La guerre pour le contrôle des emplois journaliers fait rage au Port autonome d’Abidjan. La plateforme portuaire s’est transformée le mardi 30 mars dernier, en un champ de bataille entre dockers. Bilan : 12 blessés graves.
Le mardi 30 mars dernier, le port autonome d’Abidjan a été le théâtre d’affrontements sanglants. Un groupe d’éléments de la branche armée du Collectif national des dockers et dockers-transits pour la défense de leur droit (Cndd) appuyés d’une centaine d’individus «recrutés» ont attaqué à la machette et aux gourdins, des dockers pour la plupart, contrôleurs au Bureau de la main-d’œuvre des dockers (Bmod). Au cours de cette rixe, douze agents du Bmod ont été grièvement blessés. Certains ont été tailladés par la bande de dockers membres du Cndd.
12 blessés graves
C’est le bilan dressé hier à Abidjan, par Guigréhi Aklegbou Pierre, secrétaire général de la Coalition syndicale automne des dockers de Côte d’Ivoire (Cosad-CI). Face à la presse, il a ouvertement accusé le directeur général du Port autonome d’Abidjan Gossio Marcel, d’être à la base de ces attaques violentes contre les membres de son syndicat. «Le Cndd est la milice de Gossio. Elle sévit dans la zone portuaire avec la caution de celui-ci. Les raisons de ces actes criminels s’expliquent par la colère du syndicat anarchiste (Cndd) qui ne supporte pas que le Bmod ait mis sur pied, une équipe de travailleurs dockers-transits chargés de surveiller les embauches journalières et de veiller au bon déroulement des opérations de manutention et de transit fréquemment interrompus par ledit syndicat», a-t-il fustigé. Selon le Sg de la coalition, cette agression ne restera pas impunie car, elle va porter plainte contre les 34 personnes présentes sur les lieux de l’attaque. Il brandit les différents certificats médicaux attestant de l’état de santé précaire dans lequel se trouvent ses camarades. Outre les cas graves d’atteintes à la vie des dockers du Bmod, a poursuivi M.Guigréhi, le Cndd et sa branche armée sévissent et règnent dans l’impunité en sabotant les activités économiques avec des grèves perlées. « Nous sommes continuellement terrorisés par cette milice de Gossio. Les opinions contraires à la vision du Cndd sont immédiatement brimées. Lors de la grève en juin 2009, soixante-deux (62) dockers ont été grièvement blessés par les activistes du Cndd. Nous pensons que l’impunité dont jouit ce syndicat, provient de la protection dont il bénéficie auprès de la direction du port», a indiqué le syndicaliste.
Le port se défend
Le port autonome d’Abidjan balaie du revers de la main les accusations portées à son encontre. Douyou Armand, chargé de communication de Marcel Gossio, soutient que les déclarations de la coalition sont «fallacieuses et sans preuves.» «Je trouve que c’est une grave accusation. Parce que celui dont on parle, il s’agit du directeur général du port automne d’Abidjan. C’est-à-dire celui qui fait en sorte que le port ait un trafic important de marchandises et qu’il soit compétitif. Est-ce que le Dg peut atteindre ses objectifs en bloquant les activités portuaires ? », s’est-il interrogé. Selon lui, son patron ne peut pas se battre pour que la plateforme portuaire soit compétitive et en même temps, financer des manœuvres pour bloquer les activités économiques qui s’y déroulent. « Quand les activités sont bloquées, on ne peut atteindre un trafic important. C’est pour dire simplement qu’il n’en est rien du tout. M. Gossio n’a pas intérêt à armer un groupe de dockers pour que ceux-ci s’opposent à un autre groupe pour créer la zizanie au port. Nous avons une police qui a fait le rapport lors des affrontements», a réagi le chargé de communication. A l’en croire la réalité, c’est que, quand le port en tant qu’administration, constate des problèmes entre les dockers, aucune loi ne l’oblige à s’impliquer. «La loi nous dit d’aller vers l’employeur qui est la Sempa. Notre problème, c’est qu’il faut que le port fonctionne », a réagi M. Douyou. Pour lui, si les activités portuaires sont menacées du fait des dockers alors, «nous constatons et nous allons rendre compte à leur employeur». A en croire, le porte-voix de Gossio, les mesures sécuritaires sont prises par la gendarmerie et la police qui veillent au grain. « Par exemple, quand des manifestants veulent casser nos installations, nous alertons la police et la gendarmerie pour que ces forces viennent assurer la sécurité. Maintenant, si l’origine de l’attaque provient des dockers, nous n’avons rien à faire. La loi ne nous donne pas de prérogatives pour agir. Tout ce qu’on fait, c’est d’informer le Sempa. C’est elle qui doit prendre les mesures qui s’imposent pour que le port se remette rapidement à fonctionner», a ajouté Douyou Armand.
Bahi K.
