Une analyse sociologique des états-majors des principaux candidats à l’élection présidentielle a permis, avec des statistiques à l’appui, d’identifier le plus tribaliste parmi Bédié, Gbagbo et Ouattara.
Qui de MM. Laurent Gbagbo, Aimé Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara est le plus grand adepte du tribalisme ? Une étude sociologique des états-majors de campagne de ces principaux candidats à l’élection présidentielle réalisée par une équipe de professionnels a apporté une réponse claire à cette question. Le candidat du RDR à la présidentielle, l’ex-Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, arrive en tête comme le plus tribaliste des trois grands leaders politiques ivoiriens.
Le premier indice accablant est qu’Alassane Ouattara a choisi son directeur national de campagne, Amadou Gon Coulibaly (il est sénoufo), dans la même sphère géographique à laquelle appartient «son» groupe ethnique (malinké).
Le second fait majeur qui caractérise l’équipe de campagne de Ouattara et qui porte sur sa composition finit de convaincre les plus sceptiques sur la vision régionaliste du candidat par exception à la présidentielle en Côte d’Ivoire. En effet, sur un total de 11 personnes qui composent cette direction nationale de campagne, 10 sont originaires du Nord de la Côte d’Ivoire, région dont Ouattara se réclame lui-même. En termes de statistiques, cela donne 91%. Et seulement 1 personne, à savoir Maurice Bandama (il occupe le poste de directeur national de campagne chargé des grands électeurs), est du Sud, soit 9%. Comme on le constate, Alassane Dramane Ouattara est loin d’être un homme politique qui pourrait rassembler la Côte d’Ivoire. Bien au contraire, cette étude montre qu’il prône le sectarisme. En ce qui concerne Henri Konan Bédié, l’ancien chef d’Etat ivoirien, sa candidature portée par son seul parti, le PDCI-RDA, en état de déliquescence, est entre les mains d’une équipe de campagne tenue par Daniel Kablan Duncan, d’ethnie baoulé (akan) comme lui. A l’instar de son allié, Alassane Dramane Ouattara du RHDP, Henri Konan Bédié a opté pour le régionalisme et le tribalisme. La composition de son équipe de campagne l’atteste amplement. Sur un total de 14 personnes, 12 sont originaires du Sud du pays, soit 86% et 2 sont originaires du Nord, soit 14%. Ces deux «rescapés» sont Bamba Mamadou (secrétaire permanent chargé du comité électoral) et le général à la retraite Gaston Ouasséna Koné (secrétaire permanent chargé de la sécurité).
Le président de la République sortant, Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession, constitue, selon cette étude, le leader ivoirien le plus attaché à l’unité des Ivoiriens. On s’en rend compte à travers sa direction nationale de campagne qui est marquée par trois réalités majeures.
Le premier fait notable est que la candidature de Laurent Gbagbo est portée, outre son parti, le FPI, par 10 autres formations politiques et plusieurs organisations de la société civile. Toutes ces structures sont regroupées au sein d’une entité dénommée La Majorité présidentielle (LMP). Le président Gbagbo n’est donc plus le candidat du seul FPI. Mais celui de tous les Ivoiriens, sans distinction de colorations politiques, qui se reconnaissent en lui.
Le deuxième fait majeur qui caractérise l’équipe de campagne du candidat Laurent Gbagbo est que le directeur national de campagne (DNC), le docteur Issa Malick Coulibaly, n’est ni du FPI, ni du groupe ethnique de Gbagbo (Bété), ni même de sa région (Le Fromager, centre-ouest du pays). Issa Malick Coulibaly est un militant du PDCI-RDA qui se réclame de l’Houphouétisme. Il est originaire du nord du pays, notamment de la grande famille Gon Coulibaly de Korhogo.
La dernière caractéristique de l’équipe de campagne de Gbagbo est sa composition. Sur un total de 12 membres la comprenant, 6 sont originaires du Sud, soit 50%, et 6 du Nord soit aussi 50% (Voir fac similé). Cette parité apparaît aisément comme la preuve de l’état d’esprit qui anime l’actuel chef de l’Etat. A savoir travailler avec tous les Ivoiriens sans exclusive.
