L’ancien ministre de la Réconciliation nationale, Sébastien Dano Djédjé, a ouvert, hier mardi, “Les débats du cinquantenaire”, à travers une communication riche sur “Les partis politiques et la mystique de l’unité nationale”.
La démocratie comme garant de l’unité nationale. C’est une conviction ferme que le professeur Sébastien Dano Djédjé a développée, hier, à l’Hôtel communal de Cocody, dans le premier numéro des débats du cinquantenaire sur le thème “Les partis politiques et la mystique de l’unité nationale”. En effet, le ministre Dano Djédjé soutient que l’unité nationale est un vaste chantier dont la réalisation demande beaucoup d’efforts et de patience. Aussi estime-t-il que la démocratie est un gage pour l’unité nationale, en ce sens qu’elle permet de transcender les clivages (entre les différents peuples) et d’instaurer un débat constructif pour la Nation. “Pour nous, l’unité nationale doit être le fruit d’une vraie démocratie si nous la voulons effective et durable”, a affirmé l’ancien ministre de la Réconciliation nationale. Toutefois, l’invité du jour des débats du cinquantenaire a précisé qu’il ne s’agit pas de proclamer la démocratie à travers des slogans démagogiques. “La démocratie doit pénétrer nos comportements et habitudes pour constituer une soupape de sécurité pour la paix… Elle implique également la liberté d’expression, la possibilité offerte à chaque citoyen ou chaque organisation d’exprimer son point de vue”, dira-t-il.
Le professeur Dano Djédjé Sébastien a fustigé l’attitude des partis ou groupements politiques qui, plutôt que d’œuvrer pour l’unité nationale et la cohésion, passent la plus grande partie de leur temps à fragiliser l’unité nationale, à défaut la détruire. Selon lui, c’est en partie cela qui explique le discours démagogique que les politiques servent au peuple. “Tout le monde dit vouloir aller aux élections, mais quand on regarde les agissements de certains, on se rend bien compte qu’ils ne veulent pas des élections”, a fait remarquer l’ancien ministre.
De la proclamation de l’indépendance à aujourd’hui, le conférencier a indiqué que l’unité nationale a été vécue de trois manières en Côte d’ Ivoire : l’unité nationale sous le parti unique, l’unité nationale sous le multipartisme et l’unité nationale sous la rébellion. Le professeur de pharmacie a souligné que sous le régime d’Houphouët-Boigny, toutes les velléités de constation étaient soit étouffées , soit réprimées. “Trente années durant, le peuple a vécu dans la peur et la hantise de la dénonciation”, dira-t-il. En 1990, après le retour du multipartisme, alors que l’on s’attendait à l’instauration d’une vraie démocratie qui contribuerait à renforcer l’unité nationale, la lutte pour le pouvoir, relèvera l’ancien ministre, va constituer des menaces contre l’unité nationale. Pendant la crise, les Ivoiriens ayant perdu confiance les uns dans les autres ont commencé à se regarder en chiens de faïence. “La cohésion nationale déjà fortement affaiblie, fragilisée par le coup d’Etat de 1999 et l’élection présidentielle de 2000 a été d’avantage dégradée”. Le conférencier s’est prononcé sur les vingt années de multipartisme en Côte d’Ivoire. Il a regretté l’escalade de violence, puis il a dénoncé la mauvaise foi des hommes politiques. “Aujourd’hui, les partis politiques ne se comportent pas comme des partis politiques. Ils sont de mauvaise foi, car ce qu’ils n’ont pas eu dans les urnes, ils prennent les armes pour l’exiger”, a-t-il soutenu, avant de dire que “les rébellions qui poussent en Afrique procèdent d’une tactique de certaines personnes pour conquérir et exercer le pouvoir”.
Josph Titi, le président de la coordination des débats du cinquantenaire, a remercié le ministre Dano Djédjé pour avoir accepté son invitation. Il a rappelé que son intention est de donner la possibilité à tous les Ivoiriens d’échanger sur l’évolution et les perspectives de leur pays. Il a invité toutes les personnes qui le veulent à venir contribuer à enrichir les échanges.
