Kouassi Kouamé N’krumah a soustrait frauduleusement de l’usine où il est machiniste six boîtes T10 de chocolat avec la complicité de Blé Sylvain, le vigile chargé de surveiller l’entrée de l’usine. Ce sont les conclusions de l’enquête interne menée par Lasme Gnagne, contrôleur de la société de gardiennage Omeifra en service à la société Chocodi. Le forfait a eu lieu en début d’après-midi le 28 mars. Il déclare qu’à la sortie du personnel, il a effectué un contrôle inopiné ; ce qui lui a permis de découvrir dans le sac de Kouassi Kouamé N’krumah plusieurs boîtes de chocolat. « J’ai rendu compte à ma hiérarchie. Et il a été conduit à la brigade de gendarmerie du port pour être auditionné», indique le vigile en affirmant que la palpation de Blé Sylvain n’a pas permis de découvrir des boîtes de chocolat en sa possession. Entendu sur les faits de vol, l’employé de Chocodi reconnaît avoir été surpris en possession de plusieurs boîtes de chocolat dans son sac. Il soutient que c’est le vigile qui l’a instruit pour commettre ce vol. « Il m’a rassuré qu’il n’y aura aucun problème en commettant le forfait. Dans la mesure où c’est lui qui est chargé de la fouille du personnel à la sortie. C’est ainsi que j’ai pris six boîtes que je lui ai remises. A la descente, je suis venu chez Blé à la guérite pour prendre ma carte et mon sac. Je montais dans le car lorsque M. Gnagne m’a interpellé. Alors, je me suis rendu compte que le vigile lui avait vendu la mèche. Je lui ai demandé pardon mais il a refusé ; il m’a conduit à son bureau puis à la gendarmerie », souligne le machiniste de 25 ans. Le vigile qui nie toute complicité dans cette affaire, déclare ceci : « Je l’ai palpé sans rien trouver. Quand j’ai fouillé son sac c’est là que j’ai découvert les boîtes de chocolat. Je ne lui ai pas demandé de voler du chocolat. Ce n’est pas vrai ce qu’il raconte. La preuve. J’ai été fouillé et on a rien découvert en ma possession. Je n’ai pas gardé son sac comme il prétend l’affirmer», se défend Blé sans pourtant convaincre l’officier de police judiciaire qui le défère au parquet tout comme Kouamé. A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 7 avril, l’employé de Chocodi reconnaît les faits de vol. Il plaide coupable et demande la clémence du tribunal. A contrario, Sylvain, poursuivi pour complicité de vol, réfute l’accusation. Il nie toute implication dans l’affaire. Mais le juge ne tient pas compte de sa “plaidoirie”. Le tribunal déclare coupable les accusés. En répression, Kouamé et Sylvain sont punis pour un mois de prison assorti de 50.000 Fcfa d’amende, chacun.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa