Annoncé pour le dimanche 14, le pré-colloque sur le cinquantenaire a clos ses travaux samedi après-midi, à la salle des fêtes de la mairie d'Abengourou. A cette occasion, le ministre Pierre Kipré, président de la commission nationale du cinquantenaire, a dans son intervention démontré que les différents travaux attendus n'ont pas répondu à ses attentes, en dépit des éminences grises rompues à la tâche. « Il faut revoir toutes les communications attendues, pour en extraire les plus pertinentes. Je n'ai pas vu les propositions pour le futur, pour le long terme. Nous avons à nous projeter dans les 50 prochaines années. Ce qui manque en Afrique, c'est le refus de la prospective, il faut s'inspirer des "think thank" occidentaux », a-t-il insisté. Poursuivant, il préconise la mise en place d'un réseau de chercheurs et de recherches sur les conflits en Afrique de l'Ouest et plus de rigueur dans les prochains pré-colloques. « Ce pré-colloque m'a coûté plus cher que prévu », se désole-t-il. Après la prochaine fête de l'indépendance (07 août 2010), un comité d'experts fera la synthèse des travaux et un séminaire national aura lieu en novembre pour valider les travaux. A ce sujet, il compte mieux impliquer les mass médias. « Toute l'année 2010, la Côte d'Ivoire doit s'approprier le cinquantenaire. Il faut éviter les interprétations politiciennes. Nous devons approfondir les acquis de nos pères et rechercher la liberté individuelle et collective. Prenons garde de l'indigènisme, même s'il faut tenir compte de nos traditions », a t-il soutenu. Tout en remerciant le corps préfectoral pour son implication aux différentes assises du cinquantenaire, Pierre Kipré a doté la mairie d'Abengourou de quatre splits. Les différents rapports n'ont pu être remis aux participants pour des problèmes de fond et de forme.
Koffi Jean Luc à Abengourou
Koffi Jean Luc à Abengourou
