. « Depuis qu’on parle de désarmement avant élection et de réunification du pays, le Rhdp ne s’est jamais prononcé là-dessus ». Quelle mouche a donc piqué la secrétaire générale adjointe du Fpi ? N’est-ce pas son parti qui a toujours crié sur tous les toits que l’Accord de Ouaga est l’affaire des ex-belligérants (Fpi et les Forces Nouvelles) cosignataires ? Alors, s’il doit y avoir de désarmement avant élection ou vice-versa, cela ne doit évidemment concerner que les signataires de l’Apo. Mieux, le chef de l’Etat, très passionné de l’article 48, a-t-il perdu l’usage de ses mains pour mettre fin à ce débat incongru de ‘’désarmement avant élection’’ ? En ce qui concerne l’unification du pays, n’est-ce pas Laurent Gbagbo lui-même qui a dit publiquement que la guerre est finie et que le pays est unifié ? En témoigne l’envoi des autorités préfectorales en zone centre nord ouest (Cno), ex-zone assiégée. A y voir clair, cette préoccupation de l’ancien ministre du tourisme et de l’artisanat en 2000, ressemble à un plaidoyer en faveur du Fpi auprès du Rhdp afin de le soutenir dans un combat sans issue. Et Mme Odette Sauyet l’a dit de vive voix à Daoukro : « le Rhdp n’a jamais parlé de désarmement. Alors qu’on pouvait se mettre ensemble pour parler de désarmement et de réunification du pays avant les élections ». Est-ce à dire que le Fpi reconnaît enfin que le Rhdp a son mot à dire dans ce processus de sortie de crise ? En tout cas, à défaut de connaître la honte, il est également bon de savoir qu’il n’est jamais trop tard pour mieux faire. Le Fpi doit aussi comprendre qu’il ne sert à rien de gueuler quand on n’a pas le pouvoir absolu.
Laure Gozo
Laure Gozo