Près de 4 ans après avoir été indemnisés par l'Etat de Côte d'Ivoire à hauteur de 2 millions par victime, le Collectif des intoxiqués, hospitalisés des déchets toxiques (Cihdt) redonne de la voix. Le samedi dernier, le président de ce collectif, Charles Bauza Koré, est monté au créneau au cours d'une conférence de presse aux 2 Plateaux-Las palmas pour réclamer à l'Etat de Côte d'Ivoire le montant de 298 millions par victime hospitalisée. Car selon lui, le montant de 2 millions alloué à chaque victime hospitalisée par l'Etat est insuffisant et injuste. Le Cihdt exige également avec diligence à l'Etat la prise en charge médicale à vie avec document faisant foi pour chaque victime. Le Cihdt exige par ailleurs la dépollution totale de tous les sites d'Abidjan et banlieue et que soit impérativement construit un centre hospitalier moderne capable de faire face à ce genre de situations catastrophiques. Le Cihdt exige surtout la signature immédiate de son agrément déposé au ministère de l'Intérieur depuis le 28 juin 2008. Charles Bauza a rappelé que les intoxiqués hospitalisés ressentent, jusqu'à ce jour, les effets des déchets toxiques. "Depuis notre sortie des établissements sanitaires jusqu'à ce jour, nous ne sommes plus bien portants, car nous souffrons constamment …Nous sommes véritablement livrés à nous-mêmes, pour les consultations ainsi que pour les achats de nos médicaments" déplore Charles Bauza qui accuse l'Etat ivoirien : "L'Etat a sa responsabilité engagée dans ce dossier. Nous ne nous laisserons pas distraire. D'ailleurs l'accord entre Trafigura et l'Etat de Côte d'Ivoire pue du deal", soutient le président du Cihdt qui revendique à l'actif de son association 300 membres.
François Bécanthy
François Bécanthy