Qui pourrait encore douter des intensions du camp présidentiel de renouer avec la violence et la guerre? Assurément personne. En tout cas, après son meeting raté de la semaine dernière à Gagnoa, Blé Goudé était samedi dernier à Daloa pour un autre rendez-vous dont la trame n’a guère varié : elle était faite de mensonges et d’injures gratuites. Dans un discours très peu convaincant, devant une poignée de militants amorphes, comme d’habitude transportés par vagues successives de cars de transport, son discours redondant n’a pu tirer que quelques miettes d’applaudissement. Charles Blé Goudé a laissé libre cours à ses envies en faisant planer à nouveau, le spectre d’un retour à la violence et à la guerre. Pour lui, il est hors de question pour le pouvoir d’organiser des élections sans un désarmement total des Forces Nouvelles, la réorganisation des CEI locales et un audit complet de la liste électorale provisoire. A Daloa, le DNCA du candidat Laurent Gbagbo en charge de la jeunesse, a soutenu mordicus qu’ «il n’y aura pas d’élection en Cote d’Ivoire tant que le désarmement des ex-rebelles ne sera pas effectif».
Tentant de justifier la position de son parti, Charles Blé Goudé a évoqué les évènements liés au mouvement de protestation du RHDP à Korhogo et Bouaké. « Le RHDP est en train de blaguer Soro. (…) qui tient tête à Gbagbo. Les FN ne désarment pas, et ils prétendent qu’il y a la sécurité dans le nord. Qu’ont-ils fait lorsque la maison de Gervais Coulibaly, le domicile de Malick et la préfecture de Bouaké ont été cassées et incendiées ?», interrogera-t-il pour davantage fustiger l’opposition et menacer les FN pour qui le retour à la stabilité passe essentiellement par l’organisation rapide des élections. « Par leur esprit amnésique et leur incapacité, le PDCI et l’opposition nous ont mis dans le noir et dans l’obscurité», avancera-t-il avec démagogie. Et de poursuivre que «Soro prenne ‘’ Ouaga ‘’ au sérieux et respecte l’accord que lui-même a signé, au lieu de le confier à des porte-parole qui ne savent pas lire». Dans un rapprochement des plus évocateurs, d’avec le cas SAVIMBI en Angola, preuve de ce qui se trame secrètement en ce moment dans les couloirs du pouvoir, Blé Goudé, visiblement très sûr de ce qu’il dit, a menacé en ces termes : « (…) En Angola, Jonas Savimbi et l’Unita ont repris les armes après leur défaite aux élections. La suite, on la connaît, Savimbi est mort, abattu comme un poulet (…) Le fait qu’il n’ait pas déposé les armes, il est mort. Dites aux Forces nouvelles de déposer les armes. S’ils ne déposent pas les armes, ce sont les armes qui vont les déposer. Et je sais de quoi je parle», avouera-t-il sans fioritures. Comme pris d’amnésie soudaine, il a appelé à suivre le ‘’modèle’’ Gbagbo qui, à ses yeux constitue un repère pour les jeunes sans emplois. « (…) Jeunes, on doit avoir un modèle; tu as des diplômes et tout s’écroule autour de toi, souviens-toi de Gbagbo», poursuivra-t-il, plus que jamais hérétique. Un discours qui visiblement n’a ému personne. En tout cas, pas la poignée de curieux et de badauds à qui l’on avait fait miroiter l’arrivée d’artistes comme Mawa Traoré ou encore Alpha Blondy. Quoique ce samedi-là, après plus de 7 heures d’attente pour un meeting initialement prévu pour 9 heures, le leader de la galaxie patriotique, en perte de vitesse, n’aura pas su garder longtemps, ce qui justifie, les sorties tous azimuts du camp présidentiel de ces derniers jours : faire désarmer par la force et dans le sang, les Forces Nouvelles. Place n’est plus donc au doute à ce sujet; le FPI et ses affidés se préparent activement à la guerre. La communauté internationale est prévenue, les Forces Nouvelles aussi.
D. KONATE Correspondant
Tentant de justifier la position de son parti, Charles Blé Goudé a évoqué les évènements liés au mouvement de protestation du RHDP à Korhogo et Bouaké. « Le RHDP est en train de blaguer Soro. (…) qui tient tête à Gbagbo. Les FN ne désarment pas, et ils prétendent qu’il y a la sécurité dans le nord. Qu’ont-ils fait lorsque la maison de Gervais Coulibaly, le domicile de Malick et la préfecture de Bouaké ont été cassées et incendiées ?», interrogera-t-il pour davantage fustiger l’opposition et menacer les FN pour qui le retour à la stabilité passe essentiellement par l’organisation rapide des élections. « Par leur esprit amnésique et leur incapacité, le PDCI et l’opposition nous ont mis dans le noir et dans l’obscurité», avancera-t-il avec démagogie. Et de poursuivre que «Soro prenne ‘’ Ouaga ‘’ au sérieux et respecte l’accord que lui-même a signé, au lieu de le confier à des porte-parole qui ne savent pas lire». Dans un rapprochement des plus évocateurs, d’avec le cas SAVIMBI en Angola, preuve de ce qui se trame secrètement en ce moment dans les couloirs du pouvoir, Blé Goudé, visiblement très sûr de ce qu’il dit, a menacé en ces termes : « (…) En Angola, Jonas Savimbi et l’Unita ont repris les armes après leur défaite aux élections. La suite, on la connaît, Savimbi est mort, abattu comme un poulet (…) Le fait qu’il n’ait pas déposé les armes, il est mort. Dites aux Forces nouvelles de déposer les armes. S’ils ne déposent pas les armes, ce sont les armes qui vont les déposer. Et je sais de quoi je parle», avouera-t-il sans fioritures. Comme pris d’amnésie soudaine, il a appelé à suivre le ‘’modèle’’ Gbagbo qui, à ses yeux constitue un repère pour les jeunes sans emplois. « (…) Jeunes, on doit avoir un modèle; tu as des diplômes et tout s’écroule autour de toi, souviens-toi de Gbagbo», poursuivra-t-il, plus que jamais hérétique. Un discours qui visiblement n’a ému personne. En tout cas, pas la poignée de curieux et de badauds à qui l’on avait fait miroiter l’arrivée d’artistes comme Mawa Traoré ou encore Alpha Blondy. Quoique ce samedi-là, après plus de 7 heures d’attente pour un meeting initialement prévu pour 9 heures, le leader de la galaxie patriotique, en perte de vitesse, n’aura pas su garder longtemps, ce qui justifie, les sorties tous azimuts du camp présidentiel de ces derniers jours : faire désarmer par la force et dans le sang, les Forces Nouvelles. Place n’est plus donc au doute à ce sujet; le FPI et ses affidés se préparent activement à la guerre. La communauté internationale est prévenue, les Forces Nouvelles aussi.
D. KONATE Correspondant