Programme “héros du monde” de la Fondation Mémel Foté / Pr Kouakou Koffi (conférencier) : “Le combat de Bolivar reste d`actualité car il continue de régner des dictatures”

La Fondation Memel Foté, dirigée par le Pr Sery Bailly, a abrité, hier, une conférence-débat sur la vie de Simon Bolivar, héros de l'indépendance de l'Amérique latine. Cette cérémonie qui s'inscrit dans le cadre du programme " Héros du monde " de ladite Fondation a réuni des universitaires et un grand parterre d'étudiants du département d'Espagnol. Deux conférences ont marqué cette rencontre présidée par le Pr Séry Bailly. Mme Didia, chef du département espagnol à l'Université de Cocody, a passé en revue la vie de Simon Bolivar né en juillet 1783 à Caracas au Vénézuéla.

Une vie marquée par une bonne éducation dans l'enfance, une brillante carrière militaire couronnée par le titre de général et une vie d'homme politique libéral et nationaliste qui a conduit à l'émancipation des colonies espagnoles d'Amérique du sud dès 1813. Notamment des pays comme les actuels Bolivie, Colombie, Equateur, Panama, Pérou et Vénézuéla. Sans oublier sa participation à la création de la Grande-Coloàmbie, dont il souhaitait qu'elle devint une grande confédération politique et militaire regroupant l'ensemble de l'Amérique Latine. Icône politique et militaire dans ces pays où il s'est opposé à une crise internationale complexe provoquée par la Révolution française et les ambitions de Napoléon Bonaparte, Simon Bolivar, a-t-elle noté, a connu une fin pathétique parce que mort dans la pauvreté. Pr Kouakou Koffi, professeur au département d'Espagnol, a développé le thème : "Simon Bolivar et l'unité de l'Amérique Latine, quelle leçon pour l'Afrique". Le conférencier pour qui parler de Bolivar, c'est connaître le passé pour éclairer le présent et mieux préparer l'avenir a indiqué que la vision politique de Simon Bolivar " exclut la dictature comme forme de gouvernement. Pour lui, la dictature est une forme d'oppression. Il disait sous la dictature qui peut parler de liberté. La dictature supposait la violence à l'encontre du peuple, laquelle violence se poursuit aujourd'hui. Il martelait en ce sens, le système militariste est la force et la force n'est pas le gouvernement. Dans de nombreux pays de notre monde et de notre continent, il continue encore de régner des dictatures sous ses formes diverses et dans ce sens, le combat politique de Simon Bolivar reste d'actualité…". le conférencier a estimé que la volonté de Kwamé N'kruma, père de l'indépendance du Ghana, de créer l'union des Etats africains, s'inspirait de l'idéologie de Bolivar. Et pourquoi pas les regroupements auxquels l'on assiste en Europe.

Diarrassouba Sory