Révélé par le Festival international du rire d’Abidjan (Fira), l’humoriste, Le Magnifique, glane des lauriers et inscrit son nom à côté de ceux des plus grands humoristes de Côte d’Ivoire.
Il aurait pu être un « anonyme » agent commercial dans une entreprise. Mais il a choisi une autre voie. Et jusqu’à présent, ce choix semble lui réussir. Sa prestation à l’émission « Bonjour 2010 » à Yamoussoukro a séduit. Le monde de l’humour ivoirien révèle un nouveau talent, « Le Magnifique » dont la renommée, petit à petit, gagne du terrain. Révélé en 2009 par la 7ème édition du Festival international du rire d'Abidjan (Fira) d’Adama Dahico, Le Magnifique apparaît comme un jeune talent doué à l'humour très original. « Je ne suis pas venu à l’humour par hasard. Je suis humoriste parce que j’aime ce métier », confie-t-il. Derrière Le Magnifique se cache Bah Jacques Silvère, « un jeune Wobè moderne » qui porte fièrement ses 31 ans sur 1 mètre 80. Le choix de ce pseudo s’explique, selon l’artiste, par le fait que le nom a une répercussion sur la personne qui le porte. « Si tu t’appelles Dj Tocard, c’est clair que tu vas rentrer en brousse. Si tu t’appelles Magic Système, le réseau sera toujours magique. Si tu t’appelles Les Patrons, tu t’imposes dans le milieu du zouglou. Tout ce qui est magnifique est extraordinaire et beau. Je m’appelle Le Magnifique parce que j’aspire à faire des choses belles et magnifiques », explique-t-il entre deux éclats de rire. Après un Brevet de technicien supérieur (Bts) en gestion commerciale en 2003, Bah Silvère se sent résolument attiré par sa passion, l’humour. Les sketches et les blagues délirantes de Zongo ne le laissent pas indifférent. « Quand je commençais, mon idole, c’était Zongo. Je faisais comme lui, avec le même accent », raconte-t-il. Suivant les conseils de quelques aînés, il décide de se forger une identité personnelle. « C’est sur cet aspect que j’ai travaillé pour qu’on ne dise pas que je fais comme tel ou tel. Je suis moi-même et je suis venu avec quelque chose de nouveau. C’est pourquoi dans mes blagues, j’apporte des touches particulières », argumente l’artiste. Ses relations avec ses pairs ? « Bonnes et cordiales », assure-t-il. Et de poursuivre : « Avec les aînés, tout se passe bien, l’entente est parfaite. Ils te donnent des conseils, ils te donnent ce dont ils n’ont pas pu bénéficier, ils te font éviter les erreurs qu’ils n’ont pas pu éviter ». Le Magnifique tire son inspiration du vécu quotidien. Les blagues qu’il raconte trouvent leur origine dans des scènes vécues par ses proches mais aussi dans d’autres dont il est le témoin. « Le reste, la manière de rendre la blague, est une autre affaire. Et cette autre inspiration vient de Dieu », argue-t-il. Malgré la relative renommée dont il jouit, Le Magnifique ambitionne de faire le tour du monde et veut surtout continuer à se former. « Si l’opportunité de se former se présente à moi, je la saisis. Je veux toujours apprendre l’humour, la manière de rendre les blagues, de se tenir sur scène, de se vêtir en fonction des spectacles », confie l’artiste qui pense que l’humoriste peut vivre de son art. L’exemple d’Adama Dahico qu’il cite l’incite à travailler davantage. « L’humour est un travail comme les autres, qui permet de gagner sa vie, à condition de mieux s’organiser et de gérer au mieux ce qu’on gagne », confie-t-il.
Seulement, continue l’humoriste, « il faut que les promoteurs de spectacles nous aident et nous respectent un peu, parce qu’avec la piraterie qui a pris de l’ampleur, on ne peut pas vendre de Cd ». Humoriste, Le Magnifique est aussi chanteur. Il vient de mettre sur le marché un album de 6 titres intitulé « Goûter voir », un cocktail de chansons comiques et de blagues. « L’humour et la chanson sont deux enfants qui ont tété à la même mamelle de la même femme qui est la Culture », explique-t-il.
