La direction départementale de campagne (DDC) du président Laurent Gbagbo est à pied d’œuvre pour rallier tout l’électorat de la cité du Poro à sa cause. Dans cet entretien, Mamourou Coulibaly, DDC parle de la santé de La Majorité Présidentielle dans cette localité après les actes de vandalisme du RHDP sur des biens privés et publics.
La Majorité Présidentielle (LMP) est-elle libre de mener ses activités politiques, après les évènements malheureux occasionnés par le RHDP ici à Korhogo ?
Le calme est revenu. Nous venons de faire des rencontres avec les Forces nouvelles (Fn) et le Centre de commandement intégré (CCI). Aussi avons-nous parrainé des activités féminines cours desquelles 20 associations de femmes ont décidé de s’engager aux côtés du directeur national de campagne (Dnc) du président Laurent Gbagbo, le Dr Malick Coulibaly. L’objectif de ces casses était de décourager La Majorité Présidentielle. Et comme nous avons compris cela, les militants en sont plus déterminés que par le passé.
Que s’est-il passé réellement ?
C’est une marche qui avait été annoncée par des militants du RHDP suite à l’appel à l’insurrection de leur leader. Les manifestants qui n’étaient qu’un petit groupe devaient suivre un itinéraire précis. Ce qui n’a pas été le cas. Car, à notre grande surprise, au moment où un groupe lisait une motion chez le préfet, un autre incendiait le domicile de Malick Coulibaly et le siège du FPI. Chez le ministre Lanciné Gon, tout a été totalement saccagé. Ce n’était plus une marche mais quelque chose de bien orchestré et planifié. La marche a seulement servi de prétexte. Mais il est temps que le RHDP apprenne à respecter les règles. Ce mouvement ne doit plus prétexter des marches pour armer des jeunes gens pour s’adonner au vandalisme.
Avez-vous les preuves que ces actes de vandalismes étaient préparés à l’avance par ce mouvement ?
Pour le moment, nous rassemblons le maximum de preuves. Nous sommes heureux d’apprendre que les Forces nouvelles diligentent également une enquête. Nous savons que le RHDP a eu des réunions préparatoires avant les incidents à Korhogo et dans d’autres localités proches. Certaines personnes qui ont participé à ces actes de vandalisme commencent à se manifester parce qu’elles ont des remords. Elles viennent vers nous pour faire des confidences. Très bientôt, nous allons situer les uns et les autres sur les commanditaires de ces casses.
Nous avions appris que la jeunesse proche de LMP avait voulu se venger, est-ce vrai ?
Non, nous n’avons pas une politique de destruction. Nous voulons construire notre pays. Les jeunes de LMP avaient voulu riposter nuitamment en brûlant les maisons de ceux qui ont commis les actes de vandalismes. Mais nous avons estimé que cela allait créer un profond malaise ici. Nous les en avons dissuadés pour ramener le calme. Bientôt, nous allons entreprendre des tournées de sensibilisations des jeunes sur ces actes qui viennent de se produire. Il ne faudrait que cette jeunesse suive des gens qui veulent l’induire en erreur. Car, si elle détruit le nord, c’est son avenir qui sera hypothéqué.
Comment se porte actuellement le LMP à Korhogo ?
La Majorité Présidentielle se porte très bien présentement. Nous étions avant les casses à 70%. Aujourd’hui, nous pouvons porter à la connaissance des Ivoiriens que nous avons 90% de l’électorat à Korhogo avec nous. Car contrairement au vœu des casseurs qui ambitionnaient de nous enterrer, notre image et l’estime à notre égard ont été rehaussées. Il y a eu quelque chose comme un vent de sympathie à notre égard. Et depuis lors, ce sont des vagues d’adhésions. Les gens se sont rendu compte qu’il y a d’un côté ceux qui n’ont pas d’arguments et qui se livrent aux actes de vandalisme, et de l’autre côté ceux qui leur donnent l’espoir et qui construisent, c’est-à dire La Majorité Présidentielle. C’est le phénomène de l’arroseur arrosé qui vient de se produire ici.
Et pourtant l’un des vos adversaires politiques, notamment le RDR, soutient que Korhogo est l’un de ses bastions.
On ne peut empêcher personne de rêver. S’ils sont majoritaires, pourquoi, brûlent-ils les biens des autres ? S’ils sont convaincus de leur prochaine victoire, pourquoi attaquent-ils les autres ? Ils font cela parce qu’ils savent qu’ils sont finis. Ce sont les signes annonciateurs de leur défaite. Ils sont convaincus que leurs discours ne passent plus chez les Korhogolais. Pendant les années qu’ils ont géré cette cité, rien n’a été fait pour soulager la population. Korhogo souffre des problèmes de routes, de points d’eau potable, d’infrastructures… Ils n’ont fait que dilapider les ressources. Leur seule alternative, c’est d’attaquer les biens et les individus.
