A quelques semaines des grandes pluies, les autorités sont en alerte maximum pour éviter un autre drame national, cette année.
C’est la toute première fois qu’une réunion de ce genre se tient. Hier, les maires des différentes communes de la capitale économique, le préfet d’Abidjan, le directeur général de l’Office national de la protection civile (Onpc) et les représentants du district d’Abidjan et du ministère de la Construction ont discuté. Il s’agissait de prévenir les éventuelles catastrophes que peuvent engendrer les prochaines pluies à Abidjan. Et cette année, les autorités auront fort à faire. Kili Fiacre, le directeur général de l’Onpc, annonce que les pluies seront plus fortes qu’en 2009. C’est une information qu’il tire de la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam). Il faut donc prendre des dispositions, très tôt. Pour lui, si la plan Orsec a échoué, l’année dernière, c’est parce qu’il en était à sa première application en Côte d’Ivoire. De plus, il n’y avait pas une cohésion autour des sinistrés. Par exemple, chaque maire a agi seul dans sa commune. Kili Fiacre demande que d’ores et déjà, des structures soient identifiées comme pouvant accueillir les sinistrés en cas d’éboulement de terrain ou d’inondation. Le Parc des sports et l’école (à Attécoubé) qui avaient été choisis en 2009 ne répondaient pas aux attentes des populations. Mais, cela sous-entend qu’il faut laisser le sinistre se produire, ensuite agir? Non. Le constat, selon Sam Etiassé, le préfet d’Abidjan, c’est que 90% des personnes habitant les zones à risque n’ont pas quitté ces sites dangereux, comme il avait été convenu par le plan Orsec (Organisation des secours), qu’il dirige. Il propose de libérer les zones à risque, que les habitants observent une distance réglementaire de trente mètres vis-à-vis des bassins d’orages. « Il ne faut pas que les caniveaux soient utilisés comme dépôts d’ordures. Il faut que l’installation de la population sur les voies de haute tension soit proscrite », cite-t-il. Des propositions saluées par Amicha François, maire de Treichville, qui a d’ailleurs la seule commune épargnée par les menaces. Le président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci) va plus loin. « Il y a urgence, note-t-il. Les prévisions sont catastrophiques cette année. L’Etat doit débloquer des moyens concrets pour que les gens se mettent au travail.» Un groupe de travail a été constitué comprenant, le district d’Abidjan, les mairies, le ministère de la Construction, la préfecture d’Abidjan, l’Onpc, la direction générale de la décentralisation qui a accueilli la réunion. Pendant les discussions, Youssouf Sylla, le maire d’Adjamé, a demandé que l’accent soit mis sur la communication et la sensibilisation, quant Adama Toungara, le maire d’Abobo, a exigé qu’une journée soit mise à leur disposition pour réunir les documents relatifs aux sinistres que chaque commune a connus. Le directeur général de la décentralisation, qui a servi de modérateur, espère qu’un projet de communication consistant pourra être remis au Conseil des ministres, dès lundi.
Raphaël Tanoh
C’est la toute première fois qu’une réunion de ce genre se tient. Hier, les maires des différentes communes de la capitale économique, le préfet d’Abidjan, le directeur général de l’Office national de la protection civile (Onpc) et les représentants du district d’Abidjan et du ministère de la Construction ont discuté. Il s’agissait de prévenir les éventuelles catastrophes que peuvent engendrer les prochaines pluies à Abidjan. Et cette année, les autorités auront fort à faire. Kili Fiacre, le directeur général de l’Onpc, annonce que les pluies seront plus fortes qu’en 2009. C’est une information qu’il tire de la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam). Il faut donc prendre des dispositions, très tôt. Pour lui, si la plan Orsec a échoué, l’année dernière, c’est parce qu’il en était à sa première application en Côte d’Ivoire. De plus, il n’y avait pas une cohésion autour des sinistrés. Par exemple, chaque maire a agi seul dans sa commune. Kili Fiacre demande que d’ores et déjà, des structures soient identifiées comme pouvant accueillir les sinistrés en cas d’éboulement de terrain ou d’inondation. Le Parc des sports et l’école (à Attécoubé) qui avaient été choisis en 2009 ne répondaient pas aux attentes des populations. Mais, cela sous-entend qu’il faut laisser le sinistre se produire, ensuite agir? Non. Le constat, selon Sam Etiassé, le préfet d’Abidjan, c’est que 90% des personnes habitant les zones à risque n’ont pas quitté ces sites dangereux, comme il avait été convenu par le plan Orsec (Organisation des secours), qu’il dirige. Il propose de libérer les zones à risque, que les habitants observent une distance réglementaire de trente mètres vis-à-vis des bassins d’orages. « Il ne faut pas que les caniveaux soient utilisés comme dépôts d’ordures. Il faut que l’installation de la population sur les voies de haute tension soit proscrite », cite-t-il. Des propositions saluées par Amicha François, maire de Treichville, qui a d’ailleurs la seule commune épargnée par les menaces. Le président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci) va plus loin. « Il y a urgence, note-t-il. Les prévisions sont catastrophiques cette année. L’Etat doit débloquer des moyens concrets pour que les gens se mettent au travail.» Un groupe de travail a été constitué comprenant, le district d’Abidjan, les mairies, le ministère de la Construction, la préfecture d’Abidjan, l’Onpc, la direction générale de la décentralisation qui a accueilli la réunion. Pendant les discussions, Youssouf Sylla, le maire d’Adjamé, a demandé que l’accent soit mis sur la communication et la sensibilisation, quant Adama Toungara, le maire d’Abobo, a exigé qu’une journée soit mise à leur disposition pour réunir les documents relatifs aux sinistres que chaque commune a connus. Le directeur général de la décentralisation, qui a servi de modérateur, espère qu’un projet de communication consistant pourra être remis au Conseil des ministres, dès lundi.
Raphaël Tanoh