Une opération cosmétique pour tenter de « laver » un tant soit peu son image sérieusement écornée ces derniers temps, dans la rocambolesque affaire de la licence volée. C’est ainsi qu’on pourrait analyser véritable « one man show » auquel s’est livré avant-hier sur les antennes de la télévision nationale le Directeur de campagne de Gbagbo pour la jeunesse. Dans une position visiblement inconfortable, avec une certaine morgue à l’endroit de ses interlocuteurs du jour, Blé Goudé s’est perdu bien des fois en vaines conjectures. Il aurait voulu montrer qu’il est l’intellectuel et l’analyste politique averti qu’une certaine opinion lui nie, qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Mais au résultat de cette contorsion intellectuelle, les téléspectateurs ont été servis par du déjà entendu. L’ancien syndicaliste s’est surtout illustré par des contrevérités flagrantes. Avec malheureusement une complicité passive de nos confrères qui ont fait montre d’une étonnante générosité face à leur invité. Le laissant dire ce qui lui passait par la tête, sans aucune relance appropriée.
En tout état de cause, Blé Goudé aura permis aux Ivoiriens, le long de son «show», de s’assurer d’une seule chose : le camp présidentiel demeure dans sa logique guerrière. Avec une acrimonie sans précédent, Blé est tombé à bras raccourcis sur les Forces nouvelles et l’opposition regroupée au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Il a traité de tous les noms le mouvement de Guillaume Soro qu’il n’a pas hésité à qualifier d’incapable de faire respecter les engagements pris en son nom. «Le leader c’est celui qui crée l’adhésion du groupe. S’il n’y a pas l’adhésion, c’est qu’il y a problème» a-t-il dit de Soro parlant du désarmement des Forces nouvelles. Comme suite logique à son raisonnement, il pose cette question au secrétaire général des Forces nouvelles : «Est-ce que Soro peut ou veut désarmer ses hommes?» Et d’ajouter: «S’il ne peut peut qu’il nous le dise, on va chercher quelqu’un pour le faire. S’il ne veut pas, il doit alors en tirer toutes les conséquences. La Côte d’Ivoire n’a pas un problème de Premier ministre». On comprend bien dès lors que la logique guerrière et la volonté d’un chamboulement total du processus de sortie de crise du camp présidentiel n’est plus du domaine des supputations chez le s partisans de Gbagbo. La question du désarmement n’est qu’un faux prétexte. Que dit l’Accord politique par rapport au désarmement des ex-combattants ? Motus et bouche cousue. Dans son envolée lyrique contre les Forces nouvelles, il a abondamment cité le ministre Dosso Moussa comme étant un vrai fossoyeur de l’économie ivoirienne. Dans le même temps, il ferme les yeux sur les crimes économiques sous la Refondation. Il pousse le ridicule jusqu’à dédouaner son candidat, Laurent Gbagbo du délestage qui a profondément perturbé l’économie ivoirienne pendant deux mois. Quand Blé Goudé qualifie le RHDP de casseur, a-t-il oublié qu’il a dirigée des manifestations de pillage contre les expatriés et les entreprises françaises qui ont occasionné le chômage de milliers de ses compatriotes. Sur la question du contentieux sur la liste électorale, Blé a raconté des contrevérités sur toute la ligne. Pour se donner bonne conscience, il affirme que la Côte d’Ivoire n’a pas de problème avec les populations du Nord. Tout le monde sait pourtant que les listes de radiation dressées par milliers par les élus ou militants de ce parti, sont presque exclusivement des noms à consonance nordique. Là où le bât blesse, c’est que la plupart de ceux dont le Fpi demande la radiation sont régulièrement inscrits sur la liste électorale depuis au moins 2000. En outre, les demandes de radiation ne sont pas faites conformément aux textes en vigueur. Un cocktail de démagogie et de contrevérités, voici ce à quoi les Ivoiriens ont eu droit à la place d’une l’émission annoncée à grand renfort de publicité.
Ibrahima B. Kamagaté
En tout état de cause, Blé Goudé aura permis aux Ivoiriens, le long de son «show», de s’assurer d’une seule chose : le camp présidentiel demeure dans sa logique guerrière. Avec une acrimonie sans précédent, Blé est tombé à bras raccourcis sur les Forces nouvelles et l’opposition regroupée au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Il a traité de tous les noms le mouvement de Guillaume Soro qu’il n’a pas hésité à qualifier d’incapable de faire respecter les engagements pris en son nom. «Le leader c’est celui qui crée l’adhésion du groupe. S’il n’y a pas l’adhésion, c’est qu’il y a problème» a-t-il dit de Soro parlant du désarmement des Forces nouvelles. Comme suite logique à son raisonnement, il pose cette question au secrétaire général des Forces nouvelles : «Est-ce que Soro peut ou veut désarmer ses hommes?» Et d’ajouter: «S’il ne peut peut qu’il nous le dise, on va chercher quelqu’un pour le faire. S’il ne veut pas, il doit alors en tirer toutes les conséquences. La Côte d’Ivoire n’a pas un problème de Premier ministre». On comprend bien dès lors que la logique guerrière et la volonté d’un chamboulement total du processus de sortie de crise du camp présidentiel n’est plus du domaine des supputations chez le s partisans de Gbagbo. La question du désarmement n’est qu’un faux prétexte. Que dit l’Accord politique par rapport au désarmement des ex-combattants ? Motus et bouche cousue. Dans son envolée lyrique contre les Forces nouvelles, il a abondamment cité le ministre Dosso Moussa comme étant un vrai fossoyeur de l’économie ivoirienne. Dans le même temps, il ferme les yeux sur les crimes économiques sous la Refondation. Il pousse le ridicule jusqu’à dédouaner son candidat, Laurent Gbagbo du délestage qui a profondément perturbé l’économie ivoirienne pendant deux mois. Quand Blé Goudé qualifie le RHDP de casseur, a-t-il oublié qu’il a dirigée des manifestations de pillage contre les expatriés et les entreprises françaises qui ont occasionné le chômage de milliers de ses compatriotes. Sur la question du contentieux sur la liste électorale, Blé a raconté des contrevérités sur toute la ligne. Pour se donner bonne conscience, il affirme que la Côte d’Ivoire n’a pas de problème avec les populations du Nord. Tout le monde sait pourtant que les listes de radiation dressées par milliers par les élus ou militants de ce parti, sont presque exclusivement des noms à consonance nordique. Là où le bât blesse, c’est que la plupart de ceux dont le Fpi demande la radiation sont régulièrement inscrits sur la liste électorale depuis au moins 2000. En outre, les demandes de radiation ne sont pas faites conformément aux textes en vigueur. Un cocktail de démagogie et de contrevérités, voici ce à quoi les Ivoiriens ont eu droit à la place d’une l’émission annoncée à grand renfort de publicité.
Ibrahima B. Kamagaté