Après plusieurs reports, le l’indemnisation des victimes des déchets toxiques a été annoncé a grande pompe par Gohourou Ziallo Claude. En dépit de cela, le mécontentement des victimes est de plus en plus palpable sur le terrain et Gohourou Ziallo Claude, le désormais ex-porte-parole des victimes n’est plus en odeur de sainteté avec la base. C’est fort de cela que nous avons accordé un entretien à Charles Koffi, le président du plus grand Réseau des victimes (20 mille membres sur les 29.634 victimes) pour éclairer notre lanterne.
Après l’accord conclu entre le cabinet anglais Leigh Day & Co et Claude Gohourou quelle est votre position ?
Nous ne sommes nullement concernés par cet accord. Ce pendant nous avons volontairement décidé de ne pas nous opposer à son application pour ne pas laisser transparaître à tort un problème de personne entre Gohourou et nous. Aussi voulons-nous que les victimes elles-mêmes se convainquent non seulement de son incapacité notoire à gérer ce processus mais aussi et surtout de sa mauvaise foi et sa malhonnêteté.
Aujourd’hui quel est l’Etat des lieux ? A l’heure où on parle d’indemnisation ?
C’est un véritable désastre. Depuis le 1er mars date du démarrage de l’opération de remise de chèque, seulement 7000 victimes sur les 29024 ont reçu leur chèque. 7000 victimes ont pu pour l’instant rentrer en possession de leur argent. Les victimes viennent la veille pour espérer le jour suivant avoir leur chèque main en vain. Une victime a même été mordue par un chien et est décédée. Bref, c’est un véritable calvaire c’est une situation inhumaine.
On parle de plus en plus des malversations de Gohourou lors de la remise des chèques. Quelle est la position du RENADVIDEI-CI, association majoritaire des victimes des déchets toxiques dont vous êtes le président ?
De façon générale, Gohourou fait la rétention de 500 de FCFA sur le chèque de chaque victime. Cela fait un montant de 15 millions prélevés de façon indue, et les victimes sont rançonnées à hauteur de 5000 de FCFA par les collaborateurs de Gohourou pour espérer avoir accès à l’enceinte de l’opération. D’autres collaborateurs de Gohourou arrivent la veille pour extorquer aux victimes les sommes variables entre 2000 et 4000 FCFA en leur promettant une meilleure place le lendemain et ils disparaissent. Nous sommes en train de recueillir les preuves et nous allons aviser.
Comment envisagez- vous la suite du processus ?
Il appartient aux victimes elles-mêmes d’arrêter ledit processus par des manifestations de rues pour dénoncer cet accord qui les livre en pâture à Claude Gohourou et ses collaborateurs de sa prétendue coalition. Pour ce qui nous concerne nous avons donné au cabinet anglais un mandat individuel pour nous représenter dans une procédure devant la haute Cour de Grand Bretagne contre la société TRAFIGURA aux fins de réparation civile. S’étant départir de ce mandat sans notre consentement au profit de Claude Gohourou, Leigh Day & Co a violé le mandat et nous allons tirer toutes les conséquences juridiques. Leigh Day & Co est aussi responsable que Gohourou de tout ce qui arrive aux victimes.
D’après ce qui nous revient de façon récurrente, vous êtes menacés de mort par les FESCI et les partisans de Gohourou lui-même. Qu’en est-il exactement ?
Vous savez, il n’est pas évident de naître. Mais, une fois que vous êtes nés, sachez que votre destin le plus sûr c’est la mort. Ce que nous faisons en tant que représentant des victimes est pour nous un sacerdoce. Et si nous devons mourir ce serait la volonté de Dieu.
Entretien réalisé par Williams Arthur Prescot
Photo : Charles Koffi
Après l’accord conclu entre le cabinet anglais Leigh Day & Co et Claude Gohourou quelle est votre position ?
Nous ne sommes nullement concernés par cet accord. Ce pendant nous avons volontairement décidé de ne pas nous opposer à son application pour ne pas laisser transparaître à tort un problème de personne entre Gohourou et nous. Aussi voulons-nous que les victimes elles-mêmes se convainquent non seulement de son incapacité notoire à gérer ce processus mais aussi et surtout de sa mauvaise foi et sa malhonnêteté.
Aujourd’hui quel est l’Etat des lieux ? A l’heure où on parle d’indemnisation ?
C’est un véritable désastre. Depuis le 1er mars date du démarrage de l’opération de remise de chèque, seulement 7000 victimes sur les 29024 ont reçu leur chèque. 7000 victimes ont pu pour l’instant rentrer en possession de leur argent. Les victimes viennent la veille pour espérer le jour suivant avoir leur chèque main en vain. Une victime a même été mordue par un chien et est décédée. Bref, c’est un véritable calvaire c’est une situation inhumaine.
On parle de plus en plus des malversations de Gohourou lors de la remise des chèques. Quelle est la position du RENADVIDEI-CI, association majoritaire des victimes des déchets toxiques dont vous êtes le président ?
De façon générale, Gohourou fait la rétention de 500 de FCFA sur le chèque de chaque victime. Cela fait un montant de 15 millions prélevés de façon indue, et les victimes sont rançonnées à hauteur de 5000 de FCFA par les collaborateurs de Gohourou pour espérer avoir accès à l’enceinte de l’opération. D’autres collaborateurs de Gohourou arrivent la veille pour extorquer aux victimes les sommes variables entre 2000 et 4000 FCFA en leur promettant une meilleure place le lendemain et ils disparaissent. Nous sommes en train de recueillir les preuves et nous allons aviser.
Comment envisagez- vous la suite du processus ?
Il appartient aux victimes elles-mêmes d’arrêter ledit processus par des manifestations de rues pour dénoncer cet accord qui les livre en pâture à Claude Gohourou et ses collaborateurs de sa prétendue coalition. Pour ce qui nous concerne nous avons donné au cabinet anglais un mandat individuel pour nous représenter dans une procédure devant la haute Cour de Grand Bretagne contre la société TRAFIGURA aux fins de réparation civile. S’étant départir de ce mandat sans notre consentement au profit de Claude Gohourou, Leigh Day & Co a violé le mandat et nous allons tirer toutes les conséquences juridiques. Leigh Day & Co est aussi responsable que Gohourou de tout ce qui arrive aux victimes.
D’après ce qui nous revient de façon récurrente, vous êtes menacés de mort par les FESCI et les partisans de Gohourou lui-même. Qu’en est-il exactement ?
Vous savez, il n’est pas évident de naître. Mais, une fois que vous êtes nés, sachez que votre destin le plus sûr c’est la mort. Ce que nous faisons en tant que représentant des victimes est pour nous un sacerdoce. Et si nous devons mourir ce serait la volonté de Dieu.
Entretien réalisé par Williams Arthur Prescot
Photo : Charles Koffi