Au vu de cette analyse sociologique des équipes de campagne des ces trois principaux candidats, il ressort que seul le président Laurent Gbagbo se présente comme un homme d’ouverture et celui qui rassemble l’ensemble des Ivoiriens autour de sa personne et de ses idées.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
Qui de MM. Laurent Gbagbo, Aimé Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara est le plus grand adepte du tribalisme ? Une étude sociologique des états-majors de campagne de ces principaux candidats à l’élection présidentielle réalisée par une équipe de professionnels a apporté une réponse claire à cette question. Le candidat du RDR à la présidentielle, l’ex-Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, arrive en tête comme le plus tribaliste des trois grands leaders politiques ivoiriens.
Le premier indice accablant est qu’Alassane Ouattara a choisi son directeur national de campagne, Amadou Gon Coulibaly (il est sénoufo), dans la même sphère géographique à laquelle appartient «son» groupe ethnique (malinké).
Le second fait majeur qui caractérise l’équipe de campagne de Ouattara et qui porte sur sa composition finit de convaincre les plus sceptiques sur la vision régionaliste du candidat par exception à la présidentielle en Côte d’Ivoire. En effet, sur un total de 11 personnes qui composent cette direction nationale de campagne, 10 sont originaires du Nord de la Côte d’Ivoire, région dont Ouattara se réclame lui-même. En termes de statistiques, cela donne 91%. Et seulement 1 personne, à savoir Maurice Bandama (il occupe le poste de directeur national de campagne chargé des grands électeurs), est du Sud, soit 9%. Comme on le constate, Alassane Dramane Ouattara est loin d’être un homme politique qui pourrait rassembler la Côte d’Ivoire. Bien au contraire, cette étude montre qu’il prône le sectarisme. En ce qui concerne Henri Konan Bédié, l’ancien chef d’Etat ivoirien, sa candidature portée par son seul parti, le PDCI-RDA, en état de déliquescence, est entre les mains d’une équipe de campagne tenue par Daniel Kablan Duncan, d’ethnie baoulé (akan) comme lui. A l’instar de son allié, Alassane Dramane Ouattara du RHDP, Henri Konan Bédié a opté pour le régionalisme et le tribalisme. La composition de son équipe de campagne l’atteste amplement. Sur un total de 14 personnes, 12 sont originaires du Sud du pays, soit 86% et 2 sont originaires du Nord, soit 14%. Ces deux «rescapés» sont Bamba Mamadou (secrétaire permanent chargé du comité électoral) et le général à la retraite Gaston Ouasséna Koné (secrétaire permanent chargé de la sécurité).
Le président de la République sortant, Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession, constitue, selon cette étude, le leader ivoirien le plus attaché à l’unité des Ivoiriens. On s’en rend compte à travers sa direction nationale de campagne qui est marquée par trois réalités majeures.
Le premier fait notable est que la candidature de Laurent Gbagbo est portée, outre son parti, le FPI, par 10 autres formations politiques et plusieurs organisations de la société civile. Toutes ces structures sont regroupées au sein d’une entité dénommée La Majorité présidentielle (LMP). Le président Gbagbo n’est donc plus le candidat du seul FPI. Mais celui de tous les Ivoiriens, sans distinction de colorations politiques, qui se reconnaissent en lui.
Le deuxième fait majeur qui caractérise l’équipe de campagne du candidat Laurent Gbagbo est que le directeur national de campagne (DNC), le docteur Issa Malick Coulibaly, n’est ni du FPI, ni du groupe ethnique de Gbagbo (Bété), ni même de sa région (Le Fromager, centre-ouest du pays). Issa Malick Coulibaly est un militant du PDCI-RDA qui se réclame de l’Houphouétisme. Il est originaire du nord du pays, notamment de la grande famille Gon Coulibaly de Korhogo.
La dernière caractéristique de l’équipe de campagne de Gbagbo est sa composition. Sur un total de 12 membres la comprenant, 6 sont originaires du Sud, soit 50%, et 6 du Nord soit aussi 50% (Voir fac similé). Cette parité apparaît aisément comme la preuve de l’état d’esprit qui anime l’actuel chef de l’Etat. A savoir travailler avec tous les Ivoiriens sans exclusive.
Au vu de cette analyse sociologique des équipes de campagne des ces trois principaux candidats, il ressort que seul le président Laurent Gbagbo se présente comme un homme d’ouverture et celui qui rassemble l’ensemble des Ivoiriens autour de sa personne et de ses idées.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
