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Politique Publié le mardi 13 avril 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Depuis Paris / Affi N’Guessan: "Nous sommes dans la période de l’après Soro"

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
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Photo d`archives. Le président Pascal Affi N`Guessan (FPI)
Charles Assadé à Paris Au cours d’une conférence de presse à Paris le lundi 12 Avril 2010, le président du front populaire ivoirien (FPI), M. Pascal Affi N’Guessan a annoncé clairement que le temps de Guillaume Soro était passé. Pour lui, Guillaume Soro était en train de faire la preuve qu’il n’est pas le vrai patron de la rébellion. C’était au Centre d’accueil de la presse étrangère sur invitation de l’association de la presse étrangère en France (APE).

Face à la presse française internationale et aux représentants européens de la presse ivoirienne, le porte-parole du candidat Laurent Gbagbo a fait le tour de l’actualité politique et sociale de la Côte d’Ivoire. D’emblée, l’invité de l’association de la presse étrangère en France a déclaré qu’il arrivait pour donner des informations fraîches de Côte d’Ivoire. Dans son exposé liminaire, Affi N’Guessan a, sans détour, soutenu que le blocage du processus électoral en Côte d’ivoire était du fait du premier ministre Guillaume Soro, d’autant plus qu’il n’arrive pas à réunifier la Côte d’Ivoire ; engagement qui était pourtant le sien en acceptant le poste de Premier ministre en Avril 2007. Le point d’orgue de la rencontre a été la question de l’action et de l’avenir du premier ministre actuel de Laurent Gbagbo. Sur le sujet, Affi N’Guessan n’y est pas allé du dos de la cuillère : « Soro a été nommé premier ministre pour qu’il désarme ses troupes et réunifier le pays en 10 mois, de sorte que nous allions aux élections. Si au bout de 37 mois, il n’est pas capable de respecter sa part du contrat, alors, il nous faudra discuter avec celui qui est capable de désarmer les troupes des Forces Nouvelles et réunifier la Côte d’Ivoire ». Se prononçant sur la question de l’action et de l’avenir de Soro Guillaume, la langue du porte-parole du candidat Laurent Gbagbo n’a pas fourché : «Nous sommes dans la période de l’après Soro », a-t-il annoncé sans sourciller. Pour lui, le premier ministre issu de la rébellion a donné la preuve qu’il n’était pas le véritable patron des hommes armées qui occupent un peu plus de 45% du territoire nord de la Côte d’Ivoire. Poursuivant sur le sujet, Affi N’Guessan a laissé entendre qu’il fallait chercher un autre interlocuteur. Pour lui, Soro Guillaume n’est certainement pas le bon. Il a d’ailleurs soutenu que la principale condition pour aller aux élections était le désarmement des Forces Nouvelles. «Si Soro désarme ses troupes la semaine prochaine, nous pouvons aller aux élections au mois de Mai», a-t-il ajouté. Revenant sur la déclaration de Soro l’après la rencontre avec Laurent Gbagbo, Affi N’Guessan trouve que « c’est encore de la phraséologie et rien d’autre. Il nous faut des décisions et actions concrètes ». Sur la question du processus électoral, l’ancien premier ministre de Laurent Gbagbo a reconnu des avancées : «Nous avons déjà une liste provisoire de plus de 5 millions d’électeurs, et une liste contentieuse d’un peu plus d’un million de personnes. Nous pouvons vite régler la question de ce contentieux et envisager d’aller aux élections», a-t-il dit. Il a poursuivi pour dire qu’il faut que ce processus aille à son terme au plus vite car, il a déjà coûté plus de 140 milliards de F CFA aux contribuables ivoiriens. Le patron du parti de Laurent Gbagbo a également dénoncé la composition de la CEI. Pour lui, les commissions centrales et locales de cet organe qui a la gestion et l’organisation des élections biaisent la crédibilité du débat au sein de cette organisation parce qu’elle était composée en majorité du RHDP ayant des candidats à la prochaine présidentielle.
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