Le judo, à l`image du pays, connaît une baisse de régime notable au plan international. Malgré les difficultés financières, la fédération se bat pour faire revenir le judo à son meilleur niveau. Etat que le président Angbo Isaac décrit dans cet entretien tout en gardant des lueurs d`espoir.
Le judo ivoirien tient-il toujours la route ?
Je le crois. On est passé à une certaine spécificité dans les arts japonais : judo, aïko, jujitsu, etc. Nous sommes en pleine reconstruction après les difficultés d`émergence dues à la crise. Depuis 8 ans, nous avons décroché parce que la Côte d`Ivoire ne sort pratiquement pas pour participer aux compétitions internationales. Pis, il y avait un centre de haut niveau qui a été délocalisé au Maroc. Tous ces facteurs conjugués ont rabaissé notre niveau.
Quel traitement de choc vous faudra-t-il pour rebondir ?
Nous avons choisi de faire de la formation à la base. Il est exigé aux clubs affiliés d`avoir une pépinière. Car c`est à partir de cette base que nous comptons édifier l`élite. Pour l`heure, nous lançons le projet avec les gamins de -12 ans pour sortir de grands champions à moyen terme, étant entendu qu`une élite est compétitive se forme au bout de 8 ans au plus tard. Cela signifie que nous visons l`horizon 2016.
Auriez-vous les fonds suffisants pour prétendre à un projet pareil ?
La Fédération de judo a besoin de 250 à 400 millions pour fonctionner. Mais de façon globale, on effectue notre saison avec un peu moins de 200 millions de francs Cfa.
Quel est l`apport de la parafiscalité dans les caisses de la fédération ?
Cette mesure des services Impôts nous rapporte 24 millions de francs Cfa. C`est intimement lié à notre rang qui se situe au niveau 2 des critères sportifs. Un tiens vaut mieux que deux tu l`auras.
En quoi consistent les dons que vous a offerts récemment l`Ambassade du Japon ?
C`est un don d`une valeur de 38 millions de francs Cfa qui vont servir à doter d`équipements, deux surfaces de combats, et en matériels de travail.
A quel niveau de la saison sportive de judo vous trouvez-vous ?
Nous avons franchi la moitié de la saison qui ne devrait tarder à prendre fin. Les difficultés ralentissent nos activités certes, mais nous faisons des efforts pour avancer. La saison 2009 a connu une plus grande participation de clubs. Ils étaient au nombre de 31. Ce nombre est passé à 24 pour la saison en cours.
Qu`est-ce qui justifie cela ?
Nous sommes en année électorale si bien qu`on a arrêté les inscriptions afin de ne pas fausser la liste des clubs électeurs. Pour ce faire, on avait donné une date butoir sur laquelle on n`est pas revenu.
Y a-t-il des critères spécifiques pour être candidat au poste de président de la fédération ?
Bien sûr. Le candidat doit posséder au moins la ceinture noire, 1ère Dan. L`élection est ouverte à tout prétendant ayant ce grade. Moi, je suis le 8ème président. Les hommes passent mais l`institution demeure et devrait pouvoir se bonifier après ce petit passage à vide.
Comment entrevoyez-vous l`avenir du judo ivoirien ?
Avec optimisme. C`est une question de volonté de réussir. Je pense qu`au judo, il y a une tradition de maintenir les acquis de nos devanciers. Il suffit de regarder dans la même direction et de conjuguer nos efforts. Je crois que l`horizon est prometteur pour qu`on trouve un peu plus de fonds pour faire le travail.
Entretien réalisé par Marc Koffi
Le judo ivoirien tient-il toujours la route ?
Je le crois. On est passé à une certaine spécificité dans les arts japonais : judo, aïko, jujitsu, etc. Nous sommes en pleine reconstruction après les difficultés d`émergence dues à la crise. Depuis 8 ans, nous avons décroché parce que la Côte d`Ivoire ne sort pratiquement pas pour participer aux compétitions internationales. Pis, il y avait un centre de haut niveau qui a été délocalisé au Maroc. Tous ces facteurs conjugués ont rabaissé notre niveau.
Quel traitement de choc vous faudra-t-il pour rebondir ?
Nous avons choisi de faire de la formation à la base. Il est exigé aux clubs affiliés d`avoir une pépinière. Car c`est à partir de cette base que nous comptons édifier l`élite. Pour l`heure, nous lançons le projet avec les gamins de -12 ans pour sortir de grands champions à moyen terme, étant entendu qu`une élite est compétitive se forme au bout de 8 ans au plus tard. Cela signifie que nous visons l`horizon 2016.
Auriez-vous les fonds suffisants pour prétendre à un projet pareil ?
La Fédération de judo a besoin de 250 à 400 millions pour fonctionner. Mais de façon globale, on effectue notre saison avec un peu moins de 200 millions de francs Cfa.
Quel est l`apport de la parafiscalité dans les caisses de la fédération ?
Cette mesure des services Impôts nous rapporte 24 millions de francs Cfa. C`est intimement lié à notre rang qui se situe au niveau 2 des critères sportifs. Un tiens vaut mieux que deux tu l`auras.
En quoi consistent les dons que vous a offerts récemment l`Ambassade du Japon ?
C`est un don d`une valeur de 38 millions de francs Cfa qui vont servir à doter d`équipements, deux surfaces de combats, et en matériels de travail.
A quel niveau de la saison sportive de judo vous trouvez-vous ?
Nous avons franchi la moitié de la saison qui ne devrait tarder à prendre fin. Les difficultés ralentissent nos activités certes, mais nous faisons des efforts pour avancer. La saison 2009 a connu une plus grande participation de clubs. Ils étaient au nombre de 31. Ce nombre est passé à 24 pour la saison en cours.
Qu`est-ce qui justifie cela ?
Nous sommes en année électorale si bien qu`on a arrêté les inscriptions afin de ne pas fausser la liste des clubs électeurs. Pour ce faire, on avait donné une date butoir sur laquelle on n`est pas revenu.
Y a-t-il des critères spécifiques pour être candidat au poste de président de la fédération ?
Bien sûr. Le candidat doit posséder au moins la ceinture noire, 1ère Dan. L`élection est ouverte à tout prétendant ayant ce grade. Moi, je suis le 8ème président. Les hommes passent mais l`institution demeure et devrait pouvoir se bonifier après ce petit passage à vide.
Comment entrevoyez-vous l`avenir du judo ivoirien ?
Avec optimisme. C`est une question de volonté de réussir. Je pense qu`au judo, il y a une tradition de maintenir les acquis de nos devanciers. Il suffit de regarder dans la même direction et de conjuguer nos efforts. Je crois que l`horizon est prometteur pour qu`on trouve un peu plus de fonds pour faire le travail.
Entretien réalisé par Marc Koffi