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Politique Publié le lundi 15 mars 2010 | Nord-Sud

Michel Amani N`Guessan, ministre de la défense, à propos du Cci : “Nous sommes au courant de tous les problèmes”

Suite à la grève des éléments du Cci, le ministre de la défense, Michel Amani N'Guessan était à Korhogo et à Boundiali dans le cadre d'une tournée d'information et de sensibilisation. Dans cet entretien, il nous livre le bilan de sa rencontre avec les éléments des brigades mixtes de gendarmerie et de commissariats de police.


Quel bilan faites-vous de votre tournée ?

D'abord, c'est une satisfaction car je suis venu pour trois objectifs essentiels. Je crois que ces objectifs sont atteints. Premièrement, il fallait apporter la chaleur humaine aux hommes que nous avons placés sur le terrain. Ils ne sont pas des laissés-pour-compte, la République compte sur eux. C'est ce qu'il fallait venir dire. Je crois qu'ils m'ont bien compris. Deuxièmement, il fallait développer en eux la conscience qu'ils sont un acteur extrêmement important. Nous parlons de la création de la nouvelle armée. La nouvelle armée, c'est l'association des éléments des Fds et d'éléments FaFn. Aujourd'hui, ils constituent pour nous une expérimentation que nous devons réussir et je suis venu développer en eux cette conscience-là. Il ne faut pas qu'on échoue. C'est pourquoi, par rapport aux quelques problèmes qui accompagnent ce processus je leur ai demandé de savoir raison garder pour maintenir le calme et surtout pour sauver l'essentiel car en vérité, les gendarmes et les policiers qui sont associés dans le cadre des brigades mixtes de gendarmerie et des commissariats mixtes de police, sont des futurs gendarmes et policiers de la nouvelle armée ivoirienne. Cette période d'avant élection n'est qu'une période transitoire pendant laquelle ils percevront 50.000 Fcfa, mais ce n'est pas ça l'objectif. L'objectif, c'est de les transformer à terme en gendarmes et policiers. C'est cela qu'ils doivent considérer. Je crois que de ce point de vue aussi ils m'ont compris pour que nous puissions sauver l'expérience afin de donner une chance réelle à l'avènement de l'armée nouvelle. Troisièmement, il fallait que je vienne leur dire que nous sommes au courant de tous les problèmes qui les assaillent. Il s'agit de conditions de vie et de travail extrêmement difficiles que nous savons mais compte tenu de la situation nationale au plan économique, qu'ils soient patients, qu'ils acceptent leur part de sacrifice pour sauver la Côte d'Ivoire. Sur ces trois points, j'ai été très clair et je crois que nous nous sommes compris.


Les volontaires pour l'armée nouvelles (Van) rencontreraient des problèmes administratifs notamment les problèmes d'extraits de naissance et de certificats de nationalité. Quelle est la situation réelle de ces volontaires ?

Nous avons élaboré les critères de recrutement en collaboration avec les Forces nouvelles. Mais nous sommes tombés d'accord. C'est d'accord-partie que la commission chargée du recrutement est venue sur le terrain. On a engagé beaucoup de frais par ces temps difficiles. Nous avons mis 200.000.000 F Cfa pour le recrutement des Van. S'il y a des problèmes, je peux comprendre mais que cela ne soit pas un facteur bloquant. Nous allons donc aller jusqu'au bout et nous irons faire le bilan. Si tel est qu'il y a des problèmes de papiers, nous aviserons.


Quel est votre réaction suite aux propos du porte-parole militaire des Forces nouvelles qui a émis des réserves quant au projet de création de brigades mixtes pour la sécurisation des élections ?

S'il émet des réserves, c'est par rapport aux moyens pour accompagner le processus. Sinon, il est avéré que les brigades mixtes de gendarmerie et les commissariats mixtes de police aujourd'hui, du point de vue de leur capacité opérationnel, sont limitées. Il faut absolument qu'on mette sur pied les compagnies mixtes de sécurisation pour accroître la capacité opérationnelle des structures de sécurisations sur le terrain. Mais, ce sur quoi je peux être d'accord avec ce que dit l'autorité militaire FaFn, c'est que nous avons des problèmes matériels et financiers. Les conditions de vie et de travail des gens que nous mettons sur le terrain sont des plus déplorables. Là, je le lui concède, c'est leur droit de revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Mais c'est un devoir pour moi de présenter la situation difficile que nous traversons. Qui fait que chacun de nous doit aujourd'hui faire des sacrifices. On doit tuer notre orgueil pour mettre au-devant l'intérêt du pays. Je voudrais donc dire à ce responsable militaire des FaFn que s'il a raison du point de vue de l'accompagnement militaire et financier, je voudrais ne pas partager avec lui l'inutilité qu'il tente de démontrer de la création des compagnies mixtes pour la sécurisation des élections. C'est absolument utile et il nous faut y aller. La vie est ainsi. L'accompagnement normal de la vie, ce sont les problèmes et un homme doit pouvoir surmonter ces problèmes.


Lors de la crise dite de la double dissolution avec les marches éclatées du Rhdp, les éléments du Cci étaient certes sur le terrain mais on a senti qu'il y avait un sous-équipement doublé d'un déficit en effectif. Qu'est-ce que vous prévoyez pour donner beaucoup plus d'allant et d'attrait aux centres de commandement intégré sur le terrain ?

Ce que nous avons trouvé pour le moment, ce sont les compagnies mixtes de sécurisation des élections. Bientôt, nous allons redéployer encore ces compagnies pour être aux côtés des brigades et unités mixtes installées afin d'accroître le nombre et la capacité opérationnelle des structures actuellement en place.


Qu'en est-il du décret portant statut des 300 policiers FaFn ?

Concernant le décret portant statut des 300 policiers, c'est effectivement un problème qui ne relève pas de la compétence du ministère de la défense. En vérité, il relève de la compétence du ministère de l'Intérieur. Mais je tente de le régler, en collaboration avec mon collègue de l'Intérieur, au nom de la solidarité gouvernementale. L'autre problème, ce sont les 50.000 Fcfa. Là aussi, je vais approcher mon collègue du ministère de l'Economie et des finances. La primature a tantôt payé les 50.000, le Cci a payé tantôt les 50.000. La question est de savoir quelle est la structure qui doit payer cette somme.


C'est la première fois que vous venez à Korhogo après les manifestations du Rhdp. Vous êtes également à la tête d'une délégation du Front populaire ivoirien qui va sillonner la région des savanes. Peut-on avoir les raisons de cette mission ?

En réalité, je suis à Korhogo au terme d'une mission professionnelle du ministère de la défense. J'ai terminé cette mission vendredi matin. Et j'enclenche avec une autre mission d'une autre nature. Depuis vendredi après-midi, je suis à Korhogo et je serai là jusqu'au mardi 16. Cette fois-ci, c'est une mission politique.

Cheick Timité
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