Où en est-on avec le contentieux électoral dans la cité du Poro ?
Jusqu'à l’arrêt de l’opération, nous étions très avancés. 75% des cas litigieux étaient régularisés. A ce jour, nous nous attelons à la radiation des fraudeurs. La question de la radiation doit être dédramatisée. Si vous êtes abusivement radiés, vous produisez vos documents qui attestent que vous êtes Ivoiriens et vous serez réintégrés sur la liste. Mais, il ne faut pas dire qu’on radie abusivement pour permettre à tous les fraudeurs de rester sur la liste électorale. Les élections ne seront crédibles que lorsqu’on aura une liste électorale fiable. Nous attendons que la commission électorale indépendante (Cei) reprenne vite son travail afin de régler le plus rapidement possible ces détails.
A Korhogo, y a-t-il eu des fraudeurs qui ont été inscrits sur la liste électorale ?
Effectivement, il y a eu des fraudeurs. Notre chance ici, est qu’on a travaillé avec les représentants des différentes communautés étrangères qui vivent à Korhogo. Elles ont été sensibilisées. Et beaucoup d’entre leurs ressortissants sont venus se dénoncer. Ces personnes avouent qu’elles ont été induites en erreur par des représentants de partis politiques. D’autres l’ont fait par ignorance. Nous avons dénoncé ces cas à la direction de notre parti et à la CEI.
Pensez-vous que le nouveau président de la CEI va réussir sa mission ?
Il a été élu par consensus. A mon avis, il fera l’affaire des Ivoiriens. Nous pensons qu’il fera son travail avec rigueur et que toutes les conditions seront réunies afin que nous partions le plus rapidement possible à des élections crédibles. Je voudrais également saluer l’esprit d’ouverture du président de la République et son Premier ministre dans cette affaire. En tout cas, le chef de l’Etat vient de démontrer qu’il demeure le seul maître. Le RHDP s’est complètement discrédité. Les Ivoiriens savent maintenant ce que vaut ce mouvement en Côte d’Ivoire. Interview réalisée par
Benjamin Soro Envoyé Spécial à Korhogo.
La Majorité Présidentielle (LMP) est-elle libre de mener ses activités politiques, après les évènements malheureux occasionnés par le RHDP ici à Korhogo ?
Le calme est revenu. Nous venons de faire des rencontres avec les Forces nouvelles (Fn) et le Centre de commandement intégré (CCI). Aussi avons-nous parrainé des activités féminines cours desquelles 20 associations de femmes ont décidé de s’engager aux côtés du directeur national de campagne (Dnc) du président Laurent Gbagbo, le Dr Malick Coulibaly. L’objectif de ces casses était de décourager La Majorité Présidentielle. Et comme nous avons compris cela, les militants en sont plus déterminés que par le passé.
Que s’est-il passé réellement ?
C’est une marche qui avait été annoncée par des militants du RHDP suite à l’appel à l’insurrection de leur leader. Les manifestants qui n’étaient qu’un petit groupe devaient suivre un itinéraire précis. Ce qui n’a pas été le cas. Car, à notre grande surprise, au moment où un groupe lisait une motion chez le préfet, un autre incendiait le domicile de Malick Coulibaly et le siège du FPI. Chez le ministre Lanciné Gon, tout a été totalement saccagé. Ce n’était plus une marche mais quelque chose de bien orchestré et planifié. La marche a seulement servi de prétexte. Mais il est temps que le RHDP apprenne à respecter les règles. Ce mouvement ne doit plus prétexter des marches pour armer des jeunes gens pour s’adonner au vandalisme.
Avez-vous les preuves que ces actes de vandalismes étaient préparés à l’avance par ce mouvement ?
Pour le moment, nous rassemblons le maximum de preuves. Nous sommes heureux d’apprendre que les Forces nouvelles diligentent également une enquête. Nous savons que le RHDP a eu des réunions préparatoires avant les incidents à Korhogo et dans d’autres localités proches. Certaines personnes qui ont participé à ces actes de vandalisme commencent à se manifester parce qu’elles ont des remords. Elles viennent vers nous pour faire des confidences. Très bientôt, nous allons situer les uns et les autres sur les commanditaires de ces casses.