Liste des blesses
Tapeto Serge
François Goua Brou
Kessie Koré Didier
Koukougnon Hamed
Abiala Ousmane
Kouassi Junior
Ziperou Zohouri Mathias
Lago Séry Gauthier Stanislas
Vanie Gbahi Valentin
Diomandé Alban
Fofana Mamadou
Adji Bri Gadou Marcel
Le mardi 30 mars dernier, le port autonome d’Abidjan a été le théâtre d’affrontements sanglants. Un groupe d’éléments de la branche armée du Collectif national des dockers et dockers-transits pour la défense de leur droit (Cndd) appuyés d’une centaine d’individus «recrutés» ont attaqué à la machette et aux gourdins, des dockers pour la plupart, contrôleurs au Bureau de la main-d’œuvre des dockers (Bmod). Au cours de cette rixe, douze agents du Bmod ont été grièvement blessés. Certains ont été tailladés par la bande de dockers membres du Cndd.
12 blessés graves
C’est le bilan dressé hier à Abidjan, par Guigréhi Aklegbou Pierre, secrétaire général de la Coalition syndicale automne des dockers de Côte d’Ivoire (Cosad-CI). Face à la presse, il a ouvertement accusé le directeur général du Port autonome d’Abidjan Gossio Marcel, d’être à la base de ces attaques violentes contre les membres de son syndicat. «Le Cndd est la milice de Gossio. Elle sévit dans la zone portuaire avec la caution de celui-ci. Les raisons de ces actes criminels s’expliquent par la colère du syndicat anarchiste (Cndd) qui ne supporte pas que le Bmod ait mis sur pied, une équipe de travailleurs dockers-transits chargés de surveiller les embauches journalières et de veiller au bon déroulement des opérations de manutention et de transit fréquemment interrompus par ledit syndicat», a-t-il fustigé. Selon le Sg de la coalition, cette agression ne restera pas impunie car, elle va porter plainte contre les 34 personnes présentes sur les lieux de l’attaque. Il brandit les différents certificats médicaux attestant de l’état de santé précaire dans lequel se trouvent ses camarades. Outre les cas graves d’atteintes à la vie des dockers du Bmod, a poursuivi M.Guigréhi, le Cndd et sa branche armée sévissent et règnent dans l’impunité en sabotant les activités économiques avec des grèves perlées. « Nous sommes continuellement terrorisés par cette milice de Gossio. Les opinions contraires à la vision du Cndd sont immédiatement brimées. Lors de la grève en juin 2009, soixante-deux (62) dockers ont été grièvement blessés par les activistes du Cndd. Nous pensons que l’impunité dont jouit ce syndicat, provient de la protection dont il bénéficie auprès de la direction du port», a indiqué le syndicaliste.
Le port se défend
Le port autonome d’Abidjan balaie du revers de la main les accusations portées à son encontre. Douyou Armand, chargé de communication de Marcel Gossio, soutient que les déclarations de la coalition sont «fallacieuses et sans preuves.» «Je trouve que c’est une grave accusation. Parce que celui dont on parle, il s’agit du directeur général du port automne d’Abidjan. C’est-à-dire celui qui fait en sorte que le port ait un trafic important de marchandises et qu’il soit compétitif. Est-ce que le Dg peut atteindre ses objectifs en bloquant les activités portuaires ? », s’est-il interrogé. Selon lui, son patron ne peut pas se battre pour que la plateforme portuaire soit compétitive et en même temps, financer des manœuvres pour bloquer les activités économiques qui s’y déroulent. « Quand les activités sont bloquées, on ne peut atteindre un trafic important. C’est pour dire simplement qu’il n’en est rien du tout. M. Gossio n’a pas intérêt à armer un groupe de dockers pour que ceux-ci s’opposent à un autre groupe pour créer la zizanie au port. Nous avons une police qui a fait le rapport lors des affrontements», a réagi le chargé de communication. A l’en croire la réalité, c’est que, quand le port en tant qu’administration, constate des problèmes entre les dockers, aucune loi ne l’oblige à s’impliquer. «La loi nous dit d’aller vers l’employeur qui est la Sempa. Notre problème, c’est qu’il faut que le port fonctionne », a réagi M. Douyou. Pour lui, si les activités portuaires sont menacées du fait des dockers alors, «nous constatons et nous allons rendre compte à leur employeur». A en croire, le porte-voix de Gossio, les mesures sécuritaires sont prises par la gendarmerie et la police qui veillent au grain. « Par exemple, quand des manifestants veulent casser nos installations, nous alertons la police et la gendarmerie pour que ces forces viennent assurer la sécurité. Maintenant, si l’origine de l’attaque provient des dockers, nous n’avons rien à faire. La loi ne nous donne pas de prérogatives pour agir. Tout ce qu’on fait, c’est d’informer le Sempa. C’est elle qui doit prendre les mesures qui s’imposent pour que le port se remette rapidement à fonctionner», a ajouté Douyou Armand.
Bahi K.
Liste des blesses
Tapeto Serge
François Goua Brou
Kessie Koré Didier
Koukougnon Hamed
Abiala Ousmane
Kouassi Junior
Ziperou Zohouri Mathias
Lago Séry Gauthier Stanislas
Vanie Gbahi Valentin
Diomandé Alban
Fofana Mamadou
Adji Bri Gadou Marcel