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Économie Publié le samedi 20 mars 2010 | Nord-Sud

Programme économique : Le Fmi réclame des ajustements

La mission du Fonds monétaire international conduite par Doris Ross a bouclé sa 2ème revue du Programme économique et financier hier. La mission a annoncé que la croissance en Côte d’Ivoire s’est accélérée pour s’établir à 3,8 % en 2009, entraînant une croissance par habitant positive. Une première depuis 1998. En effet, profitant de la bonne pluviométrie et de la hausse des cours mondiaux du cacao en particulier, l’agriculture a fortement progressé. L’industrie et les services ont suivi cette bonne dynamique. L’indice général des prix a diminué, reflétant les meilleures conditions de l’offre au plan national et de prix à l’importation. En plus, le compte courant extérieur a dégagé un excédent élevé, compte tenu de la forte amélioration des termes de l’échange. En ce qui concerne le programme 2009, a dit Mme Ross, l’exécution du budget a été globalement en conformité avec les engagements pris. Cependant, la mise en œuvre des réformes structurelles a été lente, notamment dans les domaines importants de l’électricité, de la soutenabilité à moyen terme de la masse salariale de l’Etat, et de l’amélioration du climat des affaires. La stratégie de réduction de la pauvreté a progressé plutôt dans son aspect institutionnel. Par ailleurs, a déclaré la chef de la mission, l’exécution du budget 2009 s’est soldée par un déficit budgétaire de 1,6 % du Produit intérieur brut (Pib). Les recettes ont été proches de l’objectif initial. Une performance largement en deçà des attentes au niveau des recettes douanières. Cette contre-performance a été compensée par une meilleure collecte des revenus pétroliers, de la Tva et des droits d’enregistrement du cacao. Les dépenses publiques sont restées dans l’enveloppe prévue et les autorités ont augmenté les dépenses pro-pauvres, c’est-à-dire sociales à 7,8 % du Pib, bien que la subvention au secteur de l’électricité ait fortement dépassé son allocation budgétaire. Par ailleurs, Doris Ross note que le programme de 2010 se déroule dans un environnement qui s’est sensiblement dégradé. En effet, les évènements sociopolitiques de février conjugués aux délestages d’électricité ont entraîné un ralentissement de l’activité et la croissance pourrait se tasser légèrement à 3%. Quant à l’inflation, elle devrait se relever à 2,5 % à fin 2010. “La maîtrise des déficits publics reste un pilier important du programme”, déclare-t-elle. Dans ce cadre, les efforts de collecte de revenus doivent s’intensifier notamment pour retrouver le niveau normal de collecte de la douane. Les dépenses en faveur de la réduction de la pauvreté vont continuer à augmenter, malgré la prise en compte du coût des mesures prises pour ramener l’offre d’électricité et le raffinage au niveau normal et les coûts additionnels des programmes de sortie de crise.

Lanciné Bakayoko, envoyé spécial à Yamoussoukro
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