M’Bah Aboubakar
Il aurait pu être un « anonyme » agent commercial dans une entreprise. Mais il a choisi une autre voie. Et jusqu’à présent, ce choix semble lui réussir. Sa prestation à l’émission « Bonjour 2010 » à Yamoussoukro a séduit. Le monde de l’humour ivoirien révèle un nouveau talent, « Le Magnifique » dont la renommée, petit à petit, gagne du terrain. Révélé en 2009 par la 7ème édition du Festival international du rire d'Abidjan (Fira) d’Adama Dahico, Le Magnifique apparaît comme un jeune talent doué à l'humour très original. « Je ne suis pas venu à l’humour par hasard. Je suis humoriste parce que j’aime ce métier », confie-t-il. Derrière Le Magnifique se cache Bah Jacques Silvère, « un jeune Wobè moderne » qui porte fièrement ses 31 ans sur 1 mètre 80. Le choix de ce pseudo s’explique, selon l’artiste, par le fait que le nom a une répercussion sur la personne qui le porte. « Si tu t’appelles Dj Tocard, c’est clair que tu vas rentrer en brousse. Si tu t’appelles Magic Système, le réseau sera toujours magique. Si tu t’appelles Les Patrons, tu t’imposes dans le milieu du zouglou. Tout ce qui est magnifique est extraordinaire et beau. Je m’appelle Le Magnifique parce que j’aspire à faire des choses belles et magnifiques », explique-t-il entre deux éclats de rire. Après un Brevet de technicien supérieur (Bts) en gestion commerciale en 2003, Bah Silvère se sent résolument attiré par sa passion, l’humour. Les sketches et les blagues délirantes de Zongo ne le laissent pas indifférent. « Quand je commençais, mon idole, c’était Zongo. Je faisais comme lui, avec le même accent », raconte-t-il. Suivant les conseils de quelques aînés, il décide de se forger une identité personnelle. « C’est sur cet aspect que j’ai travaillé pour qu’on ne dise pas que je fais comme tel ou tel. Je suis moi-même et je suis venu avec quelque chose de nouveau. C’est pourquoi dans mes blagues, j’apporte des touches particulières », argumente l’artiste. Ses relations avec ses pairs ? « Bonnes et cordiales », assure-t-il. Et de poursuivre : « Avec les aînés, tout se passe bien, l’entente est parfaite. Ils te donnent des conseils, ils te donnent ce dont ils n’ont pas pu bénéficier, ils te font éviter les erreurs qu’ils n’ont pas pu éviter ». Le Magnifique tire son inspiration du vécu quotidien. Les blagues qu’il raconte trouvent leur origine dans des scènes vécues par ses proches mais aussi dans d’autres dont il est le témoin. « Le reste, la manière de rendre la blague, est une autre affaire. Et cette autre inspiration vient de Dieu », argue-t-il. Malgré la relative renommée dont il jouit, Le Magnifique ambitionne de faire le tour du monde et veut surtout continuer à se former. « Si l’opportunité de se former se présente à moi, je la saisis. Je veux toujours apprendre l’humour, la manière de rendre les blagues, de se tenir sur scène, de se vêtir en fonction des spectacles », confie l’artiste qui pense que l’humoriste peut vivre de son art. L’exemple d’Adama Dahico qu’il cite l’incite à travailler davantage. « L’humour est un travail comme les autres, qui permet de gagner sa vie, à condition de mieux s’organiser et de gérer au mieux ce qu’on gagne », confie-t-il.
Seulement, continue l’humoriste, « il faut que les promoteurs de spectacles nous aident et nous respectent un peu, parce qu’avec la piraterie qui a pris de l’ampleur, on ne peut pas vendre de Cd ». Humoriste, Le Magnifique est aussi chanteur. Il vient de mettre sur le marché un album de 6 titres intitulé « Goûter voir », un cocktail de chansons comiques et de blagues. « L’humour et la chanson sont deux enfants qui ont tété à la même mamelle de la même femme qui est la Culture », explique-t-il.
M’Bah Aboubakar