Le dossier ivoirien a été examiné, hier, par les quinze membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu qui ont eu droit à l'exposé du Représentant spécial du secrétaire général à Abidjan, Y.J. Choi.
Priorité à la liste électorale définitive. Pour ce faire, il faut préserver les acquis du processus électoral récemment mis à mal par une crise aiguë entre pouvoir et opposition. Tel est en substance, l'exposé fait, hier, par Young-Jin Choi aux membres du Conseil de sécurité. Non sans soutenir que la récente impasse politique consécutive à l'affaire des 429.000 personnes croisées en interne par la Commission électorale indépendante (Cei) a « gravement » affaibli le processus électoral, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi a donc appelé à l'établissement, « dès que possible », de la liste électorale définitive. Car pour le chef de mission de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), les élections étaient à portée de main, vu que le processus électoral, avec la publication au mois de novembre dernier, de la liste électorale provisoire avait connu une évolution satisfaisante. De l'avis de M. Choi, cette liste électorale provisoire produite par les deux opérateurs techniques, à savoir l'Ins et la Sagem, était « hautement crédible et équilibrée ». Aussi, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu a-t-il expliqué aux membres du Conseil de sécurité la nécessité de préserver les acquis du processus électoral, notamment la liste blanche qui a résultée des croisements positifs opérés par l'Ins et la sagem. « l'Onuci s'est donnée trois priorités immédiates que sont le maintien de la paix et de la stabilité dans le pays; la préservation des acquis et des succès accomplis dans le passé; et l'établissement dans les meilleurs délais de la liste électorale définitive », a-t-il soutenu. Pour sa part, l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire près l'Onu, Alcide Djédjé a fait remarquer que l'établissement d'une liste électorale définitive devrait être achevé d'ici un ou deux mois. Ce qui laisse ainsi la voie ouverte pour la tenue d'élections dans un bref délai. Outre la liste électorale, l'autre défi à relever, selon M. Djédjé, reste la conduite à bon port du programme de désarmement et de réunification du pays. « Le temps est venu de désarmer et de réunifier la Côte d'Ivoire. Les Nations Unies ne peuvent pas valider un scrutin dit national sur un territoire coupé en deux avec interdiction d'accès aux partisans d'un des candidats sur une partie du même territoire et avec une télévision privée dans la zone contrôlée par la rébellion qui fait la propagande d'un seul des 14 candidats », a insisté Alcide Djédjé. L'avis du Conseil de sécurité est donc attendu dans les prochains jours. Mais quand on sait qu'il va généralement dans le sens du rapport présenté par le Représentant spécial du Secrétaire général, on imagine aisément qu'il appellera à préserver les acquis du processus électoral.
Marc Dossa
Priorité à la liste électorale définitive. Pour ce faire, il faut préserver les acquis du processus électoral récemment mis à mal par une crise aiguë entre pouvoir et opposition. Tel est en substance, l'exposé fait, hier, par Young-Jin Choi aux membres du Conseil de sécurité. Non sans soutenir que la récente impasse politique consécutive à l'affaire des 429.000 personnes croisées en interne par la Commission électorale indépendante (Cei) a « gravement » affaibli le processus électoral, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi a donc appelé à l'établissement, « dès que possible », de la liste électorale définitive. Car pour le chef de mission de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), les élections étaient à portée de main, vu que le processus électoral, avec la publication au mois de novembre dernier, de la liste électorale provisoire avait connu une évolution satisfaisante. De l'avis de M. Choi, cette liste électorale provisoire produite par les deux opérateurs techniques, à savoir l'Ins et la Sagem, était « hautement crédible et équilibrée ». Aussi, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu a-t-il expliqué aux membres du Conseil de sécurité la nécessité de préserver les acquis du processus électoral, notamment la liste blanche qui a résultée des croisements positifs opérés par l'Ins et la sagem. « l'Onuci s'est donnée trois priorités immédiates que sont le maintien de la paix et de la stabilité dans le pays; la préservation des acquis et des succès accomplis dans le passé; et l'établissement dans les meilleurs délais de la liste électorale définitive », a-t-il soutenu. Pour sa part, l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire près l'Onu, Alcide Djédjé a fait remarquer que l'établissement d'une liste électorale définitive devrait être achevé d'ici un ou deux mois. Ce qui laisse ainsi la voie ouverte pour la tenue d'élections dans un bref délai. Outre la liste électorale, l'autre défi à relever, selon M. Djédjé, reste la conduite à bon port du programme de désarmement et de réunification du pays. « Le temps est venu de désarmer et de réunifier la Côte d'Ivoire. Les Nations Unies ne peuvent pas valider un scrutin dit national sur un territoire coupé en deux avec interdiction d'accès aux partisans d'un des candidats sur une partie du même territoire et avec une télévision privée dans la zone contrôlée par la rébellion qui fait la propagande d'un seul des 14 candidats », a insisté Alcide Djédjé. L'avis du Conseil de sécurité est donc attendu dans les prochains jours. Mais quand on sait qu'il va généralement dans le sens du rapport présenté par le Représentant spécial du Secrétaire général, on imagine aisément qu'il appellera à préserver les acquis du processus électoral.
Marc Dossa