César Ebrokié
La démocratie comme garant de l’unité nationale. C’est une conviction ferme que le professeur Sébastien Dano Djédjé a développée, hier, à l’Hôtel communal de Cocody, dans le premier numéro des débats du cinquantenaire sur le thème “Les partis politiques et la mystique de l’unité nationale”. En effet, le ministre Dano Djédjé soutient que l’unité nationale est un vaste chantier dont la réalisation demande beaucoup d’efforts et de patience. Aussi estime-t-il que la démocratie est un gage pour l’unité nationale, en ce sens qu’elle permet de transcender les clivages (entre les différents peuples) et d’instaurer un débat constructif pour la Nation. “Pour nous, l’unité nationale doit être le fruit d’une vraie démocratie si nous la voulons effective et durable”, a affirmé l’ancien ministre de la Réconciliation nationale. Toutefois, l’invité du jour des débats du cinquantenaire a précisé qu’il ne s’agit pas de proclamer la démocratie à travers des slogans démagogiques. “La démocratie doit pénétrer nos comportements et habitudes pour constituer une soupape de sécurité pour la paix… Elle implique également la liberté d’expression, la possibilité offerte à chaque citoyen ou chaque organisation d’exprimer son point de vue”, dira-t-il.
Le professeur Dano Djédjé Sébastien a fustigé l’attitude des partis ou groupements politiques qui, plutôt que d’œuvrer pour l’unité nationale et la cohésion, passent la plus grande partie de leur temps à fragiliser l’unité nationale, à défaut la détruire. Selon lui, c’est en partie cela qui explique le discours démagogique que les politiques servent au peuple. “Tout le monde dit vouloir aller aux élections, mais quand on regarde les agissements de certains, on se rend bien compte qu’ils ne veulent pas des élections”, a fait remarquer l’ancien ministre.
De la proclamation de l’indépendance à aujourd’hui, le conférencier a indiqué que l’unité nationale a été vécue de trois manières en Côte d’ Ivoire : l’unité nationale sous le parti unique, l’unité nationale sous le multipartisme et l’unité nationale sous la rébellion. Le professeur de pharmacie a souligné que sous le régime d’Houphouët-Boigny, toutes les velléités de constation étaient soit étouffées , soit réprimées. “Trente années durant, le peuple a vécu dans la peur et la hantise de la dénonciation”, dira-t-il. En 1990, après le retour du multipartisme, alors que l’on s’attendait à l’instauration d’une vraie démocratie qui contribuerait à renforcer l’unité nationale, la lutte pour le pouvoir, relèvera l’ancien ministre, va constituer des menaces contre l’unité nationale. Pendant la crise, les Ivoiriens ayant perdu confiance les uns dans les autres ont commencé à se regarder en chiens de faïence. “La cohésion nationale déjà fortement affaiblie, fragilisée par le coup d’Etat de 1999 et l’élection présidentielle de 2000 a été d’avantage dégradée”. Le conférencier s’est prononcé sur les vingt années de multipartisme en Côte d’Ivoire. Il a regretté l’escalade de violence, puis il a dénoncé la mauvaise foi des hommes politiques. “Aujourd’hui, les partis politiques ne se comportent pas comme des partis politiques. Ils sont de mauvaise foi, car ce qu’ils n’ont pas eu dans les urnes, ils prennent les armes pour l’exiger”, a-t-il soutenu, avant de dire que “les rébellions qui poussent en Afrique procèdent d’une tactique de certaines personnes pour conquérir et exercer le pouvoir”.
Josph Titi, le président de la coordination des débats du cinquantenaire, a remercié le ministre Dano Djédjé pour avoir accepté son invitation. Il a rappelé que son intention est de donner la possibilité à tous les Ivoiriens d’échanger sur l’évolution et les perspectives de leur pays. Il a invité toutes les personnes qui le veulent à venir contribuer à enrichir les échanges.
César Ebrokié