Henri Cesar Sama Damalan qui a fait les beaux jours du Comité national de salut public (Cnsp), junte militaire qui a renversé le président Bédié en 1999, est désormais très politique. Invité le mardi 16 au ''Petit déjeuner de Lmp'' cadre d'échanges et de débats initié par la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles, il agissait sous la double casquette membre de La majorité présidentielle et Conseiller du Ddc de Gbagbo à Fresco. " La problématique de la nationalité et de la citoyenneté dans le débat électoral en Côte d'ivoire ". Un thème que l'invité des communicateurs bénévoles a bien aimé et a disséqué avec délectation. L'on ne reviendra pas sur le propos liminaire assez volumineux qui dénote de l'esprit de recherche. toutefois, il est à retenir qu'Henri César entre par une porte que les animateurs de La majorité présidentielle en mission sur le terrain depuis la semaine dernière ont déjà grande ouverte. A savoir, un audit de la liste dite blanche qui comprend plus de 5 millions d'inscrits et, pas d'élection sans une liste électorale définitive intégrant les ayants droit ivoiriens et purgé des étrangers qui y sont par infraction, grâce à la technologie électorale orchestrée par l'ex-président de la Cei. " Les gens crieront tant qu'ils voudront, mais tant que ces conditions ne sont pas réunies, les élections ne pourront pas se tenir ". Ces précisions faites, César Sama s'est adressé à ceux qui veulent bien se faire peur par des déclarations va-t-en-guerre. " Ils disent que s'il n'y a pas d'élection dans trois mois ils vont réagir. Mais trois mois, ce n'est pas derrière, c'est devant. Quand ça va arriver, on verra ce qu'on fait à ceux qui n'organisent pas des élections dans trois mois sans que les conditions démocratiques ne soient réunies. Il faut réunir les conditions et pour moi les conditions ne sont pas réunies, c'est pourquoi, il ne faut pas se presser. Mais si dans trois mois les élections ne sont pas organisées, il n'y aura rien. Inutile de se faire peur". A prévenu l'ancien membre du Cnsp reconverti en politique. Sur la question de la naturalisation des étrangers qui remplissent les conditions et qui le désirent, l'invité des Communicateurs bénévoles fait la proposition suivante. " Le chef de l'Etat pourrait utiliser l'article 48 de la Constitution, pour une naturalisation en masse des étrangers qui le désirent ". Dans tous les cas, ce ne sera pas la première fois que cet article sera utilisé dans ce pays pour naturaliser quelqu'un, a ironisé l'ancien Attaché militaire d'Ambassade en Afrique du Sud.
S.A.
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