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Politique Publié le jeudi 18 mars 2010 | Notre Voie

Attaques gratuites, dénigrements systématiques - Pourquoi Blé Goudé dérange l’opposition

Face à ses échecs répétés, l’opposition ivoirienne n’a trouvé mieux que de s’attaquer à Charles Blé Goudé. Les raisons d’un acharnement morbide. Comme l’UMP en France qui croyait avoir trouvé dans l’affaire Ali Soumaré, la bouée qui devait la sauver d’une débâcle électorale annoncée, l’opposition ivoirienne pense que c’est l’affaire de la licence de Charles Blé Goudé qui lui permettra de se repositionner dans l’opinion. Mais comme en France où l’affaire Ali Soumaré s’est révélée comme un véritable flop pour l’UMP, en Côte d’Ivoire, l’affaire de la licence de Blé Goudé pourrait bien tourner au ridicule pour une opposition qui court inéluctablement vers une cuisante défaite électorale. On a bien vu que le parti de Nicolas Sarkozy a pris une véritable douche froide aux régionales face à un parti socialiste totalement requinqué. Les sondages n’ont donc pas menti et pour ces régionales, la droite a payé cash son manque de stratégie politique. En Côte d’Ivoire aussi, les sondages annoncent déjà la défaite de la droite qui croit que son salut se trouve dans la délation et les dénonciations calomnieuses. De quoi s’agit-il ? Quand Laurent Gbagbo arrive au pouvoir en octobre 2000, ses adversaires politiques et leurs soutiens extérieurs s’activent rapidement à mettre en place les éléments pour “écourter” son mandat, selon leur propre terme. Ils savent que la victoire de Laurent Gbagbo acquise dans les urnes a été imposée par un énorme soulèvement populaire contre le régime militaire du général Robert Guéi qui avait fait arrêter le président de la commission électorale pour se proclamer vainqueur. Il fallait donc dans un premier temps discréditer les personnes qui avaient pris une part active à cette mobilisation historique du peuple. D’où l’histoire de la licence dite volée de Charles Blé Goudé qui demeurait le leader charismatique de la jeunesse estudiantine. Ils se sont vite rendus compte que cette campagne honteuse contre ce jeune homme qui était allé poursuivre ses études en Angleterre à l’université de Manchester n’a pas porté les fruits escomptés. Puisque dès l’éclatement de la crise militaire en septembre 2002, il a abandonné ses études pour venir contribuer de façon décisive à la résistance du peuple. Qu’on se souvienne seulement des différents rassemblements géants à la place de la République entre octobre 2002 et mars 2003. Qu’on se souvienne encore et surtout de l’appel historique de Charles Blé Goudé lors de l’attaque de l’aviation française contre l’armée ivoirienne en novembre 2004. Alors, les ennemis de la Côte d’Ivoire ont définitivement compris que Laurent Gbagbo n’était pas seul dans ce combat pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire, et que Charles Blé Goudé était un élément incontournable dans un dispositif qui fonctionnait à merveille. Il fallait donc le neutraliser. Par tous les moyens. Blé Goudé, l’homme à abattre C’est ainsi que l’organisation des Nations unies totalement sous l’influence de la France chiraquienne entre en jeu. Les sanctions imposées à Charles Blé Goudé et Eugène Djué, un des leaders de la jeunesse patriotique, visaient essentiellement à les intimider afin qu’ils renoncent à tout soutien au régime de Laurent Gbagbo. Quatre années après, tout le monde se rend bien compte que cela n’a pas servi à grand-chose. Puisque Blé Goudé demeure plus que jamais le fer de lance de la lutte pour la préservation de la dignité de la Côte d’Ivoire. Et il l’a encore une fois démontré, le samedi 6 mars avec le meeting géant au stade Robert Champroux où des dizaines de milliers de jeunes ont dit non à la destruction de la Côte d’Ivoire, aux violences gratuites et aux appels à la désobéissance civile. Ainsi, contrairement aux incantations, la mobilisation n’a pas faibli. Cette manifestation constituait l’affront de plus pour une opposition qui venait d’essuyer plusieurs échecs consécutifs en terme de mobilisation. D’abord, l’appel de la jeunesse de l’opposition à manifester contre la RTI a été un véritable fiasco. Puisque moins de cinq mille personnes ont répondu à l’appel. Ensuite, l’appel de Djédjé Mady à l’insurrection populaire demandant à ses partisans de s’opposer “par tous les moyens” à la dissolution du gouvernement et de la commission électorale prononcée par le président Laurent Gbagbo n’a pas été suivi. Ils ont pensé qu’il suffisait d’avoir de grands moyens financiers pour déplacer des foules. Des anciens ministres connus pour leur activisme ont mis la main à la poche. Les organisateurs de la marche sur la RTI et des autres activités ont été grassement payés. Mais là où on attendait des manifestations monstres, ce sont plutôt des groupuscules agissant comme des terroristes qui se sont illustrés. Des attaques de domiciles, des destructions de biens publics et privés, des barricades posées sur les voies publiques, des agressions… qui ont plutôt achevé de ternir l’image d’une opposition en manque de stratégie. C’est vrai que l’opposition a fait la preuve de sa grande capacité de nuisance, mais elle n’en a pas tiré la gloire qu’elle attendait. Loin s’en faut. Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et même le Nonce apostolique n’ont pas attendu pour dénoncer l’usage de la violence comme moyen de manifestation. De fait, l’opposition a été totalement désorientée par la posture adoptée par Charles Blé Goudé. Elle s’attendait à ce que le leader de la jeunesse patriotique s’énerve et appelle ses partisans à descendre dans la rue pour affronter les jeunes du RHDP. Ce qui aurait plongé le pays dans un désordre indescriptible. Charles Blé Goudé a plutôt appelé ses partisans à rester chez eux. Devant son échec qui contraste avec le succès du meeting du camp présidentiel, l’opposition n’a eu d’autre choix que d’emboucher à nouveau sa vieille trompette pour jouer un air démodé. L’affaire de la licence de Charles Blé Goudé est bien un disque rayé. Car, non seulement elle n’a jamais permis à l’opposition de le détourner de ses objectifs, pour bien montrer qu’il est bien au-dessus de toutes ces polémiques dont l’unique but est de le dénigrer, Charles Blé Goudé a récemment obtenu avec brio un DESS en communication politique devant un jury présidé par un universitaire de haut rang venu de la France. Alors, pourquoi ne pas aller à l’essentiel ? L’avenir de la Côte d’Ivoire.

Augustin Kouyo augustinkouyo@yahoo.fr
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