Nous avions appris que la jeunesse proche de LMP avait voulu se venger, est-ce vrai ?
Non, nous n’avons pas une politique de destruction. Nous voulons construire notre pays. Les jeunes de LMP avaient voulu riposter nuitamment en brûlant les maisons de ceux qui ont commis les actes de vandalismes. Mais nous avons estimé que cela allait créer un profond malaise ici. Nous les en avons dissuadés pour ramener le calme. Bientôt, nous allons entreprendre des tournées de sensibilisations des jeunes sur ces actes qui viennent de se produire. Il ne faudrait que cette jeunesse suive des gens qui veulent l’induire en erreur. Car, si elle détruit le nord, c’est son avenir qui sera hypothéqué.
Comment se porte actuellement le LMP à Korhogo ?
La Majorité Présidentielle se porte très bien présentement. Nous étions avant les casses à 70%. Aujourd’hui, nous pouvons porter à la connaissance des Ivoiriens que nous avons 90% de l’électorat à Korhogo avec nous. Car contrairement au vœu des casseurs qui ambitionnaient de nous enterrer, notre image et l’estime à notre égard ont été rehaussées. Il y a eu quelque chose comme un vent de sympathie à notre égard. Et depuis lors, ce sont des vagues d’adhésions. Les gens se sont rendu compte qu’il y a d’un côté ceux qui n’ont pas d’arguments et qui se livrent aux actes de vandalisme, et de l’autre côté ceux qui leur donnent l’espoir et qui construisent, c’est-à dire La Majorité Présidentielle. C’est le phénomène de l’arroseur arrosé qui vient de se produire ici.
Et pourtant l’un des vos adversaires politiques, notamment le RDR, soutient que Korhogo est l’un de ses bastions.
On ne peut empêcher personne de rêver. S’ils sont majoritaires, pourquoi, brûlent-ils les biens des autres ? S’ils sont convaincus de leur prochaine victoire, pourquoi attaquent-ils les autres ? Ils font cela parce qu’ils savent qu’ils sont finis. Ce sont les signes annonciateurs de leur défaite. Ils sont convaincus que leurs discours ne passent plus chez les Korhogolais. Pendant les années qu’ils ont géré cette cité, rien n’a été fait pour soulager la population. Korhogo souffre des problèmes de routes, de points d’eau potable, d’infrastructures… Ils n’ont fait que dilapider les ressources. Leur seule alternative, c’est d’attaquer les biens et les individus.
Où en est-on avec le contentieux électoral dans la cité du Poro ?
Jusqu'à l’arrêt de l’opération, nous étions très avancés. 75% des cas litigieux étaient régularisés. A ce jour, nous nous attelons à la radiation des fraudeurs. La question de la radiation doit être dédramatisée. Si vous êtes abusivement radiés, vous produisez vos documents qui attestent que vous êtes Ivoiriens et vous serez réintégrés sur la liste. Mais, il ne faut pas dire qu’on radie abusivement pour permettre à tous les fraudeurs de rester sur la liste électorale. Les élections ne seront crédibles que lorsqu’on aura une liste électorale fiable. Nous attendons que la commission électorale indépendante (Cei) reprenne vite son travail afin de régler le plus rapidement possible ces détails.
A Korhogo, y a-t-il eu des fraudeurs qui ont été inscrits sur la liste électorale ?
Effectivement, il y a eu des fraudeurs. Notre chance ici, est qu’on a travaillé avec les représentants des différentes communautés étrangères qui vivent à Korhogo. Elles ont été sensibilisées. Et beaucoup d’entre leurs ressortissants sont venus se dénoncer. Ces personnes avouent qu’elles ont été induites en erreur par des représentants de partis politiques. D’autres l’ont fait par ignorance. Nous avons dénoncé ces cas à la direction de notre parti et à la CEI.
Pensez-vous que le nouveau président de la CEI va réussir sa mission ?
Il a été élu par consensus. A mon avis, il fera l’affaire des Ivoiriens. Nous pensons qu’il fera son travail avec rigueur et que toutes les conditions seront réunies afin que nous partions le plus rapidement possible à des élections crédibles. Je voudrais également saluer l’esprit d’ouverture du président de la République et son Premier ministre dans cette affaire. En tout cas, le chef de l’Etat vient de démontrer qu’il demeure le seul maître. Le RHDP s’est complètement discrédité. Les Ivoiriens savent maintenant ce que vaut ce mouvement en Côte d’Ivoire. Interview réalisée par
Benjamin Soro Envoyé Spécial à Korhogo.